noyade.

483 89 4
                                    



« Je croyais savoir nager,
Mais je me suis simplement noyée.
L'océan dans mes poumons,
Et un goût d'amertume sur la langue.

Sur une vitre fissurée au dessus du vide,
J'ai fermé les yeux pensant m'en sortir.
J'ai rêvé que je m'envolais,
Mais mes ailes m'ont lâchée.

J'ai éclaté de rire,
J'aurais dû éclater en sanglots,
Mais je ne suis pas normale,
Le choc était comique.

Tu m'avais sortie de mes cauchemars,
Tu m'as réveillée mais,
Le baiser du prince charmant
Était en réalité empoisonné.

Je devrais te détester,
Mais je n'y arrive pas,
Parce que les coups de poignards,
N'ont pas effacé les coups de cœurs.

Je le savais pourtant,
Que tu me détruirais,
Mais c'était plus fort que moi,
Et je ne saurais expliquer pourquoi.

Tu es venue me parler,
Tu es venue m'enivrer,
Tu es venu m'embrasser,
Tu es venu m'aimer.

Mais c'était un mensonge,
Les contes de fées n'existent pas,
Et je le savais,
Mais j'ai voulu, une seconde, y croire.

Parce que c'était beau,
Parce que rien d'autre n'existait,
Parce que même si je ne savais pas nager,
Je croyais que tu m'empêcherais de me noyer.»





                                                                    Orane
(septembre 2019)

La Lune Déborde Où les histoires vivent. Découvrez maintenant