18. Identités découvertes

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PDV ELENA

Je découvre un beau visage bronzé qui a l'air si gentil... Mon regard se plante dans ses yeux bleus, pendant qu'il passe une main dans ses cheveux noirs avec deux ou trois mèches bleues.

    Il se décale et je découvre cinq autres visages qui me fixent.

    Un homme avec les cheveux rasés sur le côté et rouges au milieu me salue d'un hochement de tête, sans détacher ses yeux bleus de moi. Il n'est pas super grand, mais très musclé.

- Lui, c'est Daryl.

    Je tourne aussitôt mon visage vers la voix. C'est celle d'un homme avec les cheveux blonds foncés, et des lunettes noires se trouvent devant ses yeux verts. Je reconnais ce regard, c'est celui que j'ai soigné.

- Moi, c'est Mike. Celui qui t'a donné à manger, c'est Ianis.

    Je les regarde sans rien dire, trop impressionnée.

    Un autre avec les cheveux bruns comme ses yeux reprend :

- Moi c'est Mathias, et l'autre abruti là bas, dit-il en me désignant un autre homme musclé aux yeux gris et aux cheveux bruns, c'est Juan.

- Oh ! Je vais te mettre une fessée !

    Ok, Juan, c'est le mec qui dit toujours des trucs pervers. Je vais l'éviter le plus possible.

    Il ne reste plus qu'une personne qui ne s'est pas présentée. Il est au fond, au milieu, les bras croisés sur sa poitrine, me dévisageant froidement. Il est très grand, très musclé, le teint bronzé, et des tatouages dépassent de ses vêtements sur son cou. Il dit de sa voix grave :

- Tu sais déjà mon nom.

    Okay, donc lui, c'est Zenom. Je le détaille un peu plus : il a des cheveux noirs plaqués en arrière grâce à du gel et des yeux tellement sombres que Dark Vador peut aller se faire remballer.

    Il y a un silence pesant, pendant lequel je me souviens qu'il y avait sept hommes, hier.

J'ose demander :

- Vous êtes pas sept ?

    Zenom fronce les sourcils, et Mathias me dit :

- Tu devrais aller te laver. Je vais te montrer la salle de bain.

    Je n'ai pas le temps de répondre, Daryl s'approche de moi avec un couteau. J'écarquille les yeux en grand et recule :

- Non, mais... Qu'est-ce qu...

    Il se penche, coupe mes liens et s'en va dans une autre pièce sans un mot.

    Je me lève et en profite pour détailler les lieux : petite pièce sombre, avec trois lampes au plafond qui n'éclairent pas très bien. Une grande table au milieu, un canapé au fond avec une table basse, un meuble en verre à côté et une petite télé accrochée au mur.

    Mon observation se fait interrompre par Mathias qui me tire le bras :

- Allez, dépêche-toi !

    Je le suis sans broncher. Je vais éviter de les provoquer. Il m'emmène dans un couloir étroit et sombre, puis il pousse une porte et m'invite à entrer. C'est une petite salle de bain, avec une baignoire au fond avec une chaise à côté, des toilettes à droite, un lavabo à gauche, et une étagère est posée à côté. C'est assez propre.

- T'as de la chance, il est tôt, alors tu peux prendre ton temps, mais vu qu'il n'y en a qu'une, faudra te grouiller pour les prochaines fois.

    Je hoche la tête et demande :

- Y'a aucune fenêtre ? On est en sous-sol ?

    Il grogne et me dit :

- T'es trop curieuse.

    Avant de sortir de la salle de bain, il enlève la clef de la serrure et me dit :

- On ira t'acheter des vêtements demain.

    Ça fait maintenant une demie heure que je suis assise sur le canapé, seule. Mathias m'a dit d'attendre là, quand je suis sortie de la salle de bain.

    Je repense à ce que j'ai entendu quand je me coiffais. Ils ont parlé sur moi, je n'ai pas très bien entendu, mais je crois qu'il y en avait un qui n'était pas pour que je reste, un autre qui disait le contraire, et un autre qui semblait gêné "par rapport à lui".

    Mike me sort de mes pensées en me soufflant dessus la fumée de sa clope :

- Il est temps d'aller dormir.

- J'ai pas envie, j'ai dormi toute la journée.

- Ouai, mais on a pas envie que tu nous casses les couilles ce soir. Donc va dans ta chambre. On t'amènera un livre.

    Je fronce les sourcils et croise les bras sur ma poitrine en signe de désapprobation.

    Il lève les yeux au ciel et dit, amusé :

- T'inquiète, on avait prévu.

    Au début, je ne comprends pas, mais quand je sens une aiguille s'enfoncer dans mon cou, j'ouvre grand les yeux et m'écrie :

- Salaud !

    Je n'ai pas le temps de dire ouf que mes paupières se ferment toutes seules. Je sens que des bras puissants me soulèvent et m'emmènent je ne sais où.

    Je reconnais ces bras... Je reconnais cette étreinte rassurante...

    J'étais sur le point de trouver qui est cet homme mystérieux, mais mon esprit ne me laisse pas le choix et m'emmène au pays des rêves.

ElenaWhere stories live. Discover now