Chapitre dix-huit.

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Je me lève ce matin, plutôt de bonne humeur, je sélectionne un sweat-shirt blanc, un pantalon gris délavé avec toujours des trous un peu partout, des chaussettes et un caleçon.

Je vais dans ma salle de bain adjacente, prend une rapide douche, me sèche et enfile tous les vêtements que j'ai sélectionné auparavant.

Je me dépêche de mettre mes affaire dans mon sac, chausse mes chaussures, puis sort en trombe de ma chambre pour aller dans celle de ma sœur.

« Ne t'inquiète pas frérot je suis déjà levée depuis un bout de temps contrairement à toi, donc grouille avant de rater ton bus, bisous ! »

C'est la meilleure, avant que je sorte, elle me retient et me donne une barre de céréales, je lui fais un bisous sur le joue et court vers mon arrêt.

Vous l'aurez compris, je suis en retard.

Comme je l'avais prédis mon car est passé depuis quelques minutes, une voiture passe à côté de moi et s'arrête, je regarde le conducteur qui se trouve être une conductrice. Je l'ai déjà vu dans le lycée, il me semble qu'elle est en terminale.

« T'as raté ton bus je suppose ? Elle a une voix assez spéciale et grave, on dirait grave une voix dans les films d'une meuf hyper badasse qui se tape tous les mecs, suis-je censé être en confiance avec ça ?

- Ouais, mais je vais me débrouiller, merci. »

Elle referme sa fenêtre, et redémarre. Ce moment était bizarre, mais j'ai toujours appris à ne pas monter dans les voitures d'inconnu donc.

Je continue ma route à pied, puis une autre voiture s'arrête à côté de moi, j'avance un peu plus vite, c'est pas vrai ils vont tous s'arrêter à côté de moi ou ?

Enfaite il se trouvait que c'était mon père qui voulait simplement m'aider. Je suis vraiment débile parfois.

Il me dépose donc devant mon lycée, ça va je suis pas en retard, j'arrive juste cinq minutes après mon car.

Je descends de la voiture et vais simplement dans le hall d'entrée du lycée, essayant de repérer mon groupe d'ami parmi toutes cette foule. Je vois Basile, Eddy, Jimmy, Ava et puis Allan. Toujours aussi beau. Ce mec est vraiment beau. Il est sur son téléphone, les écouteurs vissés sur les oreilles, il a l'air un peu contrarié. Il l'a vraiment mal pris hier ?

« Salut tout le monde !

- Ça va t'as l'air en forme. Me dit Basile un peu sur le ton de la reproche.

-Euh...ouais.

-C'est bien. En attendant tu recommences à jouer avec Allan. Continue Basile.

-J'ai juste été un peu maladroit, je savais pas quoi dire après ça.

-Bah dis rien. Me dit Eddy, le regard blasé.

-Pas la peine de me regarder comme ça. Voyez j'allais justement lui parler,mais vous me retardez en me faisant des reproches, donc si vous voulez bien m'excuser, mais je vais devoir m'absenter avec Allan. »

Je me tourne vers Allan, lui enlève délicatement les écouteurs, et les lui donne. Il me regarde un peu perdu, je l'écarte du groupe en mettant ma main sur sa taille.

« Je suis désolé pour hier si j'ai été maladroit.

-Idriss, je voudrais pas te vexer, mais ça me soule notre situation, soit t'assume que tu m'aime et on sort ensemble, soit t'assume que tu joues avec moi et dans ce cas là on arrête tout contact. »

Je réfléchi, à tout ce dont j'ai peur, mais je pense aussi à ce que m'a dit ma sœur. Je me dis que ma sœur a totalement raison, en ayant peur de lui faire du mal, je lui en fais et ça n'est sûrement pas ce que je veux, il serait vraiment temps de m'assumer.

Je dépose ma main droite sur sa joue, et avec mon pouce je caresse ses lèvres délicatement, je le prend par la taille avec ma main gauche et le colle à moi, j'approche doucement mon visage du sien, j'ai l'impression que ça va être notre premier baiser, alors que nous avons fait bien plus. Je dépose enfin mes lèvres sur les siennes, devant absolument tout le lycée, et j'en suis fière, fière d'être avec lui, fière d'assumer mes sentiments devant tout ce monde, fière de montrer à tout le monde que ce petit mec m'appartient. Il répond à mon baiser en déposant ses deux mains dans le haut de mon coup pour appuyer un peu plus mon visage contre le sien, dans ce baiser je lui fais ressentir tout mon amour pour lui, toutes mes peurs aussi.

Nous nous séparons par manque d'air, je le prend alors dans mes bras. Je lui chuchote à l'oreille droite:

« Tu veux dormir à la maison ce soir ?

-Oui, mille fois oui. »

Je lui fais un bisou dans le cou et me sépare de lui, pour mettre ma main dans le creu de son dos et partir en cours, la sonnerie ayant retenti.

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