Voués À S'aimer

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 3

La princesse venait de passer la nuit la plus horrible qu'elle ai connu de toute sa vie. Elle n'avait quasiment pas fermé l'œil et avait énormément pleuré. Elle se sentait vide, son cœur était brisé, elle n'avait jamais eu autant mal. Elle avait l'impression que Loki l'avait trahi, elle était sûre à présent qu'elle ne le méritait pas, qu'elle n'était pas à sa hauteur, comme elle s'en doutait depuis des années. Mais surtout ce qui lui faisait le plus peur c'était que maintenant Loki se doutait des sentiments qu'elle avait pour lui, car elle avait fait preuve de beaucoup de faiblesse envers lui.

Le soleil pointait le bout de son nez lorsque la porte de sa chambre s'ouvrît, la lumière dévoilant sa silhouette assise, repliée sur elle-même contre le mur, les yeux encore mouillés.

— Oh mon ange ! s'écria sa mère

— Maman... dit d'une petite voix la brune

Amalia courut se jeter dans ses bras et se remit à pleurer. La reine la serra très fort et caressa ses cheveux, pour la consoler mais rien n'y faisait.

— Allons ma puce reprend toi... dit-elle en la faisant s'asseoir sur son lit

— Comment voulez-vous que je me calme ?! Avez-vous entendu ce qu'il m'a dit ?! cria la princesse

— Tu es amoureuse de lui ? interrogea Sanna

— Bien sûr que oui ! Frigga l'a dit elle-même. dit-elle en se levant

Elle retourna se mettre devant la fenêtre et regarda l'horizon devant elle. Les larmes roulaient toujours sur ses joues mais c'était presque devenu naturel et elle n'y faisait plus attention.

— Tu devrais lui dire avant que tout soit gâché.

— J'espère que vous plaisantez ? C'est de ma faute maintenant ? demanda sa fille indignée

— Je n'ai pas dit ça. Seulement je pense que tu prends la chose comme un problème alors que ça ne l'est pas. expliqua la reine

La brune émit un petit ricanement et se retourna pour s'adosser contre la vitre avant de croiser ses bras sous sa poitrine. Puis elle fixa sa mère d'un regard impassible.

— Expliquez moi alors.

— Le mariage c'est l'occasion pour vous deux d'avouer vos sentiments et d'arrêter de gâcher des mois à vous tourner autour alors que vous pourriez être heureux ensemble.

La princesse se mit à rire si fort que sa mère se vexa et fronça les sourcils. Elle se calma aussitôt et se racla la gorge pour reprendre son sérieux.

— Il ne m'aime pas, vous croyez à ça après ce qu'il a dit hier soir ? Vous n'êtes pas sérieuse.

— Je...

— Non. la coupa-t-elle Je ne me marierai pas avec lui, pour la simple et bonne raison qu'il a prouvé qu'il n'avait pas de sentiments à mon égard. Il veut choisir avec qu'il veut se marier et bien qu'il le fasse, il y a assez de courtisanes qui lui court après toute la journée. dit-elle en haussant les épaules

— Amalia ! Écoute toi parler ! s'exclama Sanna

— Oui je sais mère mais est-ce qu'il s'est entendu parler hier ? Non je ne crois pas. Maintenant je vous prierai de m'excuser mais je dois me préparer avec Thalia pour rentrer chez nous. conclut-elle sèchement

La femme aux cheveux bruns soupira bruyamment et regarda sa fille dans l'espoir qu'elle lui laisse une nouvelle chance de lui faire entendre raison. Mais le regard de son enfant était fermé, si bien qu'elle se résolut à la laisser tranquille et sortit. Thalia entra immédiatement quelques secondes après.
La blonde la regarda avec une petite grimace scotchée au visage. Elle avait été informée par le dieu de ce qu'il s'était passé et espérait pouvoir l'aider.