Chapitre 19: Louis

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Rouler de nuit n'était pas vraiment ce que j'aimais le plus. La nuit noire, les phares qui éclairent à peine, conduire seul, tout ce que je déteste. J'étais vraiment perdu. La journée que je venais de passer était des plus épuisantes et éprouvantes, j'avais vraiment besoin de me poser un peu. Rien de mieux que d'aller dans la maison de ses parents. Je garai la voiture sur le bord du trottoir, hésitant à rentrer dans ma maison. Que vais-je leur dire de ma venue soudaine ? Que je suis venu m'isoler de tout, parce que je venais de perdre mon meilleur ami d'enfance, à cause d'un mec, à qui j'étais tombé fou amoureux, mais qu'il ne voulait pas de moi, car j'étais juste une distraction, une gourmandise, un plan cul. Mais malgré ça, je pensais constamment à lui, même s'il me faisait peur, même si il était bipolaire, qu'il changeait d'émotion comme de mec. Un coup, il va être le grand « Dark » : meurtrier, dealer, drogué, pervers... Puis un autre jour, il va être sa vraie personne « Harry » : celui qui se cachait derrière sa carapace, celui que je n'avais jamais eu le temps de connaître vraiment, juste des petits aperçus. Après, plusieurs minutes de réflexion, je décidai enfin à frapper à la porte de chez mes parents. Je fus accueilli par mère surprise de me voir, mais toujours aussi radiante de me voir. Elle me fit un grand sourire et me serra dans ses bras. Ça me fit un bien fou, ses bras réconfortants m'avaient énormément manqué. Je ne pus m'empêcher de pleurer sur son épaule.
« Bah alors mon chéri qu'est-ce qui ne va pas ? Dis tout à ta mère.
-...
- Viens rentre, on va s'asseoir et tu m'expliques ce qui ne va pas, ok ?
- Ok ! »
Ma mère était la femme la plus forte que je connaisse, élevé 5 enfants seule, ce n'est pas facile. Elle a essayé de se mettre avec des hommes mais ça n'avait pas vraiment fonctionné. Ça faisait bien longtemps, que j'étais l'homme de la maison, dès que j'avais eu l'âge légal pour travailler, je n'avais pas hésité, j'étais survenu aux besoins de ma famille. Malgré que j'aie quitté le cocon familial, j'envoie régulièrement de l'argent à ma mère, pour l'aider à nourrir et habiller mes 4 petites sœurs : Charlotte, Felicite, Daisy et Phoebe. Je l'admire. Elle a été rognée de la famille, et elle doit élever ses enfants seule, sans la grande fortune de l'héritage. Je la suivis dans le salon et allai m'asseoir à côté d'elle sur le canapé. Comme toute mère formidable, elle su mes envies, et me servis une bonne tasse de mon thé préféré : « Yorkshire Tea » .

« Bah alors mon chéri, dis moi qu'est-ce qu'il y a ? Promis, je ne te jugerai pas.
- C'est un peu long et difficile à dire !
- T'inquiète j'ai tout mon temps.
- Les filles ne sont pas là ?
- Non, elles sont chez papy. Vas y prend ton temps, je ne suis pas pressée.
- D'accord, alors voilà je vais faire bref, je suis tombé amoureux du mec le plus dangereux de l'Angleterre, il a tué mon meilleur ami ...
- STAN ?! Pourquoi ?! Hurla presque Mme Tomlinson.
- Oui maman, pour je ne sais quelle raison. En plus de ça, c'est le plus grand Dealer, il peut être terrifiant mais pourtant je suis étrangement et extrêmement attiré par lui, et ça me fait peur. J'ai peur de mes sentiments pour lui. Pour lui, je ne suis rien, je n'existe même pas, maman que dois-je faire ?
- Ah mon fils, l'amour n'est jamais facile regarde Roméo et Juliette, l'amour impossible. Deux famille en guerre, et pourtant ils s'aiment et essayent de vivre une histoire ensemble...
- Oui mais là c'est différent.
- Qu'est-ce qui est différent ?
- De 1) Je suis gay, donc ce sont deux hommes, de 2) Nous venons d'un milieu différent, moi de la petite bourgeoisie, grâce à Grand-père et lui des quartiers à risque, et de 3) À la fin ils meurent, donc je n'ai pas envie de prendre pour modèle Roméo et Juliette.
- Je vois que j'ai quelques petites choses à remettre au claires, tout d'abord, je sais depuis bien longtemps que tu es gay, logiquement la société a évolué, donc le fait que tu sois homosexuel n'est pas un problème, les gens sont censés avoir mûri et être ouverts d'esprit, si quelqu'un à le moindre problème avec ça, qu'il aille se faire foutre cette saleté d'homophobe, ensuite ça ne veux pas dire que ce soit impossible, effectivement tu as hérité la moitié de l'héritage grâce à la mort de ton grand-père du côté de ton père, tu as pu avoir les meilleurs études, et j'en suis fière, mais en aucun cas tu dois t'en vouloir pour ça, puis l'argent ne vaut rien, il rend juste la vie plus plaisante mais rien ne remplace le sentiment d'amour ; c'est ce qu'il y a de plus beau, peu importe les richesses de l'un et l'autre, s'il t'aime, ce ne serra sûrement pour une question de statut social, ou de biens. Pour finir, la morale de l'histoire de Roméo et Juliette est que malgré la mort, l'amour est plus fort. Le vrai amour résiste à tout. Ils étaient des âmes sœurs. Si tu trouves la tienne, ce sera le plus merveilleux des cadeaux que la vie puisse t'offrir et je te le souhaite vivement, car je sais que depuis quelques années que les hommes que tu as rencontrés n'étaient pas des plus courtois que je connais.
- Hmm, ça fait réfléchir... Tu as peut-être raison. Oui je sais, je dois être maudit, je ne tombe que sur des connards ou bien des fous.
- Bon, il se fait tard, il est minuit, tu devrais te reposer, tu as l'air exténuer. Tu as prévenu la mère de Stan ?
- Aaaah je suis crevé. Oui je l'ai appelé, ça à lui fait un choque, comme à moi d'ailleurs, je l'ai vu mourir de mes propres yeux par l'homme le plus attirant de la terre.
- Hmm, la vie est parfois faite de terribles dilemmes, auxquels on est confronté de choisir un jour. La vie est cruelle, mais vaut la peine d'être vécue.
- Bon merci maman, je vais méditer sur tout ce que tu m'as dit, mais là j'ai surtout besoin de sommeil. Bonne nuit.
- Réfléchis bien mon bébé, tout ce que je te dis, c'est l'expérience de la vie. Bonne nuit, fait de beau rêve. »
Je fis un bisou sur la joue de ma mère, et partis m'isoler dans ma chambre. Ce qu'elle m'avait dit me trottait encore dans la tête. Elle avait peut-être raison. Je me déshabillai et me coucha immédiatement dans mon lit. Ça m'avait manqué de revenir ici. Je n'arrivais pas à dormir, j'avais encore trop de penser encore enfuis en moi. Je pensais à cette journée catastrophique, Harry et son malaise, ma déclaration, ma dispute avec Eleanor, la discussion avec ma mère... Trop de choses me perturbaient. Mais celle qui me troublait le plus, c'était Harry. J'aimerais tellement l'oublier, effacer ce qui s'est passé. Ce fut sur cette dernière image d'Harry m'embrassant froidement que je sombrai dans un profond sommeille.

« The story of bad romance ! » [terminé] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant