L'Observateur

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Le soleil se couchait sur la ville désormais devenu sombre mais contenant de multiples points de lumières flottants.

Je regarde et analyse la vue que m'offre ma fenêtre, je suis nostalgique, moi qui ne voulais jamais voir la réalité alors qu'elle était sous mes yeux. J'ai si longtemps espéré une vie meilleure, je l'ai toujours fait en regardant les étoiles, ces étoiles qui sont déjà mortes à l'instant qu'on les voit.

J'aime aller dans un bar, pour observer les différents types de comportements et les intentions des gens venant ici, certains sont violents, d'autres pleurent à chaudes larmes se plaignant de la vie, il y a aussi ceux qui veulent se vider la tête de pensées inutiles, encore ceux qui veulent des coups d'un soir. J'ai pu trouver pas mal de différence entre chaque cas, moi, ce que je fais pendant, je sirote silencieusement mon verre de whisky, le patron du bar me connait bien, sait maintenant ce que je commande.

Un soir, il y avait un personne saoul, c'était un des cas violents que j'ai pu comprendre mais je n'ai en rien empêché ce qu'il voulait entreprendre, je me souviens l'avoir vu avec un bidon d'essence et le verser partout sur le sol de la pièce, il avait ouvert, allumer puis jeter son briquet sur le sol. Toute la salle avait pris feu, tous le monde avait fuit l'endroit sauf moi, je voulais savoir ce qu'il allait se passer par la suite, je n'ai pas été déçu, il était toujours énervé, énervé contre lui-même, il s'en voulait d'être présent sur Terre, il en devenait fou de la haine qu'il se portait, il se détestait tellement mais ne pouvais rien faire contre, cette homme était alcoolique.

J'ai fini par sortir calmement avant que le plafond ne s'effondre sur ma tête. En sortant, toutes les personnes étaient inquiètes pour moi, j'étais toujours aussi impassible et froid, rien ne me fera changer je pense. Le bar était en feu, il s'est effondré sur l'homme, quelques hommes et femmes pleuraient, certains étaient effrayés par mon calme surpassant toutes choses.

J'ai forgé cette personnalité face à mon passé, j'y ai été contraint, forcé, je n'ai jamais forcément voulu. J'ai toujours été seul, seul contre mon histoire, mes assaillants, j'ai donc dû me construire cette carapace, quoique, je ne pense plus que ça en soit une désormais, je suis comme ça, froid, impassible, analyseur, calme et imperturbable. J'aime finalement être seul, sans personne à me chercher, à s'inquiéter pour moi, énervé contre moi, triste pour moi, je ne veux de la pitié et de l'empathie de personne.

Cette homme est mort brulé vif et écrasé, allongé en étoile, comme s'il attendait cela depuis bien trop longtemps, je me souviendrai toujours de ce que j'ai vu dans ses yeux ce jour là. J'ai pu voir comme une sorte de soulagement, que je sois parti et que je n'ai rien dis à propos de cette volonté de mort. Je pense que j'ai fait mon devoir, on ne devrait pas forcer les personnes qui veulent partir de rester.

Recueil OS NeutreOnde histórias criam vida. Descubra agora