𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐜𝐢𝐭𝐞 {chp16}

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𝐂𝐎𝐌𝐏𝐋𝐈𝐂𝐈𝐓𝐄
où je finis arrosé ; la vie, c'est cool
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┍━━━━━━━━━━━━━━┑𝐂𝐎𝐌𝐏𝐋𝐈𝐂𝐈𝐓𝐄où je finis arrosé ; la vie, c'est cool┕━━━━━━━━━━━━━━┙

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JE ME RÉVEILLAI DANS LA clairière où j'avais vu la vieille Lyza, dans un certain rêve.

Aussi ancien que le monde.

Le ruisseau chantait au cœur d'une clairière immense, accueillante, comme seules les forêts savent offrir. Je papillonnai des yeux, légèrement perdu, et un vent frais me fit frissonner. Je m'étirai avec un soupir de bonheur : ne plus avoir mal nulle part était un régal !

Allongé sur une natte en feuilles tressées avec un rayon de soleil tardif en plein visage, j'avais l'impression de renaître. Comme jamais auparavant, j'étais là où je savais que je devais être. Comme une couverture qui se pose sur toi quand tu as froid, quelque chose de terriblement réconfortant, qui te fait délirer aussi.

Je me redressai sur les coudes, les yeux plissés. Tous les muscles répondirent, aussi neufs que le jour de ma naissance – incroyable, Wend, jamais vécu ça avant.

On était au Camp des Voleurs. Évident. Seul endroit où Eliros aurait pu nous emmener – bah tiens. Niché au cœur des montagnes, à moins d'une journée à pieds de Manilōn, franchement, on ne pouvait pas trouver mieux ! Elea et Eliros avaient du prévoir notre retraite. Trop mignons.

Je croisai un regard, dont la tête me fit un signe avec un grand sourire. Inconnu au bataillon, celui-là.

Je m'assis, histoire d'apprécier le moment, et une nouvelle personne – grande, brune, yeux foncés – m'adressa un salut. Je baragouinai un vague bonjour en retour, perplexe. Quand bien même étais-je Wend, ils ne pouvaient pas tous me connaître !

Bien dormi ? me lança une voix enjouée.

Elea se posa devant moi. Elle portait toujours son armure dorée mais ses cheveux étaient libres, ondulés. Diablement belle. Un éclat dans son regard ne mentait cependant pas : elle était capable de tuer à mains nues, cette enfant !

Combien de temps ? demandai-je, me protégeant des derniers rayons d'un revers de la main avec un sourire.

Elle haussa les épaules et s'assit face à moi, une énergie pétillante dans les mains qui trituraient tout ce qui se trouvait à portée : la natte, les lanières de son armure, les feuilles qui voletaient au sol, ses cheveux – en un temps record, elle avait fait trois petites tresses, fines comme une aiguille.

― Trois jours, à peu près. Liam t'a battu : il dort encore, là-bas (Elle pointa du doigt l'autre côté de la clairière.). Eliros a décidé de vous séparer, pour éviter les querelles intestines, singea-t-elle avec une mimique capricieuse. Oh, et viens, tu dois avoir faim !

INSAISISSABLES (ancienne version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant