Chapitre 9

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One week later

Cameron's PDV- Hospital's New York

J'étais assis au bord de mon lit, habillé convenablement et mon sac à côté de moi. Kay ne devait pas tarder à venir me chercher. Je l'attendai, perdu dans mes pensées. Ces dernières étaient embrouillées. Tout avait été trop vite. J'avais l'impression qu'on était encore hier. Je me croyais encore à "l'époque"  où j'étais "Jonathan" en prison. Je ne regrettai en aucun cas ce moment là. Simplement, je sentais que tout allait trop vite. Ma sortie de prison, la recherche de mon frere et de cette ordure de femme qui l'avait embarqué, ma relation avec Kay, lorsque nous les avions trouvés et quand tout a sombré.

Je ne cessai d'y penser : son regard... non, leurs regards. Pourquoi elle m'a tiré dessus ? Pourquoi il n'a pas réagi ? Pourquoi il ne l'a pas arrêté ? Elle aurait pu me tuer. J'ai reçu deux balles dans le corps. Chaque fois que je fermai les yeux, je revoyai ses yeux, sans aucune émotion. Elle n'avait rien dit, pas bougé, juste appuyé sur la détente. Quant à lui, il n'a rien fait. Il me semblait me souvenir l'avoir vu ouvrir la bouche dans un mouvement de choc, mais rien de plus. J'avais sombré dans le noir la seconde d'après.

Qu'allait-il se passer par la suite ? Ils allaient être jugés ? Jonathan retournerait en prison ? Accompagnée par sa... Soudainement, je ressenti comme un dégoût. Puis une question me brûla les lèvres, sans avoir personne pour obtenir la réponse. Avait-il... Je fermai les yeux et tentai de formuler la question dans ma tête. Avait-il fait l'amour avec elle ? Ou plutôt avaient-ils couchés ensemble ? C'était la même chose!

Je rouvrai les yeux et comme si ma bulle imaginaire venait d'éclater, je clignai des yeux pour voir qui venait d'entrer. Le médecin accompagnait ma petite amie, qui affichait un grand sourire en me voyant. J'attendai patiemment la suite, tandis que la brune s'approchait de moi pour m'embrasser le crane et saisir mon sac.

-  Bonjour Monsieur Black ! Commença le docteur. Comment vous sentez-vous ce matin ?

-  Bonjour, bah ça pourrait être mieux, ça pourrait être pire. Répondis-je en massant mes côtes encore un peu douloureuses.

-  Madame, je l'autorise à sortir, mais je vous demande de rester avec lui continuellement. Il doit se ménager. Son corps a guéri plutôt bien, mais il a été longtemps sans bouger, par conséquent son corps est fragilisé. Restez bien à côté de lui quoi qu'il arrive, et je vous en prie, évitez les émotions trop brutales.

-  Monsieur, ne vous inquiétez pas pour ça. Je ne le lâcherai pas d'une semelle. Je ferai bien attention à lui. Je vais le bichonner. Pas vrai mon cœur ? Dit-elle passant une main sur mon épaule pour me le caresser le plus doucement possible.

-  Je ne me fais pas de soucis pour ça. Bon, c'est pas que je vous aime pas, mais j'aimerais partir d'ici, ça sent trop le renfermé. J'ai envie de retrouver mes amis et reprendre le travail. Faire de la magie quoi et...

-  Monsieur, ménagez vous s'il vous plaît ! Restez calme et tout ira bien.

-  Merci pour tout Docteur. Bonne journée à vous. Dit Kay en attrapant mon sac pour le porter sur son épaule et me prendre par le bras.

J'adressai un rapide signe de tête à mon médecin et sortai dans le couloir.
Nous avançames dans un long couloir interminable. Elle ne me lâchait pas.

-  Chérie, arrête de me tenir comme ça et mon sac je pouvais le porter. J'ai l'impression d'être un papy de quatre-vint dix ans.

-  Arrête de grogner et avance ! Estime toi heureux de pouvoir sortir plus tôt.

-  Je suis pas mort et je vais mieux. En plus je vais passer pour une chiffe molle devant mes amis. Ils vont me vanner tu vas voir. Surtout Gunter et Jordan.

Cameron Black - "Sleight of hand"  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant