𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 31

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Je me laisse tomber dans la neige, épuisée. La nuit est presque tombée et les rayons du soleil prennent de notes chaudes.

Mais dans quel endroit les carrières ont bien pu avoir l'idée de se cacher ?

Je les ai cherchées toutes la journée mais pas la moindre trace d'elles, j'ai fouillé la montagne de fond en comble mais rien.

Je souffle, du sang coagulé tiraille ma peau suite à ce geste.

Je n'ai pas pris le temps de nettoyer mon visage, jugeant le fait de retrouver les deux tributs plus important, ce que je regrette maintenant.

Je prends une grosse poignée de neige glacée, et l'étale sur mon visage pour nettoyer le sang.

C'est bizarre, mais depuis le début des Jeux, la sensation de froid n'a eu que des effets minimes sur moi, quelques frissons par-ci, mais sinon rien.

Même la neige glacée que j'étale sur mon visage ne me semble pas très froide.

Après avoir retiré une grande partie du sang, je me redresse et réajuste mon sac sur mes épaules avant de reposer ma hache sur celle de droite.

Si je ne peux pas venir à elles, je vais les attirer à moi.

Comment faire ? Peut-être que si je fais un feu à la lisière de la forêt,elles viendront d'elles-mêmes ?

Le jour décline à vu d'œil, il faut que je me décide. Je n'ai rien à perdre de toute façon, avec ma hache, c'est presque certain que je vais tuer ces deux carrières si elles me tombent dessus.

Je tourne la tête vers la forêt, la neige a saupoudré une grande partie de la végétation.

Même si je ne sens pas le froid plus que ça, je sais qu'il est quand même là. Faire un feu me fera du bien, et il attirera les carrières.

Je réajuste une deuxième fois mon sac sur mes épaules, et me dirige vers la forêt.Je m'enfonce à nouveau dans une épaisse couche de neige qui m'arrive jusqu'à la taille.

Dans cette même rivière de poudreuse que j'avais traversée en regardant Mattew mourir.

Même avec mon pantalon déchiré à la jambe gauche jusqu'au mollet et à la droite juste au-dessus de la cuisse, la morsure du froid ne me semble plus aussi terrible qu'au début des Hunger Games.

J'avance difficilement, et je suis ralentis par la neige.

Après une traversée sans encombre, j'arrive à l'orée de la forêt, Je m'assoie par terre, dans un endroit où il n'y a pas trop de neige.

Je fais glisser mon sac de mes épaules, puis j'en sors mon allume-feu. Je rassemble quelques branches en un foyer et réussit à en tirer quelques braises après de nombreuses tentatives.

J'ai pris des branches très verte, celles qui brûlent moins bien, mais qui font énormément de fumée, si bien qu'en quelques minutes, une brume grise vole dans le ciel.

Si les carrières ne sont pas attirées par cette fumée, c'est qu'elles auront peur de moi, mais je ne vois pas pourquoi ça serait le cas.

Elles se croient sans doute supérieures en nombres, mais je suis bien plus forte qu'elles deux réunis.

J'attends, assise sur la terre,les bras baillant sur mes genoux, elles vont finir par venir, ça n'est qu'une question de temps.

Je rapproche ma hache de moi,juste pour être sûre d'avoir le temps de l'attraper quand les carrières arriveront.

En attendant, je place mes mains au-dessus du feu pour les réchauffer un peu, je sens à peine le changement de température, c'est comme si mon esprit était détaché de mon corps.

Elles ne vont plus tarder, j'en suis sûre, n'importe quelle carrière serait ravis de pouvoir faire une victime de plus.

J'entends alors des chuchotements agressifs :

« - Elle est tout près, on la tue une bonne fois pour toute, et après que la meilleure gagne !

- Tu ne comprends pas Circé,je me suis battu avec elle quand j'ai tué le gars de son district, elle sait se battre ! C'est loin d'être une faible,si je ne m'étais pas enfui, elle m'aurait tuée !Dit une voix chuchotée que je devine appartenir à la fille du deux.

- Et alors, moi aussi je me suis battu avec elle, et elle s'est enfui comme une lâche !

- Oui, mais cette fois-ci,elle venait de se faire étrangler par Gaïus,n'importe qui aurait été sonné après !Je récupère ma hache et me dirige silencieusement vers les voix étouffées.

- Très bien, si tu n'es pas d'accord avec moi, il vaut mieux que l'on se sépare.J'entends dire Circé, je me dirige en silence vers les voix,je vois alors les deux tributs, je me cache derrière un arbre.Si les carrières se séparent, j'aurais encore plus de chance de gagner les Hunger Games.

- D'accord, chacune pour soi alors, annonce la fille du deux avant de tourner les talons et de partir. Je vois alors la carrière du un prendre un couteau dans sa ceinture, de le prendre par la lame et le lancer en direction de son amie. Le couteau se plante dans le dos de la carrière,du sang perle le long de sa colonne vertébrale et elle tombeau sol dans un bruit mât.

Ses longs cheveux bruns suivent le mouvement de sa chute et le coup de canon retentit.



Hunger Games de Johanna Mason ᵃⁿⁿᵉᵉ ⁷¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant