𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 35

563 44 0
                                    

L'hymne résonne alors à mes oreilles, étouffé par les acclamation de la foule.J'entends Caesar saluer chaleureusement le publique, et la foule applaudit à tout rompre alors que je l'entends présenter les membres de l'équipe de préparation.

J'imagine Crystal en train de saluer le publique comme si c'était elle la gagnante des Hunger Games, et je ne sais pas pourquoi, cette image me fait ricaner.

Puis, Caesar annonce fièrement mon nom, un tonner d'applaudissement retentit, et je sens la plaque s'élever et me hisser sur scène.

Les lumières m'aveugle,et je vacille légèrement quand la plaque vient se bloquer sur la scène.

Caesar me salue en me faisant un baise main, et il m'accompagne jusqu'au siège du vainqueur.C'est un magnifique fauteuil, plaqué d'or, et aux arabesques savamment sculptées.

Je m'assoie dessus, et Caesar Flickerman enchaine sur quelques plaisanterie, puis l'émission commence.

Elle durera trois heures, et chaque citoyen de Panem est forcé de la regarder. Les lumières s'estompent, et le sceau de Panem s'affiche sur l'écran géant tandis que l'hymne retentit.

Je sers les poing afin de ne pas faire exploser ma colère, les premières minutes sont plus basées sur les événements qui se sont produit avant l'arène : une rediffusion complète de la moisson, les tours de charriots, nos scores.

Puis, les choses sérieuses commencent et on voit chaque tributs sur leurs plateforme, puis, legong retentit. Les caméras me montre d'abord moi, récupérant mon sac, ma couverture et ma miche de pain, puis une diffusion complète du bain de sang s'en suit.

Je cesse de regarder le film à ce moment, et fixe mon regard un peu plus haut que l'écran.Les rares moments où je baisse les yeux, j'ai l'air d'une grande sadique, qui se fait d'abord passer pour une faible, et qui ensuite tue tout le monde.

Chaque années, la rediffusion des jeux est plus ou moins basé sur une histoire.Pour cette année, les monteurs ont choisit l'histoire de Johanna Mason, une fille mesquine qui a élaborée une stratégie malsaine pour berner ses concurrents.

Je décide de fixer à nouveau mon regard sur le point que je regardais un peu plus tôt.

Je ne baisse les yeux que quand j'entends la voix de Claudius Templesmith annoncer ma victoire, le sceau réapparait alors, et le public applaudit.

On joue à nouveau l'hymne, et le présidents Snow en personne monte sur scène,suivit d'une petite fille tenant un coussin sur lequel repose une couronne.

Je me lève de mon siège,et le présidents Snow se met face à moi et soulève la couronne de son coussin avant de me la poser sur le haut du crâne.

Nous échangeons une poignée de main, et Snow garde la mienne dans sa main avant de la lever en l'air, dans un salut triomphant.

Je me laisse faire, n'ayant visiblement pas le choix, et la foule acclame comme jamais.

Caesar souhaite alors bonne nuit au publique, et je me dirige vers les coulisses, soulagée que se soit enfin terminé.


***

J'ai le visage aux creux de mes mains, et tombe littéralement de fatigue. Bercée par le doux ronronnement du train qui nous ramène chez nous, Blightet moi, je manque de m'endormir.

La veille, à eu lieu l'interview final, Caesar m'a posé de nombreuses questions,notamment au sujet de ma stratégie, que, oui, j'avais prévue dès le début.

Dans quelques heures, je serais de retour dans mon bon vieux district, dans une maison luxueuse en compagnie de ma mère.

Dans quelques heures, j'en aurait finit avec ce perpétuel cauchemar, et je pourrais enfin être heureuse avec ma mère.

Holly m'a préparé une nouvelle tenue pour l'occasion, une robe verte avec des imprimés de feuilles.

J'ai retiré mon escarpin et joue avec du bout de l'orteil. Je lâche un léger soupir tandis que le train passe sous le dernier tunnel avant d'arriver à la gare.

Je regard par la fenêtre, et remarque que de nombreux paparazzis et journaliste attendent patiemment sur le quai.

Le train ralentit peu àpeu, quelqu'un toque à la porte, et Crystal entre peu après. Elle n'a pas besoin d'ouvrir la bouche que je comprends de suite qu'il faut que j'aille à l'entrée du train pour préparer mon arrivée à la gare.

Je cesse de jouer avec ma chaussure, et la remet à mon pied avant de me lever de mon lit pour suivre Crystal.

Blight m'attend devant la porte,il me lance un mine sourire.

Le train s'arrête, et la porte s'ouvre, je descends du train, éblouie par les flashs des appareils photo.

Je ne sourit pas, j'ai abandonnée ce geste depuis longtemps, je me contente de descendre en silence, et de me diriger vers la grande place, comme si les paparazis n'existaient pas.

Blight me rejoins juste après,les sourcils froncés.

« - Tu aurais pu faire l'effort de saluer » me dit-il, je hausse les épaules pour toutes réponses.

À quoi bon ? J'ai gagné les Hunger Games d'accord ? C'est la seule chose dont on me félicite, alors les photographes comprendront que je n'ai pas envie de me pavaner.

Les paparazzis s'éparpillent comme un troupeau de moucheron. Je me tourne vers Blight et Crystal,l'air de demander ce qu'on fait ensuite.

« - on va t'accompagner jusqu'à ta maison au village des vainqueurs » me dit Crystal, comprenant ma question muette.

Le village des vainqueurs n'est pas très loin de la grande place, si mes souvenir sont bons, c'est un petit quartier remplit de maisons sublimes, mais pour la plupart vides, car à part Blight, tous les autres vainqueurs du sept sont morts, les deux derniers se sont suicidés, hantés par les images des Hunger Games. Une femme de ménage avait retrouvé le cadavre du plus âgé, baignant dans une eau sanglante, dans sa baignoire, les poignets tailladés. L'autre avait été retrouvé sur son lit, une boite de cachet vide dans la main. Je suis la seule gagnante féminine du district, la seule fille.

Je suis mon mentor et Crystal jusqu'au pâté de maison. Une dizaine de villa d'un blanc nacré, et toute semblables sont soigneusement disposées.Chaque maison ressemble à l'autre, Blight se dirige vers la sienne, m'abandonnant seule avec Crystal.

Je suis cette dernière vers la maison juste en face de celle de mon mentor, elle sort de sa poche un trousseau de clé, et déverrouille la porte d'entré avec une petite clé en métal.

À peine ai-je franchis le seuil, que ma mère cours dans ma direction et se jette dans mes bras. Son odeur familière m'enveloppe, et je hume ses cheveux afin de m'en délecter. Elle s'écarte de moi, et me regarde de haut en bas, sous toutes les coutures.

Une lueur de joie passe dans ses yeux. Crystal me remet la clé entre mes mains et se retire en silence. Je referme la porte derrière elle, et regarde une nouvelle fois ma mère. Je sens en moi quelques chose que je n'avais pas ressentit depuis longtemps, un sentiment qui me semble presque nouveau : du bonheur...

Hunger Games de Johanna Mason ᵃⁿⁿᵉᵉ ⁷¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant