Chapitre 15

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PDV CHARLIE

Je me réveille dans mon lit d'hôpital. Je me sens beaucoup mieux que les jours précédents. Je suis très content car

    petit 1: normalement, je peux sortir de l'hôpital aujourd'hui

    petit 2: Mia a accepté qu'on se revoit !

Je sais parfaitement où je vais l'amener et j'ai extrêmement hâte. Je lui ai proposé qu'on passe l'après-midi de demain ensemble. Nous serons mercredi alors nous n'avons pas cours.

Quelqu'un frappe à ma porte.

-Oui, entrez.
-Comment ca va aujourd'hui Charlie.

Marion, mon infirmière vient d'entrer. Je la connais bien maintenant. C'est elle qui s'occupe de moi la majorité des fois ou je viens. Meme si ce n'est que pour des bilans.

-Je pete le forme. Je peux sortir quand ? S'il te plait, dis moi que ce soir je serai chez moi.
-OUI. Ne t'inquiètes pas, dit-elle en rigolant. Qu'est ce qui te donne autant envi de sortir. Me cacherais-tu quelque chose ?

Elle me regarde avec un regard en coin. J'aime beaucoup Marion, alors je ne vois pas d'inconvénient a lui dire qui j'allais voir demain. Je lui explique donc l'histoire depuis le début.

-OH je vois. Charlie est donc un petit dragueur.
-N'importe quoi, j'ai bien le droit de rencontrer de nouvelles personnes quand meme.
-T'as raison. Je préfère te voir comme ca que si tu te morfondais au fond de ton lit.
-Aucun mot à mon père. Je ne lui ai rien dit et je ne compte pas le faire pour le moment.
-Ah. Et pourquoi ?
-Je crois qu'il ne comprendrait pas. Tu sais depuis la mort de ma mère, il n'a jamais rencontrait une autre femme. Enfin de ce que j'en sais. Tu vois ce que je veux dire. Sa femme est décédé puis quelques années plus tard il apprend que son fils a la virus et qu'il va sûrement mourrir. Puis son autre fils s'en va et l'abandonne sans aucun scrupule. C'est dur pour lui. Mais je ne comprend pas pourquoi il ne fait rien pour arranger sa situation. Il est triste et ne fait rien pour aller mieux. Je suis triste mais fait tout pour oublier.

-Oh Charlie. Tu sais tu as le droit d'exprimer ce que tu ressens. Je crois que tu intériorises beaucoup trop. Tu devrais en parler avec ton père.
-Non Marion, c'est pas possible. Il ne comprendrait pas pourquoi je voudrais voir une fille, m'amuser comme un garçon de mon âge alors que je devrai etre triste. Je devrai etre comme lui.
-Oui mais tu ne l'es pas. Tu n'es pas ton père. Les réactions que tu as sont celles que ton père devraient avoir. Il faudrait qu'il pense à autre chose, voit des gens, se fasse de nouveaux amis. Et toi, tu devrais parler à quelqu'un de tout ce que tu ressens. Car je pense que tu ne me dis pas tout. On peut...

Elle s'arrête de parler d'un coup. Mon père vient de toquer puis d'entrer dans la chambre.

-Alors Charlie. On est prêt a sortir ?

Il nous regarde tous les deux tour a tour. 

-Oulha, j'ai coupé une conversation qui m'avait l'air tres palpitante, reprit-il. De quoi parliez-vous ?
-Euh, eh bien... dis-je tout en réfléchissant vite a une idée pour ne pas dire de quoi nous parlions réellement. Nous parlions du fait que Marion ne se sentait pas tres bien aujourd'hui.

Marion arrête de faire semblant de s'occuper de mon lit et se retourne rapidement vers moi. Elle me regarde avec de gros yeux.

-Elle a du mal à extérioriser, si tu vois ce que je veux dire.

J'avais dis ca en chuchotant a mon père mais en faisant en sorte que Marion m'entende quand meme. Je me retiens de rire du mieux que je peux. C'est d'autant plus difficile quand j'entend le petit bruit sourd que Marion a fait.

-Meme avec tout les pruneaux qu'elle a manger ce matin. Aucun moyens, ce ne sort pas ! Enfin bref. Allez hop, allons y papa. J'ai vraiment hâte de rentrer chez nous.
-Oh mince, tu devrais t'allonger un peu Marion. Si tu ne te sens vraiment pas bien, il ne faut pas que tu refiles tes problèmes au patient.
-Ne vous en faites pas monsieur. Je me sens déjà beaucoup mieux !

Je fais un grand sourire a mon père pour cacher ma gêne, bien content que mon secret n'ai pas fini par être révélé. Je le pousse vers la porte de sortie et regarde Marion d'un air désolé.

-Je te revaudrai ca Marion, merci, chuchotais-je pour pas que mon père n'entende.
-Ouais ouais, t'as intérêt.

La vie vaut d'être vécueWhere stories live. Discover now