NAT ET JO Spin off M.A.P.L.V.

Chapitre 18

Giovanni se gara et ils suivirent les autres. Natacha se fit mettre en boite quand elle demanda des chaussures en 36, puis la partie commença au milieu des blagues au son de la musique. Ils commandèrent des pizzas et des bières ou du sodas pour les mineures!!! les pokemons mineurs!!!

Au bout d'un moment, Natacha se crispa, un tube des What retentit dans le bowling, Stéphano se mit à danser et chanter tandis que Christophe protestait.

- ah, non, ça suffit, il me saoule ce gars!! dès qu'il bouge, elles s'évanouissent toutes...

- t'aimerais pas? Demanda Tino le regard rêveur en imitant Martin.

- en plus, il a la voix vachement aiguë...

- il n'a pas la voix aiguë... juste, il peut chanter aigu...rectifia Natacha d'une petite voix sous le regard inquiet de Giovanni qui se rapprochait d'elle pour la prendre dans ses bras.

- il s'est fait kidnapper, vous le savez, il a du cran d'avoir défié les cartels de la drogue en Colombie... continuait Tino.

- et toi, Pikachu? Ironisa Christophe, toi aussi, il te met en transe?

- c'est mon père... souffla t elle.

- quoi??

- adoptif... Natacha Malket... c'est moi...

Les autres se tournèrent vers Giovanni qui confirma d'un hochement de tête.

Tino prit son portable et ouvrit internet. Il tapa Natacha Malket et découvrit leur pokemon qui chantait en duo avec Martin et les What pour ses 15 ans.

- oh merde...

Ils se passèrent le portable pour regarder la vidéo. Tous vinrent s'asseoir autour d'elle, toujours blottie contre Jo.

- tu as des nouvelles? Demanda doucement Tino.

- l'armée italienne a envoyé des hommes essayer de le retrouver... il y a un camp de Tarcs dans la jungle où il pourrait être... mais on n'a pas de nouvelle... pour l'instant... ça fait une semaine qu'ils l'ont pris...

- ça doit être l'enfer... fit Bruno.

- tu n'en parles pas... tu le savais, toi, Jo?

- oui... je l'ai chopée en train de pleurer Samedi dernier à la caserne... elle m'a tout raconté... avoua t il en l'embrassant doucement.

- oh, tu m'étonnes...

- dis moi, on garde ça pour nous? Tu préfères éviter que tout le monde le sache et te casse les pieds?

- oui... en fait, c'est ça l'idée depuis la rentrée... être moi même, pas la fille de Martin des What... pas parce que j'en ai honte, au contraire, mais pour qu'on me foute la paix...

- et ben OK... on fait ça...

- merci, les gars...

Ils retournèrent à leur partie, la bonne humeur revint, seuls quelques regards perplexes montraient que tout le monde digérait cette information.

A 21h30, Natacha sursauta en entendant l'alarme de son portable.

- oh mince, il est déjà presque l'heure!

Ils en étaient à leur troisième partie... qui était loin d'être finie.

- tu veux rester à jouer? demanda t elle à l'oreille de Giovanni, maintenant que tout le monde sait qui je suis , je peux appeler un taxi... si tu veux... plus besoin de cacher que j'ai des sous...

- non... rien n'a changé, j'ai toujours envie de prendre soin de toi et de te raccompagner...

- merci... merci Jo...

- bon, il va falloir arrêter les bisous sinon tu vas trimbaler une citrouille!!

Tous l'embrassèrent, elle leur rappela de sortir le linge de la machine en arrivant sinon, le linge sentirai mauvais...

- oui maman, répondirent ils tous en cœur. Merci pour les crêpes et à bientôt...

- salut...

Il la déposa en bas de chez elle, la fenêtre de la loge bougea, il devina que ses hôtes guettaient pour voir si elle revenait à l'heure avant de rentrer chez eux. Après un baiser, elle fila... il avait le cœur gros sentant son angoisse sur ses épaules...

Il n'avait plus envie de rigoler, préférant rentrer revoir un peu ses cours... il sortit le linge et le mit à sécher... l'appart sentait encore bon les crêpes, il repensa à cette après midi... que sa petite amie avait ensoleillée du début à la fin...

Le lendemain soir, il reçut un appel de la caserne, les validations de la formation initiale étaient arrivées, rendez vous à 19h pour la cérémonie. Natacha, excitée comme une puce, l'appela dès qu'elle eut reçu son appel.

- oh lala!! si je suis validée je vais enfin pouvoir prendre des gardes!!!!

- est ce qu'on peut se voir? Demanda t il une intonation bizarre dans la voix.

- oui, oui bien sur... tu veux venir? Ou on se retrouve au bar devant le lycée?

- au bar du lycée, j'ai pas trouvé de jupe à ma taille...

- idiot... OK, 20 mn?

- 10...

Elle le trouva à une table dans un coin, une bière à la main.

- un coca, demanda t elle au serveur. Alors, pourquoi tu as cette pauvre voix?

- j'ai peur de te faire de la peine...

- vous avez rebouché votre machine???

- quoi? Non, mais non!!

- alors, quoi?

- si je suis validé, je prendrai mes gardes chez moi à Venise...

Il plongea ses yeux si noirs dans les siens avec inquiétude.

- oh...

- ne crois pas que je ne veux pas te voir le week-end... mais, c'est là bas que je bosse depuis deux ans, et ils manquent de personnel...

- et qu'est ce que tu penses de ce que Manzoni nous a demandé...

- je crois pas être capable de sortir une victime d'un incendie en te laissant derrière...

- oui...

Avec surprise, il comprit qu'elle n'allait pas lui faire de scène...

- moi, je vais prendre mes gardes ici... si je suis validée... je veux profiter de l'expérience de Manzoni...

- tu as raison... c'est un grand commandant...

- et puis, l'été prochain, on pourrait, si tu veux, postuler tous les deux à la caserne de mon village... en France... continua t elle les joues un peu plus roses.

- ça, ça serait le pied total...

L'effort qu'il devait faire sur lui même pour ne pas se jeter sur elle et l'embrasser comme un fou était tellement intense qu'il tremblait quand il avança la main pour prendre la sienne et y poser un petit baiser.

Elle se noya dans ses prunelles noires.

- c'est étonnant... finit elle par dire.

- quoi?

- tes yeux... ils sont tellement noirs... ça devrait faire peur...

- peur?

- oui, on dit «un regard noir» «noir de désespoir»... mais en fait, pas du tout, ils sont chaleureux... ton regard m'enveloppe de chaleur... j'adore...

Il pensa que c'était juste le reflet du feu qui le brûlait à l'intérieur mais choisit de se taire et de l'embrasser tendrement.

S'il ne trouvait pas le moyen de se calmer, on allait avoir droit au premier cas de combustion spontanée d'un pompier!!

- il faudrait qu'on s'engueule pour voir s'ils deviennent encore plus noirs...

- ou deviennent rouges!! ironisa t il.