Stone {Terminé}

(T) Vent

Nous avons donc pris la première autoroute menant au Mans. Le chemin m'était familier, j'avais la voix de Sébastien dans les oreilles et la peine de Damien dans le cœur. Ce que nos malfaiteurs m'ont laissés à part mon sac à dos et mon carnet est mon téléphone portable, ayant aucun code pour rentrer dedans. Pour eux, cette technologie est sûrement finie, anéantie, elle a sûrement disparue avec le vent qui souffle dehors. Mais non. Je sais que Damien est mort, que son corps est quelque part sans vie avec un trou dans la cage thoracique. Mais je m'empare de mon téléphone et tape quelques mots qui lui sont adressés :

"-Où es-tu passé..."

J'éteins cette technologie ancienne qui s'en est allée avec le vent, la cachant du monde dans ma poche. On marche toujours sur cet étendu de béton et ces voitures rouillées par la pluie d'acides pendant les sept premiers jours. On voit les corps sans chairs des gens, le temps semble s'être arrêté, figé, congelé.
81,8 kilomètres nous sépare de la ville, soit dix-sept heures de marche selon Google.

Avec la nostalgie des chants dans les véhicules militaires dans le cerveau et toute la rage dans le corps j'avance, comme à reculons.

Et si le Commandant est mort ? Le camp inexistant, emporté par le vent et ces monstres de cendres ?

Je suis déterminé. Déterminé à retrouver mon supérieur, à tuer les tueurs. Retourner à Paris, retrouver les habitants. Trouver les cinq puissances mondiales, les tuer eux également. Trouver là où ils migrent, là où ils sont heureux.

Déterminé à trouver le corps sans cœur de Damien, le voir et lui dire à quel point je l'aime...

Je suis déterminé.

~

Nous nous sommes arrêtés, cherchant dans les voitures à la nuit tombée de quoi boire et manger. Deux petites conserves et trois bouteilles d'eau, il nous reste 34,9 kilomètres avant de voir la ville encore vivante.

~

2 kilomètres. Il nous reste deux kilomètres avant d'arriver à Le Mans et retrouver mes anciens coéquipiers.

@Consciencesse.

_yo
•ouais c'est bâclé