Chapitre XII

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Je me réveille dans mon salon, parfaitement nu, avec un horrible mal de crâne. Je peux voir par la fenêtre que le jour est levé depuis bien longtemps. Je n'ai absolument aucun souvenir de la veille. Où est Mayuri d'ailleurs ? Je viens de réaliser... Ne me dites pas que j'ai couché avec elle ?!

J'attrape mon caleçon et cours dans tout mon appartement, à la recherche de mon amie. Je la trouve finalement dans mon lit, dormant paisiblement. Je la réveille sans aucune vergogne.

- Jun ! Je dormais ! grogne-t-elle.
- Tu te souviens de la nuit dernière !
- Si je m'en souviens ? demande-t-elle en se frottant les yeux. Bien sûr que oui, tu étais génial !

Elle lâche un petit rire que j'aurais probablement trouvé mignon si je n'étais pas amoureux d'Akihito.

- On a rien fait tous les deux ?
- T'as cru que je voudrais de ta micro queue ?

Toujours aussi sympathique celle là. Je pars dans la salle de bain me prendre un Doliprane. Je me demande ce qu'il a bien pu se passer la nuit dernière. J'ai très peur. Mais en ouvrant le robinet, je fais face au miroir mais surtout au désastre capillaire se produisant sur mon crâne. J'avais complètement oublié que mes cheveux étaient désormais bleus nuit. Pourquoi est-ce que j'ai suivi Mayuri ? En parlant d'elle, elle me doit des explications.

- Mayuri, raconte moi ce qu'il s'est passé la nuit dernière, si tu t'en souviens.
- Tout service a un coût.

Je vais la tuer.

- Ça dépend quoi.
- Tu me payes un McDo, j'ai super faim.
- Ça me va. Maintenant dis moi.
- Mhh on a commencé par bloquer Akihito de partout, puis on a brûlé ses affaires, ah et des photos de lui aussi. Ah j'ai oublié, on a commencé par beaucoup boire.
- Pourquoi j'étais nu ?
- Parce que t'es allé à la fenêtre crier que tu voulais quelqu'un pour remplacer Akihito, tu t'es mis nu pour appuyer tes propos.

Ma main vient se placer sur mon front, j'ai vraiment honte. Mais au même moment mon téléphone sonne, me coupant dans toute réflexion. Je regarde, c'est mon patron. Et merde.

- All-
- FUJIHARA !
- Ou-oui ? dis-je tout bas.
- Je peux savoir où tu es ?!
- J'ai... quelques soucis.
- Ça sera déduit de ton salaire tu le sais ?
- Je viens maintenant et je fermerai le restaurant, dis-je dans un soupir.
- Dépêche toi avant que je réduise encore plus ton salaire.

Malheureusement, je n'aurais même pas pu essayer de lui expliquer. Bien qu'il ne soit pas très vieux, rien n'est plus important que le restaurant qu'il a ouvert.

Je cours donc mettre mes chaussures malgré mon insupportable mal de crâne. Mais au moment de passer la porte, un toussotement se fait entendre.

- Jun. Mon McDo.

Merde j'ai pas le temps. Je ne sais pas trop comment je vais faire... Elle risque de m'en vouloir si je repousse notre marché. Je fouille dans mon manteau et lui tends mon portefeuille.

- Paye en sans contact, mais s'il ne manque ne serait-ce qu'un yen de trop, je roule sur ton chat.

Son visage pourtant bien pâle devient blème. Elle hoche la tête et je quitte en trombe l'appartement. J'aurais aimé me doucher mais je n'ai pas vraiment le temps. Je descends les marches quatre par quatre néanmoins je peux sentir chaque marche raisonner dans ma tête.

J'arrive, essoufflé, à mon travail. Je me dépêche d'aller me changer et de rejoindre mes collègues en cuisine. Je les salue et pars voir mon patron mais mon collègue cuisinier m'arrête avant.

- Fujihara ? chuchote-t-il.
- Oui ?
- Euh, comment te dire... Tu... Non rien, je ne vais pas te retarder plus...

Étrange. Mais soit, je dois aller voir mon patron et lui signaler ma présence.

ParallèlesWhere stories live. Discover now