Imagines & OS - Livre 2 | KPOP

• Chan - Stray Kids | 5

IT'S ALL RIGHT

La vie n'était pas toujours facile, et Chan le savait très bien ; il était parfois – pour ne pas dire souvent – confronté aux embûches que sème la vie, mais il avait toujours trouvé le moyen de les affronter ou de les contourner, que ce soit grâce au soutien constant de ses proches, y compris les membres de son groupe et toi, sa moitié, ou de ses fans. Chan n'était pas du genre à se laisser abattre ; il se relevait toujours plus fort, mais, comme tout le monde, il lui arrivait d'avoir besoin de lâcher prise, de se reposer, de prendre du temps pour soi, de respirer. Et ces derniers temps, il avait bien besoin de se reposer. Il n'arrêtait plus de se donner au maximum pour le groupe et les fans, que ce soit pour la perfection d'une chorégraphie, d'une chanson, de paroles, pour échanger avec les fans du monde entier ou montrer quel leader il était, à l'écoute, proche de ses membres, et aimant. Tout le monde, autour de lui, avait ses propres soucis à gérer, et on ne prêtait plus véritablement attention aux efforts qu'il fournissait pour se montrer encore et toujours à la hauteur de son rôle de leader et compositeur. On ne lui disait plus qu'il faisait du bon travail, qu'il pouvait prendre le temps de se reposer. Mais si d'ordinaire il n'aimait pas entendre ces choses-là, il venait un moment où il en avait cruellement besoin, qu'il veuille bien l'admettre ou non, surtout que les commentaires haineux se multipliaient et l'envahissaient, prenant la place des commentaires bienveillants des fans.

À force de s'épuiser autant, physiquement et mentalement, pour assurer le bonheur et la satisfaction des fans, le bon fonctionnement du groupe, sans oublier le bien-être des garçons, Chan allait finir par imploser. Il avait besoin d'une pause, d'un peu de repos, et ça, il fallait bien qu'il se l'avoue. Laissant en plan ce qu'il faisait, il se leva de son siège en se frottant le visage et quitta le studio pour prendre la direction du dortoir. Il n'allait pas se contenter du canapé pour se reposer les yeux ; il avait besoin de véritablement dormir. Quelques minutes plus tard, il arriva au dortoir. Ce dernier était vide, les garçons s'entraînant en danse ou en chant à l'agence. Chan ne risquait pas d'être dérangé avant un moment, et cela lui assurait déjà quelques petites heures de sommeil. Il prit une rapide douche, enfila des vêtements pour la nuit, et se glissa sous ses draps après avoir mis son téléphone en charge, constatant par la même occasion qu'il était déjà plus de minuit. C'était bien tôt pour lui qui pouvait travailler jusqu'au petit matin sans s'arrêter. Seulement, à peine eut-il posé sa tête sur son oreiller qu'il s'endormit, et c'était bien la preuve qu'il manquait cruellement de repos.

Cependant, après quelques heures, il se réveilla en sursaut, le cœur battant à tout rompre, le visage trempé de larmes. Il se frotta les yeux en se mordant la lèvre pour réprimer un sanglot avant de se lever. Il débrancha son téléphone et changea de vêtements, puis se rendit dans l'entrée sans faire le moindre bruit. Il était trois heures du matin, et les garçons étaient tous couchés et endormis, plongés dans un sommeil mérité. Chan quitta le dortoir après avoir enfilé une veste, des larmes s'échappant toujours de ses yeux alors qu'il ne pouvait contrôler les tremblements de ses lèvres et les sanglots qui l'agitaient. Il marcha un moment dans les rues calmes, sous la lumière des lampadaires, avant d'atteindre un immeuble. Il monta les marches en séchant ses joues et s'arrêta devant une porte close. Il prit une profonde inspiration, calmant ses pleurs, et appuya longuement sur la sonnette.

À ton tour, tu te réveillas en sursaut, le cœur battant à cause de la frayeur que t'avait causé le bruit de la sonnette. Tu regardas l'heure sur ton réveil pour constater qu'il était presque trois heures et demie du matin, et te levas en pestant contre l'idiot qui pouvait bien sonner chez toi à cette heure-ci. Tu fis le chemin jusqu'à l'entrée, déverrouillant la porte en te préparant à sortir une tirade exprimant ton mécontentement, mais toutes tes pensées s'envolèrent à l'instant où tes yeux se posèrent sur Chan. Il se jeta dans tes bras, continuant à réprimer au mieux ses sanglots, alors qu'il te serrait fort contre lui, le nez dans ton cou. Tu sentais ses larmes continuer leur chemin sur ta peau, et ceci ne t'aida pas à rester sereine. Cette scène te fendait le cœur, mais tu ne trouvas rien de mieux à faire que serrer Chan dans tes bras en caressant sa nuque et ses cheveux, au moins le temps qu'il se calme. Tu finis par le conduire dans le salon et le fis asseoir sur le canapé, avant de poser une couverture sur ses épaules et d'aller lui chercher un verre d'eau. Lorsque tu revins de la cuisine, le verre en main, Chan posa ses yeux humides et tristes sur toi, avant de te supplier du regard de revenir dans ses bras. Il avait désespérément besoin de réconfort, et tu étais l'une des rares personnes pouvant lui en offrir. De retour dans ses bras, assise sur ses genoux, après que tu l'as forcé à boire le verre d'eau, Chan t'enroula avec lui dans la couverture. Il ne disait toujours rien.