--3--

3.5K 283 224
                                    

Quelques jours après, tout était terminé. Non il a pas crevé idiots.
Il est juste arrivé en cours, le lundi suivant.
Il était aussi souriant et joyeux que d'habitude, comme un petit rayon de soleil quoi. Depuis ma place en cours je le voyais plaisanter avec Kaminari et Sero, l'air de rien, de retour à la normal. Il s'approche de moi, toujours avec le sourire.

-Bakugo… Merci! Les autres m'ont dient ce que tu avais fais pour moi, merci beaucoup!

Je détourne le regard, un peu gêné c'est vrai. Je me suis occupé de lui cette semaine, autant que j'ai pu du moins. J'ai pas pu calmer toutes les crises de panique qu'il faisait pendant tout un moment, avec lesquels il se frappait. J'essayais un peu de le calmer. Mais c'est après que j'ai trouvé la technique. Il suffit que moi je le frappe. Évidemment je ne le fais pas à pleine force, contrairement à lui. Il se durcit même quand il le faisait. Son état m'inquiète.

-Tss… C'est normal crétin.

Il baisse la tête et son sourire est un peu moins large.

-Et… Est ce que… j'ai dis des choses étranges pendant que j'étais malade…?

Je prends cette question comme la confirmation qu'il cache définitivement un truc.

-À part le "Tu es un vrai ange" naan ça va.

Il rougit un peu et rit.

-En tout cas ça va mieux grâce à toi, merci!

Crétin de bougre d'idiot.
C'est évident que ça ne va pas. On ne se frappe pas sans raison un jour et être redevenu normal une semaine après. Il me cache un truc.
Il n'arrête pas… de me mentir.
Je me rapproche un peu de lui pour ne pas qu'on m'entende et lui dis à voix basse:

-Je sais quand tu mens.

Son visage se figea, et il eut l'air déconcerté. Il recula d'un coup vif, comme s'il se sentait menacé… par moi?
Sa bouche est légèrement entrouverte, comme s'il hésitait à dire quelque chose. Ses yeux brillent… De terreur…

-Je…

Il ne termina pas sa phrase, et je ne pu pas lui demander car M'sieur 'zawa arriva à cet instant et il dut retourner à sa place.
Fuck.

À la sortie des cours, je partis dans la direction de sa table.
Il n'était plus là. Il était partie.
Je m'approche du Pikachu qui est actuellement en train de draguer l'autre rouleau de scotch.
Je le prends un peu à part.

-Tu sais où est Tête d'Ortie?
-Aux toilettes… (Il sourit malicieusement) Mais n'en profite pas pour faire autre chose…
-Tu racontes vraiment que de la merde. Je pari que si je me casse et que je reviens dans deux secondes je te retrouve à moitié à cheval sur l'autre rouleau de tape.

Je parle un peu plus fort pour être sûr que tout le monde entende.

Il rougit et je vis que Sero fit semblant de n'avoir rien entendu et continua de parler à Ashido.

-N'importe quoi pauv'taré!!
-Si tu le dis. Il a pas l'air d'accord l'autre. (Je désigne Sero de la tête.)

Puis je sors pour aller aux toilettes, voir ce qu'il arrive à Kirishima. Même si je le sais déjà.
Il me fuit parce qu'il sait que j'ai compris qu'il ment. Il n'est pas stupide -pas autant en tout cas.

J'allais demander s'il était là, mais j'entendis autre chose. Une voix qui parlait avec quelqu'un d'autre. Kirishima. Mais je ne comprenais pas ce qu'il disait au départ.

-Laisses moi tranquille maintenant! Je te le dirais une fois l'internat! entendis je.

Puis, il me sembla entendre le bruit du téléphone lorsqu'on raccroche. Et il sortit de la cabine. Son teint énervé devint livide en me voyant.

-Bakugo?
-Ouais. Tu parlais avec qui?
-Ma… mère…

J'ai bien eu peur qu'il me dise "copine" je l'admets.

-Tu avais l'air de te disputer. Tu te disputes avec ta mère maintenant? Tu m'avais pourtant dis que vous vous entendiez parfaitement, et que depuis que ton père est partie, vous étiez encore plus proches.
-Des disputes ça arrive à tout le monde.
-C'est vrai. Mais généralement c'est mieux quand ça se résoud. Donc nous ce matin, ça serait bien qu'on règle la notre de ce matin.
-Ça ne compte pas… Ce n'était pas une dispute… On parlait… Et je te promets que je te cache rien. Promis. (Il voit que je ne réagis pas.) Tu m'entends? C'est promis, juré, craché.

Il a du croisé les doigts… Car, je le sentais, cela m'indiquait rien de bon…

Le dernier ennemi - KIRIBAKUWhere stories live. Discover now