CHAPITRE I

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Je fonce, tout de suite après, chez moi. J'ai été paralysé sur place pendant deux minutes et j'ai repris mes esprits. Il faut déjà que je comprenne mieux les choses.

Je fais le chemin inverse de ce matin et arrive à ma maison très rapidement. Je rentre brusquement et rejoins le salon où je trouve Camila en pleurant à chaude larme. Elle me voit, se lève et se blottit contre moi. Je lui caresse les cheveux.

- Il faut que tu m'expliques ce qu'il s'est passé, je lui dis.

Elle a des spasmes dû à ses sanglots. Elle n'arrive pas à parler correctement. Je peine à comprendre.

- Elle... elle était chez sa nounou cet après-midi... dit-elle en retrouvant son calme. Sa nourrice l'a laissé jouer dans le jardin comme d'habitude, mais après dix minutes, elle n'était plus là alors, elle l'a cherché partout, mais rien et...

- Eh ! Calme-toi, je lui conseille.

Elle souffle pour enlever son stress.

- Elle m'a appelé pour me prévenir et je suis venue directement et on a essayé de la rechercher dans les rues, chez ses copines, en ville, mais toujours rien.

- Mais pourquoi elle ne l'a pas surveillé ?! Je lui hurle, étant à cran.

- Je ne sais pas, elle me répond avec une once de peur dans sa voix.

- Elle s'occupe des enfants, c'est son boulot et cette putain de nourrice ne la regardait pas ! Son jardin est à la vue de tous !

Camila essaye de me rassurer comme elle peut, mais je ne veux rien entendre.

- Tu as appelé les flics ?! Je lui demande en criant.

Je suis plus qu'énervée. Ma fille a disparu et maintenant, il fait nuit. Elle est avec, je ne sais qui ou alors, elle est seule. J'ai peur, tellement peur qui lui arrive quelque chose.

- Oui, je l'ai fait et pas la peine de crier comme ça ! Me reproche-t-elle en haussant le ton.

- Je sors ! Je lui dis en partant dehors.

- Tu vas où ?!

- La retrouver !

Elle ne me retient pas. Dans un sens, ça lui convient, mais dans l'autre, elle a peur que je mente. Il y a longtemps, quand je sortais, car j'étais dans le même état que maintenant, j'allais dans les bars me bourrer la gueule et Camila me retrouvait dans un sale état. Mais je ne vais pas le faire ce soir, je veux retrouver ma fille et je vais le faire.

Dehors, il fait froid. On est en hiver. Karla doit être gelée si elle est à l'extérieur. Je marche en tremblant. Je mets mes mains dans mes poches. Je regarde un peu partout, dans les recoins, dans les petites ruelles ou encore dans les magasins. Je fais cela pendant des heures, mais il n'y a rien. Je demande aux passants s'ils l'ont vu, mais ils me répondent tous négativement. Je souffle de désespoir et les larmes commencent à me monter aux yeux. Je décide de rentrer, je reprendrai les recherches demain, dès le matin.

J'ouvre la porte de chez moi et vois Camila dans le canapé, endormie. Je vais vers elle et la porte en princesse. Elle grogne. Je monte dans notre chambre et la dépose sur le lit. Je me déshabille et m'allonge à côté d'elle en la serrant dans mes bras. Je sens ses lèvres se poser sur les miennes. Elle est réveillée.

- Je t'aime, me dit-elle.

- Moi aussi.

- Demain, ne va pas au travail, s'il te plaît.

- On retrouvera Karla. Promis.

- Je l'espère.

C'est après ces derniers mots que nous nous endormons dans les bras de l'une de l'autre.

Karla. Where stories live. Discover now