The way the Lord and his Lady had fell in love

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The letter who change everything

Lieu Londres, chambre de Laurie.

Me voilà installé à Londres depuis à peines 2 ou 3 semaines, ou serais-ce 4 ? Je ne sais plus, à vrai dire le temps me paraît passer incroyablement lentement, je m'ennuie, la vie londonienne ne m'attire pas. Danser avec des jeunes femmes, boire plus que de raison et ne rien faire me déprime. J'en suis aujourd'hui arrivé à un stade ou un simple geste quotidien me la rappelle. Je me lève du lit après les que les premiers rayons de soleil soient apparus je regarde un instant ce spectacle et cette couleur jaune me refait penser à ses cheveux blonds soyeux, je rêverais de pouvoir passer délicatement ma main dans ses boucles, ou défaire avec munition sa coiffure. Lorsque je suis attablé pour le petit déjeuner face à ma tasse de café je repense aux moments où elle me rabrouait gentiment en me rappelant que le café n'était pas conseillé en vive quantité. Puis si je vais simplement flâner en ville, chaque chapeau de couleur bleu ou blanche, chaque chariot me refait penser à nos retrouvailles et aux différents rendez-vous que nous avions pus avoir. Elle est ancrée en moi avec une telle puissance que l'amour que je portais pour Jo pâlit dangereusement face à celui que je porte pour Amy. Elle me manque, son refus face à ma semi-déclaration ne m'as pas rendu si triste, j'en suis même ressorti avec un amour encore plus puissant. Mais à l'évidence mon simple amour ne lui suffira pas, Amy est une femme à poigne, elle veut venir en aide à sa famille, et cela quitte à s'auto-sacrifier. Tante March l'as bien compris et a tiré profit de l'attitude sage et sûr d'Amy.

Amy March, lorsque son nom passe la barrière de mes lèvres je sens une douce chaleur m'emparer, penser à la courbe angulaire de son visage, ses yeux ronds, sa bouche de bébé et... un sourire vient éclairer mon visage, je vois défiler la scène de notre première rencontre, cette jeune fille marchant autour de ma maison à la recherche désespéré. Son visage triste m'avait ému, et sa fougue m'avait étonné, mais j'étais un gamin qui s'arrêtait à la beauté de Jo March et n'avait pas su saisir la douceur et la sincérité de Amy March. J'ai joué sans le savoir et voilà comment le bon dieu me punit, je suis à présent réellement amoureux et mon sale ancien ami Fred m'empêche de saisir ce bonheur.

Amy me mépriserait-elle d'ailleurs ? Ces lettres se font rares, voire inexistantes depuis mon départ pour Londres. Devrais-je lui écrire ? Devrais-je la rejoindre et retenter ma chance avant qu'il ne soit trop tard ? Ou serais-ce déjà trop tard ? Oh je n'en peux plus ! Je ne souhaiterais qu'une simple lettre dans un ruban bleue, comme celle qu'elle avait coutume à m'envoyé. Mes pensées continuaient à s'égarer quand soudain un coup à ma porte retentit, j'allais ouvrir et devant moi se trouvait un majordome, il me tendit une lettre avec mon nom inscrit et celle-ci était joliment entouré d'un ruban bleue. Je souris inconsciemment. Je remercia l'homme et alla m'installer dans le fauteuil en cuir dans lequel je m'étais installé plus tôt, je posais la lettre devant moi. Que devrais-je faire ? L'ouvrir ou la laisser reposer sur la table ? Son contenu me terrifie, l'intérieur de cette lettre pourrait sceller définitivement mes derniers espoirs. Mais si je ne l'ouvre pas je ne pourrais pas lui répondre et je ne pourrais pas la laisser sans réponse. L'amour est quelque chose de compliqué et à une compréhension pratiquement insaisissable. Je me croyais amoureux pour toujours de Jo, mais cet amour n'était finalement qu'un amour dont je croyais la seul issu de mon existence. Je ne voulais pas ouvrir les yeux sur ce que je pouvais voir ailleurs, je pensais que l'amour pouvait se commander et apparaître comme par enchantement, j'ai voulu forcer le cœur de Jo à m'aimer, mais on ne peut pas forcer un cœur à faire ce qu'il ne désire pas. Je plonge à nouveau mon regard vers cette lettre, les lettres de mon prénom sont inscrites avec finesse comme pour atténuer le contenu de l'intérieur de celle-ci. Je n'ai ressenti cette sensation de peur et de palpitations depuis le refus de Jo mais cette fois-ci c'est différent, je sais que qu'elle qu'en soit l'issu celle-ci me fera soit devenir l'homme le plus chanceux ou le plus désespéré de l'histoire. Je prends délicatement cette lettre dans mes mains, je détache avec une infinie délicatesse ce ruban bleue qui l'entoure, je le laisse dans le creux de ma main quelques instants, puis je ferme celle-ci pour garder ce petit objet d'espoir comme porte bonheur. Tout ce que je souhaite c'est que les nouvelles ne soient pas celle de son futur mariage. Je finis par ouvrir cette lettre.

The way the Lord and his Lady had fell in loveWhere stories live. Discover now