Chapitre 4 _ De retour

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Le public des générales. Si la pièce est mauvaise, il s'emmerde. Si la pièce est bonne, ça l'emmerde.

Marcel Achard

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Déjà dix longues putains de minutes que je me tienne devant cette liste sans aucun intérêt, à rêvasser de choses inutiles. Rien que le premier jour, je suis déjà en retard. Mais franchement, je suis vraiment un rescapé de la vie sociale.

Je me dois de localiser vélocement ma classe, afin de ne pas croiser ce trou du'c qui sert de surveillant. Je me demande ce qu'il surveille vraiment, je me suis pris des raclées plus d'une fois en sa présence, et il n'a jamais démené d'intervenir, sous prétexte que ce n'était pas son problème, un vrai connard. À chaque fois que je le vois, je me fais violence de ne pas lui faire payer sa crapulerie, ce qui serait nettement mérité je crois. Mais bon, je ne vais pas risquer d'être renvoyer pour ce tas de merde.

Lorsque je termine ma course devant une salle, je lève mes yeux vers le haut de la porte pour être sûr d'être au bon endroit et décèle la lettre B s'afficher. Alors, je me mets sur le pas de la porte attendant patiemment l'autorisation du professeur qui n'est autre que Mr Harris, pour pénétrer à l'intérieur.

Eh bien, depuis quand est-ce que j'attends qu'on m'autorise à rentrer quelque part moi?

Il faut dire qu'aujourd'hui mon comportement laisse à désirer. Je remarque déjà quelques élèves me fixer, se demandant sûrement qu'est-ce que j'attends. Même moi je ne le sais pas d'ailleurs. Mr Harris semble le remarquer lui aussi, alors il se retourne vers moi avec un regard dubitatif , il a presque l'air d'être à bout de nerf en me voyant.

_ Non, mais dès le premier jour? Sérieusement? Il m'interroge du regard.

J'hausse simplement les épaules.

_ Désolé.

_ Ah, ça alors, il est désolé, fait-il en se tournant vers la classe avant de se retourner en ma direction, je n'ai que faire de vos excuses, vous devez être à l'heure comme tout le monde, il se rapproche, vous savez quoi? Ne me faites pas perdre patience, la prochaine f...

Non, mais... Autant d'âneries, juste pour un retard? Sérieusement?

_Ecoutez monsieur, je le coupe, Vous n'avez qu'une chose à dire et qu'on en finisse, soit je rentre, soit je retourne d'où je viens. J'en ai vraiment rien a fou...

_Surveillez votre langage, Mr Stark, il me coupe à son tour, vous ne vous adressez pas a un de vos camarades. La prochaine fois que vous venez aussi en retard, ne pensez même pas à venir vous présenter dans mon cours. Maintenant rentrez et ne perturbez surtout pas mon cours, déjà que vous êtes en retard...

Je ne prends même plus la peine de l'écouter que je me fraye déjà un chemin pour trouver une place qui me corresponde. Mais alors que je sillonne ainsi la classe, rangée par rangée, mes mirettes s'affaissent subitement sur elle. Elle est la dernière personne que j'avais envie de voir de sitôt.

Elle me dévisage avec ses magnifiques yeux firmaments, qui m'étaient à l'époque de notre amitié, d'une douceur, d'une splendeur et d'une profondeur inénarrante. Tandis que maintenant, ils me paraissent très flagrants, remplis de mépris et de hargne, surtout quand ils sont pendus sur ma personne. Mais bon, au moins son visage reste autant angelique qu'à l'époque.

Je l'observe de plus en plus, et remarque à quel point elle est d'une telle sublimité, son regard azur arrive toujours autant à me percer jusqu'au plus profond de mon être et ses longs cheveux blonds la rendent aussi mignonne que ses lèvres qui sont d'un rouge naturellement vif et sûrement très douces aussi en passant.

Le macho pris au piègeWhere stories live. Discover now