XI- Réveil et courses

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Les trilles modulées des chants des oiseaux emplissaient l'air, et la lueur diffuse de l'aube emplissait la tente.

Lily sourit, encore à moitié endormie, prenant lentement conscience du poids du bras de James sur son ventre, et de la chaleur de leur mains entremêlées. Elle ouvrit les yeux, et eut un léger sursaut en constatant que son visage était à quelques centimètres de celui de James. Son visage était parfaitement détendu, et Lily constata pour la première fois qu'en temps normal, il ne l'était pas. L'inquiétude qui barrait d'ordinaire son front s'était envolée. Un cil avait glissé sur sa joue, et elle l'enleva du bout de son pouce d'un geste tendre. Son regard glissa sur ses lèvres entrouverte, et elle ne put s'empêcher d'imaginer l'effet que cela lui ferait si elle y déposait les siennes. La lumière diffuse du jour éclairait son visage, en délivrant les moindres détails. Son pouce effleura sa lèvre inférieur, et elle déposa un léger baiser sur son front, puis la jeune femme se dégagea précautionneusement de l'étreinte de James et quitta la tente à sur la pointe des pieds, de peur de l'avoir réveillé.

***

James s'étira paresseusement, et posa sa main à côté de lui, mais elle ne rencontra que du vide. Il se redressa brusquement, et constata que le sac de couchage à côté de lui était effectivement inoccupé. Essayant de garder son calme et de juguler la panique qui l'envahissait, il agrippa sa baguette et écarta la toile de la tente d'un mouvement vif.

La crainte s'évapora aussitôt qu'elle était venue lorsqu'il vit Lily accroupie à côté du feu. Une pointe de déception se fit cependant sentir en remarquant que ses cheveux étaient déjà soigneusement brossés, et qu'elle était déjà habillée de pied en cap; il aurait aimé la voir au réveil, connaître le timbre de sa voix lorsqu'elle venait de se tirer des bras de Morphée, que ses premiers mots lui soient adressés chaque matin. Il ne s'était jamais senti aussi proche d'elle que la veille au soir, il lui avait semblé la connaître intimement, et à présent, il avait peur qu'elle soit déstabilisée, et qu'elle le rejette. Il se mordit la lèvre, se demandant si il devait signaler sa présence.

Elle finit par le remarquer, en se retournant pour ajouter des branches au feu de bois, et elle lui adressa un sourire timide.

"-Bonjour." fit-elle avec douceur, les yeux plantés dans les siens.

"-Bonjour.' lui répondit-il, un large sourire éclosant sur son visage. Elle ne devait pas être levée depuis si longtemps que ça, sa voix était encore quelque peu ensommeillée. "Bien dormi ?"

Elle baissa les yeux, et acquiesça imperceptiblement.

"Eh, Lily, est-ce que tu parles toute seule, le matin ?"

-Euh, non, pourquoi ?"

James ne répondit pas, et son sourire s'agrandit davantage. Elle lui adressait ses premiers mots de la journée.

-Ah, mais j'ai parlé à un écureuil. Ca compte ?

Il ne se départit pas de son sourire, mais il sut qu'il n'empêcherait plus Patmol de courir après les dîtes bestioles.

-Bon, c'est pas que ça ne m'intéresse pas de parler de schyzophrénie, mais j'ai extrêmement faim.

Pendant que Lily farfouillait dans leur sac à provision, le jeune homme enfila au hasard quelques habits de la veille et se jeta un sort contre l'haleine matinale. Il ne savait pas si il y avait une chance qu'il se passe la moindre chose entre la magnifique rousse et lui, mais si s'était le cas, il ne voulait pas tout gâcher. Lorsqu'il ressortit de sa tente, il remarqua avec étonnement que Lily avait éteint le feu et emballé leurs affaires. Il lui lança un regard interrogateur, et elle lui fit la moue.

Tu rêves, PotterWhere stories live. Discover now