Peter Pan & le Pays des Songes

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Des bruits étranges résonnent tout autour de moi. Ma posture me fait mal, et la chaleur de mes draps semble m'avoir quittée. Sans ouvrir les paupières, je me tourne sur mon côté gauche en grommelant. Ma joue rencontre un sol rude et terreux, l'odeur de l'herbe me parvient. J'ouvre lourdement mes yeux, l'esprit encore embrumé par mon réveil récent, je ne remarque pas de suite que je ne suis plus au même endroit que hier soir. Le soleil m'aveuglant quelque peu, ne me laisse pas le temps d'observer.

C'est après quelques instants que je peux enfin ouvrir les yeux complètement sans être gênée par la luminosité éblouissante. A même le sol, mon regard parcours le lieu où je trouve. Des arbres, de l'herbe verdoyante, des plantes resplendissantes quoique bien inquiétantes. Une certaine crainte s'empare de moi. Je déteste les forêts, craignant toujours de ne pas en ressortir. Pourtant, mon sens de l'orientation est irréprochable. 

Je balaie du regard les environs, cherchant un indice qui pourrait m'indiquer où je suis. Cependant, rien n'accroche mon regard. Assez mal à l'aise, je décide de me lever afin de ne pas être en mauvaise posture si on vient à m'attaquer. Après tout je me trouve en pleine forêt. Qui sait quelles créatures et autres choses terrifiantes peut-elle renfermée ? La platitude du bois ne me rassure nullement. Le calme est loin d'être rassurant dans ce genre d'endroit.

Ne sachant toujours pas où je suis, je regarde la place du soleil dans le ciel afin de me faire une idée de l'heure. Placé vers l'Ouest, je détermine que l'après-midi ne va pas tarder à toucher à sa fin laissant sa place à sa défunte cousine, la Lune. 

Désemparée, je cherche désespérément un bâton afin de me protéger des dangers que renferme cette forêt. J'en trouve finalement un au bout de plusieurs minutes de recherches. Quelque peu rassurée, je me décide à m'avancer à l'aveuglette dans cette jungle espérant trouver un endroit où passer la nuit prochaine.

Plusieurs minutes de marche défilent sans qu'aucun nouveau paysage face interruption. De plus en plus anxieuse à l'idée de devoir passer ma nuit ici, je presse le pas. C'est à bout de souffle que je m'arrête sur un rocher. Je m'assis sur ce dernier, prenant ma tête dans mes mains. Comment ai-je pu me retrouver ici alors qu'hier encore je m'endormais dans l'appartement familial à Londres ? C'est incompréhensible, voir irréel.

Irréel. Ce mot fit "tilt" dans mon esprit. Tout ce que je vois, tout ce que je touche, n'existe pas. 

C'est en réalité le fruit de mon subconscient. Un simple rêve qui est, je dois l'avouer, assez réaliste. Rassurée par cette nouvelle, je décide donc d'attendre mon réveil en me baladant dans cette forêt interminable. Guidée par le bruit d'un clapotis régulier, mes pieds me porte jusqu'à un ruisseau, surplombant une magnifique cascade.

Ravie de ma découverte, j'ôte mes chaussures et mes habits, me retrouvant simplement en sous-vêtements. Après tout qui pourrait me déranger ? C'est mon rêve, je dirige les lieux, les événement et les personnes. Soupirant d'aise une fois à l'intérieur de la source, quelle est ma surprise de découvrir que cette dernière est tiède. Loin de me déplaire, j'en profite pour me nettoyer de la terre accumulée au cours de mon expédition.

Une fois propre je remets mes vêtements ainsi que mes chaussures. Et maintenant ? Je ne sais comment le temps s'écoule dans les rêves par rapport à la réalité. Prise d'un soudain ennuie, mes pas me portent à nouveau dans les profondeurs de la forêt. Le silence assourdissant me rend paranoïaque. Tout est calme, reposant, aucun bruit d'animaux ne vient interrompre cette platitude sans nom.