🌹CHAPITRE 7🌹

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~𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 7~
Point de vue de Chad

"Salut bébé,
Je ne t'ai pas écrit depuis la mort d'Andrew et j'en m'excuse. Je m'en excuse vraiment, bébé...
Mais il y a eu tellement de choses et je n'avais pas la tête à t'écrire.
Cela fait des mois et des mois que tu es partie et je vis toujours le même cauchemar, encore et encore. J'entends encore ta voix, je t'entends parler à Stella, je t'entends rigoler. Mais là chose que j'entends encore plus, sont tes hurlements. Tes putains hurlements lors de cet accident. Ils me rendent malade.
Par moments, je vous vois encore toutes les deux, faire les folles dans la maison. Vous courrez partout, vous hurlez de rire, ... Vous vivez. Et putain, moi je suis là, comme un con, en train d'essayer de me rapprocher quand je vous vois mais vous disparaissez d'un coup.
Je vais finir par péter un câble Kelly, je peux plus. J'ai besoin de vous deux. Je m'en veux tellement, si tu savais. Si j'avais répondu à ton foutu appel, vous seriez encore en vie aujourd'hui. J'aurais dû mourir moi, pas vous. C'est moi qui suis partie sans aucune explication après une putain de dispute à la con.

Pardon bébé... je suis tellement désolé... Pardonne-moi, je t'en prie.
J'ai tellement l'air ridicule à te supplier comme ça. Je suis pathétique.
Je t'aime, je vous aime fort les filles."

Je suis là, assis par terre, les genoux repliés vers moi, les joues inondées de larmes, en train d'écrire cette misérable lettre qui ne sera même pas lu.  Je jette mon stylo dans un coin de la pièce suivie de la lettre. Je me relève en prenant appui sur le canapé, et enfile ma veste. En entendant le boucan que je fais, mon père rentre dans le salon pour voir ce que je fais.

-Tu vas où ?

J'attrape mes godasses, et m'assois par terre pour les enfiler avant de lui répondre que je sors. Il roule des yeux et retourne dans la chambre d'amis.
J'ai besoin de m'amuser ce soir, ça faisait longtemps que je ne suis pas sorti dans un bar pour me bourrer la gueule. Je monte dans ma caisse et allume le moteur pour m'y rendre.

Durant tout le trajet, j'hésite à faire demi-tour. Est-ce que Kelly serai fière de moi si elle savait ce que j'allais faire là dans quelques heures ? Non. Elle serait furieuse. Terriblement furieuse. Je lâche un soupir, et ma colère reprends le dessus, je ne fais donc pas demi-tour et continu mon chemin vers le bar.

Arrivé dans ce bar, l'odeur de l'alcool règne dans toute la pièce, et j'en ai l'eau à la bouche. Je m'assois sur un tabouret et siffle le serveur pour qu'il vienne me servir.
- deux shooter, merci.
Il hoche la tête, termine d'essuyer un des verres et me ramène ce que j'ai demandé. J'attrape un des petits verres, et le bois cul sec.

Putain, que c'est bon.

Soudain, je sens une présence près de moi. Je tourne ma tête pour voir la personne, et une brune est devant moi, avec sa main collée sur mon avant-bras. Elle est assez grande, bien foutu. Ses lèvres sont pulpeuses et je ne parle même pas de sa paire de seins. La brune me lance un regard qui veut tout dire. Je me lève, pose un billet sur le comptoir et la suis.

La femme prend ma main et m'emmène dans les toilettes. Nous rentrons dans une cabine et elle se colle contre le mur. Je lui enlève le peu de tissu qu'il se trouve sur son corps et, elle, m'attrape le visage avec ses fines mains. Je l'embrasse dans le cou, et mes mains parcourent son corps entier. Je lui décroche son soutif, et lui retire son string. Elle attrape mon visage et le descends vers sa partie intime.

Je suis prêt à la pénétrer, et lorsque mon engin entre en elle, un flash me revient. Les flashs continuent, et je remarque que c'est Kelly. Elle est là, devant moi, nue. Je me retire soudain de cette femme et me rhabille avec difficultés. Mes mains tremblent, et mes jambes s'y mettent elles aussi. Je suis en train de perdre le contrôle de moi-même et je déteste ça.

-Tu es sérieux là ? Tu vas me laisser la ?

-Sers toi de tes mains pour te faire jouir, putain et me fait pas chier.

Je sors en trombe des toilettes et me voilà dans le bar. Je ne sais pas ce qui me prends mais j'attrape le premier truc qui me vient aux mains, sûrement une chaise, et je le balance dans la pièce. J'attrape tout ce qui me vient et je les balance au sol. Mon corps tremble, et mon cur saccélère. Je n'ai plus d'air. Je suffoque. Je ne cesse de jeter des objets à terre mais rien ne me calme. Les clients, eux, hurlent de peur. Il y en a même qui essaye de me calmer mais rien ne marche. Mais soudain un coup de feu retentit, je sursaute et regarde la personne qui vient de faire ça. Un policier vient d'entrer, et c'est bel et bien lui qui vient de faire ça.

Putain, bravo Chad. T'es vraiment trop con.

Le policier se rapproche, avec son flingue pointé vers moi. Il m'ordonne de m'arrêter, de me retourner et de poser mes mains derrière la tête. J'obéis, ce qui est étonnant.

Me voilà dans une de pièce depuis deux heures à attendre que quelqu'un me sorte de ce trou. La porte s'ouvre enfin, et le mec, me ramène jusquà l'entrée. Mon père est là, les yeux explosés et encore en pyjama. Lorsque je pose mes yeux sur lui, il me jette un regard noir. Je vais avoir droit à un sermon.  Je sors de cette foutu gendarmerie et me rends dans sa voiture. Après avoir salué le gendarme, mon père vient enfin dans la voiture. Il s'assoit sur son siège, silencieusement et attache sa ceinture. Il démarre et sors du parking en restant encore une fois silencieux. Je déteste qu'il soit comme ça, aussi silencieux. D'habitude il me fait la morale, me hurle dessus, mais là rien du tout. Après avoir tourné dans une autre rue, je brise le silence.

- Je suis désolé ok ?

Mon père soupir et roule des yeux.

-Chad, ressaisi toi merde. Tu dérailles de plus en plus et je commence à en avoir marre de te sauver la peau à chaque instant. Tu as vingt-trois ans, il est temps que tu te conduises comme un adulte.

- Mais bordel, tu crois que je fais quoi ? Je me démerde comme je peux pour aller mieux, mais à chaque fois, elle se plante devant moi pour me faire couler. Tu crois que ça m'amuse dêtre comme ça ?

- Ce n'est pas vrai Chad. Là tu essayes juste de te persuader que tu fais tout pour aller mieux, alors que c'est tout le contraire. Tu te laisses couler tout seul, tu ne fais plus aucun effort. Tu ne sors plus, tu ne vois plus personne. Tu restes avec cette douleur constamment.

Il s'arrête devant notre maison et je remarque que ma Ford mustang est garé devant celle-ci, il a dû la ramené avant de me récupérer. Je rentre dans ma maison, attrape mes clopes et repars pour faire un tour à l'extérieur. J'ai besoin d'air et qu'on me foute la paix. Mon père ne dit rien et rentre à la maison. J'avance et sors de notre propriété, l'air frais me donne des frissons. J'attrape une de mes cigarettes, le briquet dans ma poche arrière et allume ma clope. Tout en marchant, je recrache ma fumer et ça me fait un bien fou. Mon père n'a pas tort, je le sais. Il a entièrement raison, je déraille dans le mauvais chemin. Dans le chemin de l'enfer. Peut-être que c'est mon but finalement, de mourir de douleur. Je laisse mes blessures me ronger, me broyer et puis je partirais à mon tour. Parfois tu n'as même pas besoin d'accident, de coup de feu pour mourir. Non, parfois tu perds quelqu'un, et à cet instant précis tu meurs, une partie de toi est détruite à jamais.

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Hey voici le chapitre 7 ! Il est un peu court, mais soyez connectés. Qui sait, peut-être que Chad et Alexis vont se retrouver très prochainement🙃
J'espère que vous allez tous très bien, passez un bon week-end

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