L'innocence

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« Bonjour je m'appelle Edone, je n'ai aucune idée de qui vous êtes mais j'ai besoin d'écrire.

Il se peut que vous soyez une femme, un homme, une mère de famille, un père au foyer, un adolescent qui à trouvé le courrier sans nom. Mais qui que tu sois il faut que tu sache une chose, je compte à nouveau envoyer des lettres, je ne veux surtout pas que tu prennes ça comme une agression, du harcèlement ou de la folie. Non. S'il te plaît...vois juste ça comme l'appel à l'aide d'une personne inconnu.

Je parlerai à nouveau, j'avais juste besoin d'écrire... Je ne demande aucune confiance, ni aucune lecture, juste ma main laissant tomber les mots dans la boîte à voyage

Je voudrai juste que mes problèmes voyages loin de moi.»

Il venait juste de finir de se préparer, il était en retard, comme d'habitude. Pourtant lorsque il a vu la lettre se laissant tomber avec une grâce bénigne contre le carrelage froid de son entrée il n'a pu tout simplement détourner le regard de cette écriture qu'il voyait à peine à travers les buées de son souffle.

Avec une délicatesse qu'il ne se connaissait pas lors des matins de retard. Il a attrapé la lettre et sans pour autant détourner les yeux de se morceaux d'ancien arbre, Il est allé vers son arrêt de bus.

Arrivé sur place c'est toujours la même chanson qui s'installe, dire bonjour à certains, ignorer d'autres, regarder le ciel, penser à sa futur journée, estimer le poids de la torture que l'on traîne sur notre dos, tenter de deviner qui choisira de nous ignorer en ce lundi. Rien de magique parce que au final c'est toujours les mêmes réponses qui lui viennent.

Le bus met toujours du temps à arriver, alors forcément, ça laisse beaucoup de temps aux personne qu'il n'aime pas pour arriver. Parfois il se permet de rêver à un malheur lorsqu'ils les voient arriver en bande s'amusant et dansant sur la route passante, bien réveillé, tandis que lui lutte contre Morphée. Bien sûr qu'il ne pensait pas réellement à un funèbre malheur mais en quoi serait-il grave de laisser ses démons se défouler dans sa tête tandis qu'il ne le font pas en dehors ?

Forcément, une fois le bus arrivé il se hâte pour rentrer dedans, tout de même avec la lenteur caractérisant l'adolescent qu'il est. Il se dépêcha de plonger dans les derniers rang à gauche.C'est une question d'habitude, à cet endroit il se sentait toujours protégé, alors forcément une fois ce sentiment trouvé on fait tout pour le conquérir.

Il n'eut pas le temps de se laisser aller à la contemplation du monde que le souvenir de la lettre entra dans sa tête. Il avait une folle envie de la lire, mais en même temps il n'aurait peut être pas du la prendre... C'est vrai après tout peut être que c'était destiné à sa sœur, ou encore à sa mère. Mais... Ne ditons pas que la tentation est un vilain défaut des hommes ? Alors autant aller dans ce sens.

C'est ainsi, que dans ce bus, en allant en cours en lundi lambda, il commença à voir le monde sous un autre profil. Il ouvrit un morceau de papier presque inutile pour en découvrir ce qu'il pensait être une blague mais savait être un aveux.

Le garçon porté disparuWhere stories live. Discover now