Ça c'est moi, et mon ignorance...

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Toute ma vie j'ai apprécié écrire des lettres, j'en faisait un sanctuaire. Je  me plongeais dans ces morceaux de papier pour dire ce que je n'aimais pas avouer. 

En grandissant , après avoir connu de nombreuses choses qui sont maintenant pour la plupart dans mon passé, je me suis plongé dans les histoires. Je passais mes journée à lire, le nuit j'admirais les étoiles sans pour autant oser croire que je puisse faire parler mes pensées. 

Puis un jour je suis sorti de ce cliché, j'ai tenté d'écrire, je continuais de lire mais tentais des petites histoires. J'aimais ça, dans un sens je me sentais plus vivante lorsque j'écrivais. Mais j'ai mis du temps à trouver mon style, à écrire ce qui était réellement mes idées et non des histoires inspirées d'autres. 

Et quand je l'ai trouvés, pendant des années entière, je n'ai pas arrêté de gratter. De salir des centaines et des centaines de pages. Je pensais que c'était normal. Ne pas pouvoir passer une demi heure sans écrire une idée, une phrase. Mais ça m'allait bien comme ça. J'avais trouvé une chose unique qui me permettait de m'évader. 

J'avais trouvé la seule chose sur cette terre qui ne m'avait jamais lassé. 

Arrivé au lycée je ne comptais pas perdre cette habitude, ce rituelle. Je continuais donc d'écrire en cours, sans me lasser. Je n'écrivais pas de longue histoire, juste des petites descriptions de sentiments et des valorisations de lieux. J'aimais poser un personnage dans un lieu qui le mettrait en valeur tout en lui dévoilant ses peurs ou ses plus forts sentiments. 

Mais voilà qui a dit lycée à aussi dis autre lycéens. Ducoup je me suis fais des amis, et une amie. J'ai été très proche d'elle, nous avions de beaux rires partagés, une belle amitié pleine de complicité. Une des plus belles de la classe. 

Une après midi, après avoir fini exceptionnellement plus tôt, elle comme moi avions une heure à tuer. Nous avions donc suivit le chemin jusqu'à chez moi pour nous poser et rigoler toute en mangeant tranquillement. C'était un rituelle, elle n'aimait pas sa maison et je n'aimais pas la mienne vide, j'étais faite pour les appartements, les maisons étaient trop grandes elles me rappellent souvent ma solitude.

Mais nous avions fini par nous séparer sans un mot. Sans rien se dire de plus mais en sachant toute les deux qu'elle préfèrerait fuir plutôt que d'assumer et de sauver notre amitié. 

Par conséquent je crois que quelque chose s'était brisé en moi, quelque chose qui me faisait souffrir silencieusement, que je ne sentais même pas mais qui était présent. Je ne savais pas que je souffrais mais je l'avais vite compris. 

A peine quelques jours après je me suis rendu compte qu'il m'étais juste impossible d'écrire. J'avais beau réunir toutes les conditions pour, plus rien ne me réussissait. J'en avais fini par ne plus oser toucher le moindre de mes anciens roman, comme par une peur inconsciente qu'ils se détruisent sous mes doigts. 

J'avais perdu mon inspiration, et même si je sais que ce n'était pas elle qui me donnait de l'inspiration elle a réussi à le briser en partant. C'était la première fois en plusieurs années que je n'arrivais plus à aligner de belles pensées.

Elle a continué à écrire. Le plus triste, c'est qu'elle écrivait ce que j'avais inventé... Dans un sens elle profitais de mon ancienne imagination et de mon passé vécu mais dans un autre elle se plongeait dans un lac sans boué. Je ne pouvais pas l'aider dans son style d'écriture. Alors forcément ce que je pouvais encore lire de ses textes étaient complètement faux et sans suite.

Son style et le miens auraient pu se compléter avec du travail mais au grand jamais se mélanger et c'est ce qu'elle a fait en prenant mes mots. 

Mais je m'en fiche au final, j'ai l'impression de revenir. Plus puissante mais complètement changé. Mon ancien style va beaucoup me manquer mais je vais profiter de ce nouveau, à fond, sans nul doute. 

Il est différent mais je crois que je commence à être différente. Mes choix et responsabilités commencent à l'être aussi, alors autant profiter de ce qui m'est rendu même si les contours ne sont plus les mêmes. Peut-être est-ce fais exprès pour lisser mes anciennes cicatrices...



Ce texte ne concerne pas l'histoire mais peut être vous aidera-t-il à pardoner si j'écris d'une façon enfantine et non comme une habitué. Je me met seulement à faire face à ce qui m'arrive. 

Lot of kisses XXX

Korusa

Le garçon porté disparuWhere stories live. Discover now