Chapter 9

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Salut Zack, on se faisait la bise.

Tu vas mieux ? Il me demandait en grimaçant.

Un peu, je pense que je vais la convaincre, aujourd'hui elle me demandait des informations sur l'opération.

J'espère qu'elle dira oui.

J'espère aussi, je lui souriais. 

Monsieur O'Connor arrivait, nous cessons la conversation. Ses cheveux bruns étaient brossés en haut et sur le côté droit, une meche s'y échappait. Il portait aujourd'hui un ensemble de vêtements brun clair/beige.

Evana, arrête de le relooker.

Je baissais la tête tout en le saluant, je ne voulais pas le regarder dans les yeux et perdre mes moyens, après son départ d'hier j'étais complètement septique, je m'interrogeais à propos de lui mais aussi des agissements qu'il mettait en spectacle. 
Nous montons dans le véhicule et je racontais le planning de la journée, comme si de rien était.
Ses yeux noisettes me lâchaient pas d'une semelle.
Arrivés devant le bulding, je ne voulais pas m'y aventurer, c'était peut-être l'enfer sur terre, qui sait ? 

Evana, tu peux le faire.

Je serrais contre moi mon carnet de note et mis un pas à l'intérieur.

Evana, tu ne viens pas ?

Le directeur m'attendais le doigt sur le bouton de l'ascenseur.
J'y entrais, était-ce une mauvaise idée de rester tout les deux ici ? 

Ne te fait pas des films Eva ! 

Un grand silence prenait place entre nous, un silence pesant.

Evana, je...

Il commençait, mais il fut coupé par la porte de l'ascenseur qui s'ouvrait sur Greg, le copain d'Alice qui m'avait permis d'intégrer cette entreprise.

Oh Evana! Ça fait longtemps !
Il me saluait.

Moi , Alice et Greg étions dans la même école au lycée, je savais dès le premier jour qu'ils ont commencé à sortir, qu'il seront toujours ensembles. Ils étaient inséparables, c'était une évidence.

Greg, ravie de te rencontrer, la dernière fois que l'on s'est vu c'était l'année dernière, à la fête d'anniversaire d'Alice il me semble, je lui souriais. 

Oui c'est ça, tu as bonne mémoire.

Le directeur ce raclais la gorge, Greg le saluait et il continuait sa conversation avec moi.

J'ai entendu de la part d'Alice que tu avais des problèmes, tu sais elle est triste pour toi, tu devrais passer du temps avec elle, elle te voit comme sa soeur tu sais ?

L'ascenseur nous emmenait enfin à destination et je prenais le poignet de Greg afin de l'entraîner en dehors, loin de mon directeur, je lui parlais.

Greg, s'il te plait, personne ne sait cette situation, pour l'instant je préfère que cela reste privée, je lui suppliais.

Je te comprends Eva, mais tu sais tu n'as pas à t'en vouloir ou être mal à l'aise...Je sais que ce n'est pas facile, mais tu es une fille forte...

Mes yeux s'embrouillaient en un rien de temps, Greg me prenait dans ses bras, me disant que ça allait passer, que tout ira mieux.
Après l'avoir remercié, je rentrais dans mon bureau, mon directeur était déjà entrain de travailler et m'ignorais.
Une énorme pille de papier m'attendait devant mon bureau, cela venait surement de ce monstre. 

Je veux que tout ces dossiers soient vérifiés pour aujourd'hui. Il me disait, sans daigner lever son regard de son ordinateur

Mais....

Et je vais te demander de rester dans un cadre strictement professionnel avec tes collègues. Je pense que tu as mal lu ton contrat, toutes relations sortant du cadre professionnel est banni.

Et hier, nous étions dans un cadre strictement professionnel peut-être ? 

Je secouais la tête, énervée dès le matin. J'ignorais ces remarques stupides, je me concentrais sur mon travail, je restais à présent ici par obligation et non de mon plein gré, s'il était possible, je serais déjà partie....Et cela, depuis longtemps. Mais le regarder, être en face de lui, tout les jours, j'ignorais que tout cela allait être difficile...


~


Il était vingt-trois heure et je n'avais pas encore finis les dossiers, il me restait plus que trois dossier à vérifier et j'allais rentrer chez moi, enfin.
Tout le monde avait déjà quitter leur lieu de travail et s'étaient rejointes à leur famille, ou leurs amis...

Je basculais ma chaise et me massais les épaules, j'avais terriblement mal j'étais restée là, assise sur cette chaise, pendant toute la journée.

Lorsque je finissais enfin le dernier dossier que je deposais sur la table de mon supérieur hiérarchique, je ramassais mes affaires et sortais du bureau en trainant des pieds. J'avais mis des chaussures à talons et mes pieds étaient devenus douloureux, plus jamais je referais cette erreur.

J'appuyais sur le bouton de l'ascenseur, il était là en face de moi, Robin.

Avec la présence d'autant de monde dans ce bâtiment je devais tomber sur lui, pourquoi la chance n'est jamais de mon côté ? 

Je passais à côté de lui alors qu'il s'apprêtait à aller dans son bureau, il faisait demi-tour et bloquait l'ascenseur avec sa main pour me rejoindre à l'intérieur.

Je fus surprise, qu'est-ce qu'il faisait?

Evana, dis moi que j'ai tord, s'il te plait.

Je ne comprenais pas à quoi il faisait référence.

Qu'est-ce que vous dîtes ?

Je ne veux pas avoir raison à ton sujet, je me fais de mauvaises idées à propos de toi et je ne veux pas.

Evana, garde ton sang froid.

Ne me dîtes pas que vous êtes tombé amoureux de moi. Je murmurais d'un ton moqueur.

Je ne te croix pas, tu ne peux pas être indifférente, je sais que ce que je ressens est réciproque.

Abandonnez vos aprioris, vous ne savez rien de moi, vous ne me connaissez pas.

Sans que j'eu le temps de réagir, ses lèvres retrouvaient les miennes, ses mains se posèrent sur ma taille et à cet instant précis, les pensées qui se bousculaient dans ma tête s'envolaient, plus rien ne me préoccupait.
Je fermais les yeux et appréciais le baiser qui venait de se produire.
Peut-être, avait-il raison? Avais-je commencé à avoir des sentiments à son égard?

Le bruit de l'ascenseur me faisait sursauter, nous étions arrivés au rez de chaussée, je m'éloignais de lui, je m'étais interdite de ressentir ce sentiment vis-à-vis de lui.
Je quittais l'ascenseur, les chaussures à talons dans la main.

Qu'est-ce qu'il m'arrive ? 

Evana...

Je me retournais derrière lui, laissait tomber mes chaussures à terre, et murmurais ces derniers mots, difficilement.

Monsieur O'Connor, nous avons juste passé une soirée ensemble, vous êtes libre de me juger, de me traiter de...je...je respecte, mais s'il vous plait, gardez vos distances. Seulement les relations professionnelles sont autorisées...

Ma gorge était nouée, les mains tremblantes de tristesse et de colère, je quittais l'entreprise.

Il éprouve seulement de l'attirance vis-à-vis de moi et il ose parler de sentiment tel que l'amour, suis-je naïve pour tomber dans le panneau ? 


Avis ? 

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