𝐍𝐨𝐬 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐫𝐞́𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐧𝐭 - PNL

20. « T'es cheum quand t'es énervée »

𝐓𝐀𝐑𝐓𝐄𝐑𝐄𝐓𝐒, 𝟐𝟎𝟏𝟓

Ce matin en me réveillant j'ai bien évidement envoyé un message à Nabil et ça fait deux heures que j'attends une réponse, bon en même temps il est que 9h34 donc il doit encore dormir comme une marmotte. Aujourd'hui c'est mon jour de repos et je sais pas quoi faire surtout qu'avec Isaïah à la maison, j'peux pas sortir en le laissant tout seul mais j'vais pas le prendre avec moi parce qu'il va s'ennuyer. Je pense que j'vais le laisser avec Aydīn, ils ont l'air de bien s'entendre et ça me fait plaisir. Puis le petit sera beaucoup plus content d'être avec un gars plutôt qu'avec moi. Surtout que je compte aller galérer avec Maya et Nina aujourd'hui.

Je décide quand même de me lever de mon lit pour aller manger parce que mon ventre gargouille alors qu'hier j'ai bien mangé quand même, mon grec était vraiment bon mais apparemment ça m'a pas suffit. J'ouvre les volets et les rayons du soleil viennent illuminer ma chambre, ça veut dire qu'il fait beau et surtout qu'il fait chaud. En même temps en mois de mai, c'est logique qu'il fasse chaud, l'été approche et j'ai hâte de ça, j'espère en tout cas que j'aurai quelques semaines de vacances pour partir loin d'ici parce que travailler et rester ici tout l'été : non merci.

-Bien dormi ma fille ? Me demande ma mère

-Comme un bébé et toi ?

-Profite de ton repos, moi ça me manque de dormir comme un bébé !

Je ricane et je dépose un bisous sur sa joue. Je prends un verre et je verse du jus d'ananas dedans parce que c'est la base, si le matin j'ai pas mon jus d'ananas je suis grave de mauvaise humeur. J'engloutie ensuite des gâteaux aux chocolats et au caramel et une fois que mon ventre ne gargouille plus, je retourne dans ma chambre pour m'habiller et vu qu'aujourd'hui je travaille absolument pas, je vais pas m'habiller bien mais je vais quand même enfiler un jean noir avec un petit haut blanc à manche longue court, on voit juste un peu mon ventre mais comme mon jean est taille haute, y'a rien qui choque. Une fois que je suis devant mon miroir, je décide de simplement faire un trait d'eye-liner et de colorer mes lèvres d'un rose foncés très mat et j'attache mes cheveux d'un chignon bas pour ne pas qu'il me gêne une fois dans la rue, on sait jamais avec le vent, il arrive à tout moment.

Et une fois que je suis prête, il me reste l'étape la plus importante : réveiller mes deux cousines et ça j'suis pas très sure d'y arriver. C'est un truc de famille d'être flemmard et de se réveiller tard. J'leur envoie quand même un message à toutes les deux et j'attends cinq-dix minutes mais toujours pas de réponse donc je décide de débarquer chez elle, ça ira beaucoup plus vite. J'emporte avec moi mon petit sac en bandoulière et je sors de ma chambre, je croise mon père qui part au travail et je pense à ma demie sœur directement.

-Papa ? T'as le numéro de Lyna ?

-Oui, pourquoi faire ?

-J'vais déjeuner avec Maya et Nina enfin si elles se lèvent et tu veux que je fasse des efforts par rapport à Lyna donc j'me dis qu'elle pourrait venir aujourd'hui

Il me sourit puis me tends son téléphone, je cherche directement son numéro et une fois que je l'ai trouvé, je le note dans mes contacts. Il m'embrasse le haut de la tête avant de me chuchoter un petit "merci", mon père aime sa fille, c'est normal, ma mère a l'air de l'apprécier aussi même si ce n'est pas sa fille, Aydīn s'en fou sûrement mais il ne l'évite pas donc j'me dis qu'il reste plus qu'à moi de faire des efforts et je veux faire plaisir à mon père. On sort tout les deux de l'appartement, je lui souhaite une bonne journée à son travail et lui me dit de bien m'amuser mais comme tous les parents, il oublie pas de me dire "mais pas trop non plus"