Chapitre 7 : Réveil douteux

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Timidement, il pose sa main chaude sur la mienne.

Je fais un léger mouvement de poignet vers la droite afin que ma paume effleure la sienne.

C'est interdit, je le sais bien, mais l'adrénaline dans mes veines me pousse à aller encore plus loin.

Je me tourne vers lui, et approche dangereusement mon visage du sien.

Nous ne sommes plus qu'à quelques centimètres quand un mal de tête me prend sans prévenir...

Tout devient noir, et je reviens à la réalité.

Il me faut quelques minutes pour comprendre que ce n'était qu'un rêve, une chose irréelle qui ne se produira jamais.

Ma tête me fait mal, comme une migraine, mes paupières peinent à s'ouvrir, mes jambes sont lourdes et immobiles, mes bras placés des deux côtés de mon visage sont difficiles à déplacer, et la sueur me rafraîchis le dos.

Des nausées me prennent, et mon estomac me brûle.

Pourquoi ai-je tous les symptômes d'une gueule de bois ?

Peu à peu, les souvenirs de la nuit dernière me reviennent : Tia et moi qui ne trouvons pas Ella, le serveur maladroit, le jeu d'alcool et... les toilettes.

Tout ce dont je me rappelle s'arrête là, après c'est le vide complet.

Mais alors où est-ce que je suis ?

Au prix d'un effort surhumain, j'entrouvre lentement mes paupières lourdes et aperçois un plafond en bois illuminé par une source de lumière à ma droite. Je tourne légèrement mon corps vers cette direction pour savoir d'où elle vient et par conséquent connaître la pièce ou je me trouve actuellement.

La lumière du jour filtre à travers la grande fenêtre moderne de ce qui est apparemment une chambre à coucher. Le jour est déjà levé, ce qui signifie qu'il doit être le matin, voir le début de l'après-midi.

J'étire mes muscles tendus et me tourne de l'autre côté du lit pour découvrir l'autre partie de la pièce où je me trouve ; et ce que je vois m'horrifie.

Un garçon –le blond d'hier soir– se tiens face à moi les yeux clos et le visage endormi. Ses cheveux en bataille tombent sur son front et des cernes qui n'étaient pas là hier sont apparues sous ses yeux verts persans.

Je suis pétrifiée.

Qu'est-ce que je fais ici dans le même lit que lui ?!

Mon corps ne répond plus à mes ordres et m'empêche de bouger et mes poumons manquent d'air. Des tremblements incontrôlables me prennent et je ne suis plus maître ce qui se passe.

Qu'ai-je fais hier avec lui ?

Si nous avions, ne serait-ce que nous tenir la main, ou eu des rapprochements physiques quelconques, nous devrions être puni par la justice, bien que nous n'étions pas totalement conscient de nos actions.

Mon pouls s'accélère de plus en plus et je commence à haleter.

Prenant conscience que je commence à faire une crise d'asthme due au stress, je me lève brusquement et fouille les tiroirs de la table de chevet à côté du matelas à la recherche de ventoline.

J'espère pouvoir en trouver, mais je sais qu'une des jumelles est asthmatique, comme moi alors ça ne devrait pas être trop compliqué.

Ma cage thoracique se gonfle et se dégonfle à une rapidité anormale et mes mouvements font un bruit pas possible, mais qui je l'espère, ne vont pas réveiller le garçon.

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⏰ Last updated: Mar 15, 2020 ⏰

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