Origin

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Cette histoire racontée du point de vue d'Aro se déroule quelques temps après la fin de Bloodline.

Mes années d'errance, de quête insensée de pouvoir, sont enfin terminées. Le jour succède à la nuit et les dieux m'ont accordé leur clémence. Pendant plus de 3 millénaires, je m'étais vu comme un monstre dépourvu d'âme... Il aura fallu qu'elle entre dans ma vie pour me prouver le contraire.

Chaque jour passé auprès de Maria Isabella me faisait prendre conscience que je possédais bien une âme. Après quelques 3000 ans de vie, j'avais fini par trouver la vie quelque peu lassante, Maria Isabella a changé ma vision des choses. Je reprenais goût à mon existence. J'étais loin d'imaginer où cela allait m'amener quand j'ai commencé à vouloir étudier les hybrides en créant un, moi-même...

Maria Isabella n'était pas mon premier essai. A vrai dire, elle était ma dixième tentative. Les 9 premières, 5 filles et 4 garçons, n'étaient pas viables. J'étais sur le point de tout abandonner quand Maria Isabella est née. Je ne peux décrire cette sensation de bonheur infini que j'ai ressenti lorsque je l'ai arraché des entrailles de sa mère. Elle était si... Innocente. Ses étranges battements de cœur résonnant à mes oreilles comme la plus belle des musiques.

Les heures qui ont suivit cette naissance, j'étais dans la plus grande incapacité à me séparer ne serait-ce qu'une seule seconde de ma fille. Je parvenais à lire ses pensées. Lorsque je perçu ses pensées pour la première fois, je n'ai pu retenir un cri de surprise. C'était au moment où j'ai saisi Maria Isabella pour la sortir du ventre de sa mère. Elle avait déjà ses propres pensées avant même de naître. Si j'avais pu pleurer, j'aurai très certainement pleurer.

Mon cœur s'en retrouva déchiré quand je fus contraint de confier ma toute petite Maria Isabella à mon cher Carlisle pour sa sécurité. D'une part, j'étais rassuré qu'elle aille chez les Cullen, ils avaient déjà une certaine expérience des hybrides avec la charmante Renesmée. Cependant, je mettais un point d'honneur à lui rendre visite deux fois par an, au moment les plus importants de l'année : Noël et le jour de son anniversaire.

Je reconnais volontiers avoir quelques fois manqué à mes visites mais cela était du à d'importantes affaires vampiriques où les Volturi se devaient d'intervenir. Mais quand je lui rendais visite, plus rien d'autre au monde ne comptait pour moi que ma fille. Mais aujourd'hui, maintenant Maria Isabella est au près de moi. Elle dépasse toutes mes espérances, c'est un véritable bonheur de l'avoir ici à Volterra.

Ce matin, je la surpris dans la galerie d'art. Notre passion commune pour l'art nous permettait de tenir de belles et longues discussions, elle observait un immense tableau me représentant.

« C'est... C'est un Léonard de Vinci ? Me demanda t-elle surprise.
- En effet.
- Il est venu ici ?
- Oui. Sa façon de peindre, de travailler était vraiment quelque chose de fascinant à voir. Il aurait fait un vampire incroyable.
- J'ai une question à te poser papa...
- Que veux-tu savoir mia figlia ?
- Je... Je voulais savoir... Est-ce que tu te souviens de ton ancienne vie ? Je veux dire, de ta vie humaine ? »

Cette question me surpris, je me concentrais sur mes souvenirs.

« Et bien oui...
- Parles en moi. »

Je commençais alors mon récit :

« Je suis né il y a plus de 3000 ans en Grèce, dans la région d'Athènes. Je suis né dans une modeste famille de paysans, j'avais une sœur plus jeune, Didyme. Humain, déjà, mon pouvoir se manifestait, dans une moindre proportion. Cela me conduit à devenir prêtre au temple d'Apollon à mes 20 ans. Mon père me maria à une jeune femme d'Athènes, nous eûmes 3 enfants... »

Je commença à me souvenir que Maria Isabella n'était pas mon premier enfant, voilà pourquoi je savais déjà comment m'occuper d'un enfant. Comment avais-je pu oublier ma famille ?

« Une guerre opposa Athènes à une autre cité, l'année de mes 24 ans. Je fus enrôlé de force dans l'armée athénienne, après cette guerre je repris ma condition de prêtre d'Apollon. Au fil du temps, les gens ont commencé à se méfier de mon don. La veille de mes 42 ans, qui était un âge tout à fait respectable pour cette époque, des habitants armés de poignards m'ont fait sortir du temple de force. Les armes étaient bannis dans les temples. Et un à un ils se sont mis à me poignarder, ils m'ont jeté dans un fossé non loin de là. Heureusement pour moi, un vampire est passé par là et m'a transformé.
- Et... Et que sont devenus tes enfants ? »

Je me concentrais davantage sur mes souvenirs.

« Je... Je ne suis plus très sûr. Lui répondis-je. Il me semble que dans ma soif de nouveau-né, je les ai tués. » Je baissais la tête, honteux.

Maria Isabella posait sa tête contre mon épaule, tout en jouant avec une mèche de mes cheveux. Sa chaleur m'apportant une source de réconfort. Je me sentais si vieux tout d'un coup, ressentant le poids des siècles successifs dans ces millénaires... Maria tournais son délicieux visage vers le mien.

« Merci d'avoir répondu à ma question papa. Je suis fort désolée pour toi.
- Ceci est le passé, nous ne pouvons rien y changer mon trésor. Le plus important est le présent. Je t'ai toi ! »

Je passais ma main droite délicatement dans ses cheveux noirs, hérités de mon côté. Après cela, nous sommes partis chasser et notre journée dédiée à gérer les affaires quotidiennes liées au monde des vampires.

Fin.

Twilight : Bloodline storiesHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin