"Il ne me reste plus beaucoup de temps avant son jugement, j'ai besoin que tu témoignes en sa faveur.
-Je ne peux pas. Il n'est pas fait pour toi."
Nihel X Jungkook
Pour mieux comprendre...
Ni les caresses des rayons lunaires sur ma peau, ni les légères brises soufflantes ne pourront adoucir mon mal-être. Je l'ai compris lorsque ses millions de frissons traversant mon échine sont apparus pour témoigner de ses paroles.
Ses frissons jouant un rôle révélateur sur mes souvenirs, ils certifient des mots, des images. Je m'assois sur son vieux canapé en massant mes tempes. De son côté, je voyais bien qu'elle ne comprenait pas ma coopération soudaine.
"T'as des preuves ? Demande-je subitement entre deux trois expirations profondes.
Elle s'en va du salon avant de revenir avec un téléphone en main. J'espère que cela n'est qu'un mauvais rêve.
Elle me tend son cellulaire que je n'ose pas toucher. Je garde une distance d'un mètre avec elle. Je lis la conversation qu'elle me présente et remarque bien que le numéro est le mien.
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Avec toujours d'horreur dans les yeux, je réalise doucement qui je suis. Les dates semblent correspondre parfaitement. Les messages ont été envoyés avant notre mariage en juillet 2015. Malgré mes sentiments que j'ai développés au cours de notre pseudo relation, je me suis tout de même rapproché de lui pour son patrimoine.
Les mains sur mon visage, je comprends enfin d'où nous vient tous ses problèmes. Ils viennent de moi. Je n'ai cessé de tromper Jungkook.
La panique, mais surtout la culpabilité me gagnent et je m'entendrais presque siffler.
-Nihel ? Tu veux un verre d'eau ? Je refuse son offre pour me redresser puis prendre mes affaires. Tu veux aller où dans ton état ? Me gronde-t-elle. Je ne l'écoutais plus parler, trop occupée à me remémorer le visage de Jungkook. Il risque la prison à cause de moi. Je suis la cause de tout son malheur. Sans vraiment de raison, je frappe mon front de mes mains avec acharnement. Nihel !
Elle se précipite pour m'arrêter, je me débats bien pour continuer mon massacre.
-Laisse-moi ! Hurle-je sur elle.
-Arrête ! Tu vas t'ouvrir le crâne ! Elle ne perd pas espoir, elle réussit à maintenir mes bras le long de mon corps. Tu recommences à te faire du mal.
J'entends un léger vibrato dans sa voix et la remarque en sanglot.
-Je le mérite totalement. Je l'ai emmené en prison. Mes genoux me lâchent et je tombe au sol suivi de près par Nyu. Cette scène ne cesse de se répéter. Je suis une garce.
Nous ignorons les bruits de quartier provenant de dehors et tombons dans notre propre silence qui provoque ce son aigu aux oreilles assourdissant. Nyu m'enveloppe les bras et je pouvais sentir son parfum faiblement vanillé.
