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Bonne lecture 📖

Mouhamed El Bachir Sall

- Monsieur Sall?

- Oui c'est moi docteur, comment va ma femme ? Demandai-je au médecin le cœur battant à une vitesse excessive.

- Suivez moi dans mon bureau s'il vous plaît.

Je ne me fis pas désirer et le suit. J'appréhendais ce qu'il avait à me dire je m'attends vraiment au pire.

- Bon , Monsieur Sall, je suis vraiment désolée mais l'état de votre femme est vraiment critique. Je ne sais pas ce qui s'est passé mais je croyais vous avoir prévenu que cette grossesse était risquée.

- comment va le bébé docteur? Il est mort?

- Pas encore.

- Comment ça pas encore? Je ne comprends pas expliquez-moi.

- L'état de votre femme est grave comme je vous l'avez et vous avez deux options, soit elle décide de garder le bébé lors de l'accouchement , il y'a de forte chance que votre femme ne survive pas ou elle avorte dès maintenant et vous essayer ultérieurement d'avoir un autre enfant. La décision lui revient . Je vous conseille d'en discuter avec elle avant qu'elle ne prenne le risque de prendre une quelconque décision qui puisse lui être nuisible.

Je ne savais pas quoi dire. J'avais honte, honte de penser que tout ça est de la faute de ma sœur , mon propre sang l'avait causé. Mais pourquoi a t-elle fait ça? Je ne peux croire à la méchanceté gratuite dont elle a fait preuve. Je ne sais plus où poser la tête. Quel mot pouvait décrire ce que je pouvais ressentir actuellement ? Déception ? Amertume ? Ou seulement la honte?. J'avançais à pas hésitant vers la chambre où se trouvait ma femme. Elle était couchée portant un masque d'oxygène et elle dormait paisiblement on dirait. Je m'approche d'elle et lui caresse les cheveux, elle était si belle. Je ne peux pas imaginer sa réaction quand je lui annoncerai la mauvaise nouvelle. J'aurais aimé qu'elle avorte et j'espère fortement que c'est ce qu'elle fera. Je ne veux surtout pas la perdre; des enfants, on aura l'occasion d'en avoir pleins d'autres .

- Vous pouvez rentrer vous reposer , elle ne va pas se réveiller avant 3 heures de temps au moins. Disait le docteur .

- D'accord docteur, merci beaucoup.

- Mr Sall, si je ne m'abuse, qu'est ce qui s'est vraiment passé ? Demande le docteur.

- Je ne saurais le dire docteur mais c'est ce que je vais essayer de découvrir comme ça . Je reviendrai plus tard. Dis-je avant de sortir.

Je compte aller régler son compte à cette mauvaise femme qui semble me servir de sœur. Je l'appelle depuis mais elle refuse de prendre mes appels. J'appelle donc Mame Fatou qui décroche à la troisième sonnerie.

- Bachir?

- Mane fatou où est Maty?

- Elle est allée chez ta mère je crois.

Sans demander mes restes je raccroche et démarre ma voiture et me rend chez ma mère . Je retrouve Maty dans sa chambre entrain de faire les cent pas. La première chose que j'ai faite c'est lui donner une énorme gifle qu'elle ne risque pas d'oublier de si tôt.

- Maty comment as-tu pu? Maty meu fatt leu sameu keur amo loy def loudoul di beug rey sameu diabar , ioe y'a Bonn ( Je t'héberge chez moi tu n'as rien d'autres à faire que de me vouloir tuer ma femme, Tu es mauvaise)

- Mais qu'est-ce qui se passe ici ? C'est quoi ces cris? Bachir louxew? Demandait ma mère qui venait de nous rejoindre.

- Maty raconte à maman ce qui se passe ou quoi tu as perdu ta langue? Maman cette idiote qui te sert de fille, à essayer de tuer Jahia en la poussant dans les escaliers sachant très bien qu'elle était enceinte et maintenant elle est entre la vie et la mort.

Jahia Sow: Aléas d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant