Toute chose a un commencement et une fin. Même les oiseaux doivent un jour se poser.
ʟᴀ sᴜʙʟɪᴍᴇ ᴄᴏᴠᴇʀ ᴀ ᴇ́ᴛᴇ́ ʀᴇ́ᴀʟɪsᴇ́ ᴘᴀʀ @ᴏʀᴀɢᴇᴜsᴇ, ᴊᴇ ᴠᴏᴜs ᴄᴏɴsᴇɪʟʟᴇ ᴅ'ᴀʟʟᴇʀ ᴊᴇᴛᴇʀ ᴜɴ ᴄᴏᴜᴘ ᴅ'ᴏᴇɪʟ ᴀ̀ ᴄᴇ ϙᴜ'ᴇʟʟᴇ ғᴀɪᴛ, ᴄ'ᴇsᴛ ᴠʀᴀɪᴍᴇɴᴛ ᴍᴀɢɴɪғɪϙᴜᴇ. ^^
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Je restais là, à observer le cours de l'eau danser au vent.
Les cheveux bruns de mon père se mouvaient avec la douce brise printanière. Il se retourna vers moi et me fit un très grand sourire.
"N'ai pas peur Hayce." Je n'avais pas peur, car il était là.
Son sourire grand comme un soleil illuminait la vie de notre famille. Il me tendit sa main abîmée par des années de travail sur des chantiers de fouille.
Sa canne à pêche dans une main et la mienne dans l'autre, il me montrait le poisson qu'il venait juste d'attraper.
Son aura était apaisante. Je me sentais rassuré d'être à ses côtés.
A ma grande surprise, il relâcha le poisson dans la rivière. Ce dernier se mit aussitôt à nager à toute vitesse en direction de l'inconnu.
Je regardais mon père, étonné. Il ne me regardait plus, mais fixait à présent un point invisible à l'horizon.
"La liberté est le plus grand des trésors. N'opprime jamais."
Je me contentais d'hocher la tête.
Oui, il fallait être aussi libre que le fleuve et la rivière. Aussi libre que le vent et la brise d'été. Libre comme un étalon sauvage. Libre comme un oiseau migrateur.
Libre de penser. Libre de s'exprimer. Libre d'être.
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Le jeune homme observait à travers sa fenêtre, la voiture de ses voisins débouler dans leur allée.
Quelques instants plus tard, Hayce ne prêtait déjà plus attention à ce qu'il se passait au-dehors et était retourné à ses pinceaux.
Il mélangeait, peignait, estompait, rattrapait, effaçait. Tous ses gestes étaient fait avec une telle minutie qu'on aurait presque pu penser que le jeune homme était réglé comme du papier à musique.
Une légère musique de fond venait ponctuée les différents coup de pinceaux.
Son enceinte diffusait en boucle quelques trompettes et saxophones, instruments typiques de la musique jazz.
La jolie tête brune du garçon bougeait au rythme du morceau de Nina Simone qui résonnait dans la grande pièce tapissée de peintures et dessins.
Il regarda avec attention son travail, le grand portrait coloré qu'il était en train d'aboutir lui laissait au cœur un sentiment d'inachevé.
Il manquait à son œuvre quelque chose. Comme si son tableau manquait d'âme.
Il replia l'un de ses genoux contre sa poitrine et soupira. Sa tête bascula légèrement en arrière et il eut tout le loisir d'observer son plafond maculé de peinture.
