❁𝒂𝒗𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒑𝒆́𝒆❁

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Il devait être neuf heures du matin quand je me réveillai, ce jour-là le temps était maussade.

Maman faisait un gâteau et père était enfermé dans son bureau.

Je courrais partout, faisant voler ma figure fétiche. Green Lantern.

Le salon était vide, vide de monde, vide de vie, vide de bruit.

Une porte claqua. Une voix tonna.

En un éclair Green Lantern se retrouva au sol, brisé en deux. En un éclair une claqua s'abattit sur mon visage. En un éclair des larmes se mirent à dévaler sur mes joues.

"Ne fais aucun bruit, jamais"

Il s'en était allé, exactement comme il était venu, retournant dans son bureau. En un éclair.

Aima regardait avec une curiosité non-dissimulée le garçon d'en face.

Elle préférait ce toit à celui de son ancienne maison. Elle s'y sentait mieux, plus libre. Ce sentiment d'asservissement que la jeune brune ressentait dans son ancien chez elle avait laissé place à un sentiment de renouveau dès qu'elle avait frôlé les tuiles rouges du toit.

Et voir ce garçon, aussi brun qu'elle, faisait naître dans sa poitrine, un nouveau ressenti. Celui d'être enfin normale.

Son regard vagabondait, ses cheveux maintenus par une petite pince à l'arrière de son crâne venaient doucement caresser son visage.

Les sillons laissés par ses perles d'eaux salées, luisaient face au doux soleil du jour.

On aurait dit deux traces de peintures translucides.

Aima passa ses doigts fins sur ses pommettes où de nouvelles larmes perlaient déjà.

Elle ne voulait pas pleurer devant quelqu'un. Même si, sans doute, le garçon ne pourrait certainement pas les voir.

Sa mère lui manquait. On l'avait arrachée si vite à son quotidien, pour la plonger dans un autre. Que la jolie brune ne savait plus comment réagir.

Elle souhaitait devenir impavide. Que plus rien ne vienne la toucher. La frapper, la blesser.

En l'espace de quelques heures. Tout avait basculé. Aima s'était retrouvée à vivre avec un inconnu. Dans une maison inconnue. Dans un quartier inconnu.

A ce moment là, sur ce toit, elle aurait préféré disparaître que d'être soumise à ce regard inquisiteur de cet inconnu qui occupait le toit de la maison à la porte bleue.

Quelque part, ce regard insistant posé sur elle lui procura un sentiment d'apaisement.

Il était doux, et etait posé sur elle comme une plume. Simplement curieux de savoirs.

Aima regardait distraitement le ciel étoilé. Ce soir, il y en avait.

Ses yeux alternaient, entre le visage pâle du brun et l'immensité du ciel, dans un rythme aussi précis que l'étaient les mains du peintre.

Sa respiration était apaisée. Pour une fois, elle était montée sur ce toit, non pas pour échapper à quelque chose, mais simplement pour s'évader.

Réfléchir à ce qu'elle allait désormais faire. A son futur. A cette nouvelle lumière qui s'offrait à elle, comme un présent le jour de Noël.

Ses paupières se fermèrent un instant. Lorsqu'elles s'ouvrirent à nouveau quelques instants plus tard, ses yeux se posèrent sur le jeune homme d'en face.

Il dessinait. Et semblait concentré sur le papier qu'il tenait entre ses mains.

Quand il releva la tête son regard percutant rencontra ses yeux apeurés.

La feuille qu'il tenait entre ses mains avait été changée en un petit avion de papier.

Aima fronça les sourcils, ne sachant ce que le garçon comptait faire avec ce jouet de papier.

Il se leva soudainement, manquant de tomber. Ce qui avait valu à la jeune femme une légère accélération de son cœur.

Dans une légère propulsion, l'avion de papier vint s'écraser à quelques mètres d'elle.

Aima, ne souhaitant pas tomber, s'accroupit pour aller lentement chercher le message.

Sur le papier rugueux, elle vit apparaitre le portrait d'une jeune femme.

Le dessin était magnifique. Les couleurs extrêmement bien choisies, et les traits du visage réalisés avec soin.

La jeune femme passa lentement ses doigts sur les cheveux bruns de la femme dessinée. Elle ressemblait à une poupée. Une poupée de papier.

Elle observa quelques temps le dessin, avant de relever le regard dans la direction du brun.

Il lui fit signe de retourner la feuille sans donner plus d'information.

La jeune brune obéit, soudainement intriguée par ce petit rectangle blanc.

Au dos était inscrit une simple question.

"Que lui manque-t-il?"

Il avait signé de son prénom, Hayce.

Aima se fit la réflexion que ce nom était magnifique.

Sans même un regard envers le dessin, et envers le garçon, la jeune femme retourna - toujours aussi prudemment qu'à l'aller - vers sa fenêtre.

Elle se glissa lentement à travers l'ouverture de glace et empoigna le premier crayon qui traînait.

Elle reparut quelques minutes plus tard sur le toit rouge.

Elle replia soigneusement l'avion de papier et le renvoya à son propriétaire.

Aima regarda le brun récupérer le dessin, arrivé à quelques mètres de lui, faute de précision de la part de la brune.

"Une histoire et un nom"

Voilà ce qu'elle avait répondu. Il manquait à cette femme de papier, son histoire. Il lui manquait son identité.

On l'avait comme arrachée de sa vie pour la placer sur cette feuille. N'emportant avec elle que son regard et ses cheveux. Oubliant sa vie et son quotidien.

Aima regarda le garçon déplier l'avion nouvellement refermé, et plisser des yeux.

Entre ses doigts, que la brune imaginait agiles, il saisit un crayon de couleur, inscrivant au même endroit, une troisième inscription.

Le ciel était devenu plus sombre, la jeune femme ne voyait désormais presque plus le garçon d'en face. A peine éclairé par un grand réverbère.

Le jeune homme se leva, la jeune femme ne s'était pas assise.

Ils se toisaient, à la seule lueur de la lune et de l'éclairage artificiel de la rue.

Les deux jeunes savaient qu'une histoire venait de débuter. Leur histoire. Leur correspondance particulière. Mais pourtant si banale, entre deux adolescents.

L'avion de papier ne revint pas de la nuit. Tout comme l'oiseau bleu.

Mais peut-être reviendraient-ils?

Après tout les oiseaux migrent mais ils finissent toujours par revenir à leur nid.

Et après tout, Hayce avait marqué une troisième inscription aux côtés de la femme de papier.

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⏰ Última actualización: Apr 22, 2024 ⏰

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