Chapitre 40 : Confrontation

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PDV Karol



[Samedi 17 Mars, 18h54, à l'hôtel, Mexico]


C'est le cœur léger et le sourire aux lèvres que je rentre dans ma chambre d'hôtel. J'ai passé un excellent moment avec mon frère et qu'est-ce que ça m'a fait du bien de pouvoir discuter avec lui, rire, m'amuser et être en sa compagnie, tout simplement.


Je ne regrette vraiment pas d'avoir acheté les billets d'avion sur un coup de tête ! Si je n'avais pas fait ça, quand est-ce que j'aurais pu revoir Tomas ? Je ne sais toujours pas quand est-ce qu'il décidera de rentrer à Buenos Aires pour reprendre ses études or je ne m'en fais pas, il finira par rentrer à un moment ou à un autre.


Quand je m'assoie sur mon lit pour retirer mes baskets, la porte de salle de bain s'ouvre sur mon ami. On sursaute tous les deux en même temps, je ne pensais pas qu'il était présent et lui ne semble pas m'avoir entendu arriver.


-Karol, qu'est-ce que tu fais là ?


Ses sourcils se froncent, il a l'air contrarié.


-Bah je suis rentrée.

-Je t'avais demandé de me dire quand tu voulais rentrer, j'aurais été te chercher.

-Oh ne t'en fais pas, Tomas a proposé de me raccompagner.


Je lui souris doucement pour qu'il chasse son expression à la fois contrariée et inquiète sauf que ça ne fonctionne absolument pas.


Ma bonne humeur disparaît d'un coup et je redescends de mon petit nuage quand je réalise que ça ne va pas. 


Quelle idiote bon sang ! Comment j'ai pu oublier ne serait-ce qu'un instant qu'il va mal ?! Revoir cette fille l'a secoué, je l'ai vu dans son regard et son attitude. Il a dû passer tout l'après-midi à ruminer le passé, se remettre en question, contrôler son envie de tout détruire...


-Ça a été avec ton frère ?


Il essaye de me cacher sa souffrance, de ne pas m'inquiéter mais c'est tout le contraire qui se produit. Il m'a promis que s'il se sentait mal, il se confierait à moi, il me l'a promis et c'est grâce à cette promesse que j'ai réussi à chasser mon mauvais pressentiment. 


Je sens que même si j'insiste, Michael ne me dira absolument rien et à cette pensée, j'ai envie de fondre en larmes.


-Oui c'était super.

-Tant mieux, je suis content si tu as passé un bon moment.

-Mike, comment tu te sens ?


Son regard devient plus dur ce qui me fait déglutir. Je n'ai vraiment pas l'habitude de le voir dans cet état et je n'aime pas du tout ça.

Une année mouvementée [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥 + 𝐌𝐮𝐥𝐭𝐢-𝐬𝐡𝐢𝐩𝐬] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟙)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant