Chapitre 20

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Point de vue de Jungkook

Je me fis couper dans mon discours. Mon portable sonna. Le numéro de ma mère s'afficha sur l'écran.

" ... Bizarre ... Elle ne m'appelle jamais, d'habitude ... "

Je me décala en disant :

- Excusez-moi, deux minutes.

Je décrocha. L'homme à l'autre bout du fil ne me laissa pas le temps de répondre.

- Bonjour, êtes vous Mr. Jeon Jungkook ?

- O-Oui, c'est moi. Répondis-je, perplexe.

- Je suis le docteur Han, de l'hôpital < Hanyang University Hospital > à Guri. Votre mère, Jeon Eun Jung, a malheureusement fait un malaise en plein rue. Un passant la réceptionner, il a pu faire les premiers gestes de secours et appelé l'ambulance. Pouvez-vous venir ?

" ... Non ! Impossible ! "

- Quoi ?! ... Euh .... Je veux dire, oui, j'arrive tout de suite ! M'empressais-je de dire.

Je raccrocha rapidement et lança une bref excuse, puis accouru hors de la pièce. Je courra dans les grands couloirs en mettant mon masque. Mon pouls battait plus vite que la norme et ma respiration se faisait plus bruyante. Le travail n'avait plus aucune importance à ce moment là, j'avais juste ... J'avais juste peur, j'étais effrayé, j'angoissais m'imaginant que j'allais la perdre, la dernière ... La seule qui me reste de ma famille. Ma mère. Des scénarios de tous genre, du plus étranges aux plus horribles, traversaient mon esprit, qui lui était déconnecté du monde, ne répondait plus à rien.

Je courrais désespérément jusqu'à ma voiture.

- Jungkook ! J'entendis la voix de ... Mia ?

" Mais qu'est-ce qu'elle fait là ? "

- Mia, mais-

- Non, ne dis rien. Je ... Je sais même pas pourquoi je t'ai suivit et ... Elle réfléchit quelques secondes. Et j'ai pas les clefs de la maison !

Je souffla.

- T'aurais pu rester avec Jimin ! Ça ne l'aurai pas dérangeai et à toi non plus, je crois ! Fis-je, agacé.

Je sentit ma colère refaire surface. Il fallait que je me calme. Le mélange de colère et de stress était une très mauvaise idée. J'entra dans la voiture et je vis Mia contournait la voiture pour s'asseoir à côté de moi, sur le siège passager. Je démarra et sortit du grand garage souterrain. Un silence pesant régna dans la voiture. Mia finit par le briser.

- Et c'est quoi cette urgence ?

Je soupira, j'étais à présent calme. Je devais maîtriser mes émotions.

- Ma mère a fait un malaise et elle est à l'hôpital ...

- Oh ...

J'avais beau être plus calme qu'avant. Je ne pouvais m'empêcher d'en vouloir à moi-même. Imaginer sa mère dans un lit d'hôpital, inconsciente, me procure une insupportable douleur, une atroce blessure logeait au fond de mon cœur. Je ne veux surtout pas la voir disparaître, comme ... Yun-Hi et mon père. Je ne pourrais sûrement plus me regarder dans un miroir, avoir le regard fier et droit. Rester debout, sur mes deux jambes, sans m'écrouler de chagrin et de déception.

Point de vue de Mia

Le silence que j'avais brisé plutôt refit surface. Mais il était différent. Il n'était pas gênant ou embarrassant, il était reposant et agréable. Je ne voulais pas que Jungkook pensent que je suis encombrante ou envahissante, donc je ne lui posa pas plus de questions.

Après une vingtaine de minutes de trajet, aucun de nous deux n'avait relancé la conversation. La tête tournée vers la fenêtre, j'aperçu un panneau indiquant un ville que je connaissais que trop bien : Guri ...

Guri est ma ville natale, une ville vers le centre de la Corée du Sud. Je suis née ici et j'ai habité ici toute mon enfance avec mes parents jusqu'à la fin de mon lycée, lors de leur séparation ... Mon père a très facilement gagné le procès et a obtenu ma garde. Mais je ne porte pas cette ville dans mon cœur, c'est ici que tout est arrivé ...

Toutes ses soirées foireuses, tous les stupéfiants néfastes que j'ai ingurgité, ainsi que tous les verres en trop, c'était ici ... Ils m'ont amené à regretter mon existence, et tous ces remords me rongent depuis cet accident. Ce jour là, où je me suis rendu compte de ma vie merdique ... La vérité m'a frappé en plein visage sans que j'eu le temps de réagir, tout mon monde s'était écroulé. Elle nous avait amené en enfer, nous faisant croire et rêver au paradis. Mais, elle s'est dirigée, de sa propre volonté, à l'abattoir. Yun-Hi s'était tuée.

Elle le savait. Mais rien ne pouvait la raisonner, elle n'avait pas eu la même chance que nous. Elle s'est défoncé, encore et encore, se détruisant elle-même. Le destin m'a fit faire sa connaissance, et il nous détruisit, toutes les deux, mais ce n'était pas la fin. C'est comme un jeu mortel, ceux dans les films, une deux de nous deux devait se sacrifier pour laisser l'autre avoir une belle vie. J'ai essayé de la sauver, de la raisonner, de lui faire comprendre mais elle nous voulait rien entendre.

Elle était dans son monde, pour elle tout était un jeu.

- Mia, nous sommes arrivé ! Me dit-il en sortant de la voiture.

Je le rejoignis et on entra dans l'immeuble. Il passa à l'accueil, qui nous demanda de patienter en salle d'attente. Nous sommes allés dans un coin, en retrait. On finit par s'asseoir mais je voyais que son inquiétude ne faisait qu'augmenter. Je pu apercevoir qu'il avait les yeux humides et cette vue me fendit le cœur. Un réflexe ou une pulsion, je ne sais pas, mais je glissa délicatement ma main dans la sienne. Il ne refusa pas, au contraire, il resserra l'étreinte. Comme si il s'accrochait à une bouée de sauvetage en pleine mer, une once de chaleur au milieu d'une tempête de neiges, une lueur d'espoir dans un tunnel de désespoir ...

- Etes-vous un certain Mr. Jeon Jungkook ? Fit une voix d'homme.

Surprise, je retira brusquement ma main de celle de Jungkook. J'étais trop gêné et je réalisa mon action. Je baissa la tête.

- Oui, c'est moi. Affirma Jungkook, cachant un peu son visage.

- Bonjour, je suis le docteur Han, je vous ai eu au téléphone un peu plus tôt ... Je vous remercie d'être venu rapidement. La patiente Jeon Eun Jung fus prise de vertiges en pleine rue et s'est évanouit. Il consulta sa feuille et il nous demanda de le suivre. Si, en se basant sur une synthèse récente. Il s'agit en effet d'un motif de consultation fréquent en médecine générale. C'est un malaise courant chez les personnes âgées. Il est procurait par des gènes du corps humain qui ont mal évolué avec le temps, mais cela se soigne rapidement. Mais le vertige périphérique peut avoir des répercussions fonctionnelles invalidantes, tant sur le plan physique que psychique. Grâce à une anamnèse précise et d'examens cliniques, nous pourrons aboutir à un diagnostic adéquat et une prise en charge précoce multidisciplinaire, pour recommander les bons médicaments. Il s'arrêta devant une porte. Cela prendra deux jours, la patiente pourra ensuite retourner à son domicile.

On le remercia et il nous laissa entrer dans la chambre.

A suivre !

By Une_petite_chimchim

Dangerous Woman | J.K |Where stories live. Discover now