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Notre journée est enfin terminée. Il est 17h45 et nous partons rapidement à l'hôtel avant la fermeture du parc. Toujours mes écouteurs dans les oreilles,je marche en regardant le sol. Tout le monde se regroupe dans le hall,parlant de la soirée de ce soir. Je m'approche de Théo.

" Je peux avoir la clef de la chambre s'il-te-plait ?

- Non. Tu restes et tu écoutes ce que les garçons disent. Je t'interdis de rester cloîtrée dans le lit ce soir.

-Tu n'as aucune influence sur moi,je fais ce que je veux et je souhaiterais la clef de la chambre.

-Je suis encore ton patron Dalia.

-Plus pour longtemps.''

J'ai du mal à digérer ce qu'il m'a dit. Il m'attendait,me revoulait d'après ce qu'on m'a dit et maintenant il me vire comme une mal propre ?

'' Très bien.''

Je finis la conversation sèchement en partant vers la chambre. Je me cache sur le côté et attends que tout le monde monte. C'est une vingtaine de minutes après que je vois Joyca devant sa porte accompagné de son coéquipier de la journée. Je les vois défiler chacun leur tour,sauf Théo. Je souffle et pars. Je passe dans le hall,salue la femme de l'accueil et sors de l'hôtel. Il fait un peu froid,mes cheveux s'en vont sur le côté. Je regarde mon téléphone : le prochain bus est dans cinq minutes. Je marche rapidement et contourne la rue jusqu'à aller à l'arrêt. Je prend rapidement un ticket à la machine et monte. Je m'assois contre la fenêtre et change la musique dans mes oreilles : un fond de violon et de flûte traversière. Une petite femme au téléphone se pose à côté de moi et parle fort. Une vingtaine de minutes plus tard, mon point d'arrivé numéro un est devant mes yeux. Je me lève et descends. Il commence déjà à faire noir. Je frotte mes bras pour avoir peu de chaleur et avance malgré le vent qui essaye de me repousser. Je traverse deux-trois passages piétons,avance dans des rues et arrive l'endroit que je voulais : mon chez moi parisien. La voiture de Jasmine était devant la porte de l'appartement,elle est donc, normalement, là. Je glisse mon pass,ouvre la porte et prends l'ascenseur. Enfin arrivée devant mon entrée,je me rend compte qu'elle est déjà entre ouverte. Je la pousse et de la fumée m'asphyxie légèrement. Je pince mon nez et avance jusqu'au salon,les yeux plissés. Jasmine était là, en petite tenue avec trois hommes qui tiraient à tour de rôle sur un joint. Un homme m'aperçoit et tape l'épaule de ma colocataire.

''Je ne savais pas que tu nous amenais une copine Jas'. Elle est plutôt bonne en plus...

-Comment ça...''

Elle lève la tête et fait des gros yeux. A ce que je vois,elle ne s'attendait pas à me voir et ça ne lui fait pas du tout plaisir.

''Euh les gars,je crois que c'est l'heure pour vous de partir.

-Quoi ? Mais meuf on est là que depuis une heure !

- Bougez vous putain !"

Elle en pousse un,l'autre se lève seul et le dernier me bouscule méchamment. Je pars de suite ouvrir la fenêtre pour faire évacuer la fumée avant que l'alarme se déclenche. Bizarre que ce ne soit pas déjà fait...

''Qu'est-ce que tu fous ici Dalia ?

- Tu me manquais tellement,et puis j'étais sur Paris pour un tournage,j'ai pensé passer chez moi te faire un petit coucou...

-C'est une très mauvaise idée."

Ses pupilles étaient dilatées et ses yeux étaient rouges. Elle cache derrière l'oreiller le paquet d'herbe qu'elle allait consommer ce soir.

"Je ne comprend pas pourquoi tu m'ignores... Tu m'en veux d'être repartie à Angers? Tu es blessée ? J'ai fait quelque chose de mal?

-J'étais bien mieux sans toi ici !

- Je ne comprend toujours pas Jasmine.

-Mais t'es débile ou tu le fais exprès putain ! T'as toujours pas comprit que je ne voulais plus qu'on soit potes !

- Mais on est meilleures amies !

- Non Dalia ! T'es même pas une pote de vue ! T'es rien à mes yeux !

-Tu me dois tout et tu le sais très bien!

- Tu ne sais pas à quel point tu m'as pourrit la vie ! J'aurais même préféré rester à la rue que t'avoir connue !

-Tu mens Jasmine,tu dis de la merde à cause de la drogue...

-Ferme ta gueule connasse et comprends enfin ce que je vais te dire ! Ok,je t'ai suivie partout comme un petit chien et j'ai dépendu que de toi ! Mais ça a duré trop longtemps ! Il faut que ce merdier cesse ! Je sais très bien vivre sans toi !

- Tu ne peux pas me faire ça ! Tu vis dans mon appartement ! J'ai tout fait pour toi !

- J'ai essayé de me débarrasser de toi et quand enfin j'y arrive tu ne me lâches pas ? Qu'est ce que tu n'as pas comprit dans ''je sais très bien vivre sans toi'' hein? Petite malade de merde tu m'as pourrit quatre mois de ma vie à rester à l'hôpital pour ton foutu cancer ! Pour m'en échapper j'ai dû sortir avec Valentin !

- Tu ne connais même pas la vraie valeur de Valentin ! C'est une personne en or !

- J'en ai rien à foutre de ce mec ! Puis tu sais de base je voulais prendre Théo, mais il est trop con ! Il t'aime tellement ! Je lui envoie des tonnes de messages pour lui demander qu'on se voit et il refuse un par un juste pour tes beaux yeux ! Même lui qui est le plus gros des crétins il ne te mérite pas ! Regarde toi ! Qui voudrait de toi ? Personne !

-Tu mens ! Il me l'aurait dit,il m'aurait pas caché une telle chose !

-Mélanie ça te dit quelque chose ?"

Je comprend maintenant tout. Les messages douteux sur son téléphone,cette fille qui n'attendait que lui,qui faisait genre de lui envoyer des SMS excitants... C'était elle !

" Une fois pour toute je vais te dire tes quatre vérités pour que enfin tu me lâches les baskets ! C'est moi qui ai prévenu les magazines que tu étais à l'hôpital et ce,à chaque fois ! C'est moi qui les ai aidés à faire les rumeurs qui ont durées sur toi ! C'est moi qui ai donné l'idée à Théo de partir au Japon,j'ai presque insisté pour qu'il parte et pour finir,c'est moi qui ai vendu le collier en or de ta mère pour acheter des putains de clopes ! C'est bon ? Tu peux maintenant partir d'ici et me rayer de ta vie?''

Ce n'est même pas des larmes qui montent aux yeux mais bel et bien de la colère. J'ai maintenant comprit. Mon bijou,les paparazzis,son absence... Je commence à avancer dangereuse ment vers elle.

''Prend tes quelques affaires et dégages de mon appartement de suite !

-Tu vas faire quoi sinon?''

Je lui donne un gros coup de poing dans la joue, ce qui lui fait cracher une dent sanglante. Elle arrache mes rajouts de cheveux et je hurle de douleur. Je la pousse au sol et elle se cogne la tête. Elle se lève sur ses coudes.

''La cancéreuse a de la force ! Pas aussi faible qu'à la chimio hein !

-Ta gueule !

- Petite salope ! T'as toujours pas comprit que tu vas morfler ? Mes gars vont te faire la peau. Garde mes vêtements je m'en fou,je me casse direct.''

Elle sort et claque la porte. Théo,lui,sort de l'ombre et vient vers moi. Il tremblait et les larmes ruisselaient sur ses joues. Il regarde mes cheveux au sol et lève les yeux vers moi. Il prononce les quatre mots que je redoutais le plus d'entendre de sa part :

''Tu as le cancer?"

Reviens moi. // MastuOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz