Chapitre 8.

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Alors qu'elle dormait profondément, éreintée par cette journée, Vassili se fit réveillé par des bruits de vaisselles cassées, et des hurlements qui résonnaient sans aucuns doutes dans tout le palais. Elle râla un peu dans sa barbe, en se demandant ce qu'il y avait encore pour que quelqu'un fasse autant de raffut à une heure pareille, et se redressa dans son lit en se frottant les yeux, empêtrée dans son draps.

Lorsqu'elle entendit les pas rapide et lourd qui arrivait dans le couloir, elle prit peur, et se rallongea aussi vite que possible, en s'enroulant encore plus dans sa couverture, cachant son visage blanc et déformé par la peur.

La porte s'ouvrit alors d'un coup, silencieusement, et elle ne bougea plus en essayant de calmer sa respiration rapide, en vain. Elle ferma les yeux lorsqu'elle vit une grande silhouette rentrée dans sa chambre, car elle était tournée de sorte à ce qu'elle puisse voir qui était rentré. Elle entendit les pas étouffés se rapprocher du lit, et finalement, un poids vînt se poser sur le matelas, ce qui le creusa. Elle se recroquevilla doucement, pour feinter un mouvement dans son sommeil, et le poids disparu, ainsi que la présence qu'elle sentait tout près d'elle.

- Je sais que vous ne dormez pas, arrêtez de faire semblant maintenant.

Vassili se redressa alors sur le lit, le drap toujours sur sa tête, mais il glissa rapidement du haut de son corps, qui se retrouva alors nu sous le regard brûlant de Naïm. Surprise par l'air frais de la chambre, elle essaya tant bien que mal de maintenir le draps sur le bas de son corps, en vain. Naïm ne pouvait s'empêcher de regarder la poitrine de Vassili, dont les tétons pointaient de froid.

Dieu qu'elle était belle de corps, se dit le cheikh, dont le self control s'était totalement effacé. Sous le drap, il pouvait voir quand même ses yeux vert qui dépassaient le regarder avec horreur.

Il se réveilla soudain, en secouant la tête alors que son érection s'était réveiller, et enleva sa chemise, pour lui jeter contre le corps. Vassili réussit à rattraper le tissu blanc, et s'empressa de le passer sur elle, les joues brûlante de gêne. La chemise lui arrivait à la moitié des cuisses, et elle se dit que cela fera l'affaire.

Le cheikh s'approcha du lit une fois l'habit enfilé, ne préférant faire aucune remarques sur ce qui venait de se passer, et l'étrangère se leva de l'autre côté du lit pour l'évité, avec son draps enroulé autour de sa tête, qui cascadait sur le haut de son corps, couvert déjà de sa chemise.

Ils se fixaient sans rien dire, sans bouger, dans un silence pesant, alors que Vassili tremblait comme une feuille, attendant la suite des événements.

- Pourquoi vous n'êtes pas descendu manger ? Demanda le cheikh d'une voix bourrue.

- Je... je n'avais pas faim... tout simplement, bégaya t-elle, surprise par cette question.

- Ce n'est pas une raison, vous avez parcouru le désert en pleine journée, sous un soleil de plomb, sans manger et presque sans boire, vous vous êtes mise en danger, et vous continuez en refusant de manger, continua t-il en haussant la voix, qui devenait de plus en plus grave.

- Et alors ? Ce n'est pas votre problème à ce que je sache, s'exclama la jeune femme, irrité par l'autorité de Naïm.

- Si, ça l'est, vous êtes sous mon toit, et vous m'appartenez désormais, c'est mon devoir de prendre soin de vous, gronda t-il, alors que ses muscles se crispaient de plus en plus sous sa colère.

Cette femme le mettait hors de lui ! Voilà qu'elle lui tenait encore tête ! A lui, le souverain des terres où elle se trouvait !

Vassili quant-à elle, laissait la frayeur contrôler son corps entier, qui tremblait de plus en plus fort, sous la pression. La voix forte du Cheikh vibrait dans tout ses membres, en plus de la faire trembler de peur, et ses yeux avaient du mal à rester plantés dans ceux de l'homme.

- Je n'appartiens à personne à ce que je sache ! Et sûrement pas à vous ! contre-attaqua t-elle, sans pour autant le laisser l'écraser sous son aura de puissance.

Le visage du souverain, qui d'habitude était crispé de colère, fut secouer par un petit rire narquois, qui provoqua au passage une flopée de frisson sur le corps de la jeune femme. Cette homme était à la fois fascinant et effrayant. Ses yeux d'acier s'étaient plié d'amusement, et elle pu apercevoir ses dents blanches lorsqu'il parla :

- C'est là que vous vous trompez ma chère... Je vous ai pris en chasse dans le désert tout à l'heure, dans la tradition, lorsque le souverain prend en chasse une femme, c'est qu'il compte l'épouser.

Vassili senti son monde tourner, et elle fut prise d'un vertige tel, qu'il l'obligea à s'appuyer contre le lit, en respirant bruyamment.

-  Est-ce que vous vous sentez bien ? Lui demanda le cheikh, qui voyait la jeune femme tanguer en clignant des yeux plusieurs fois, le regards perdu.

Elle ne pouvait pas répondre, elle était tellement perdu qu'elle n'était même pas sur de la question que venait de lui poser l'homme en face d'elle. Sa tête lui tournait, ses jambes se faisaient tremblante, et elle vit a peine le roi sauter par dessus le lit et la rattraper de justesse avant qu'elle ne tombe par terre.

Il la souleva de terre sans aucuns efforts, alors qu'elle essayait tant bien que mal de rester la tête redressé, mais il voyait bien qu'elle n'en avait pas la force.

L'après midi dans le désert avait dû l'épuiser plus qu'il n'y avait parut.

Il la regarda alors dans les yeux, qu'elle maintenait ouvert avec beaucoup d'efforts, et il ne la quitta pas des yeux, alors qu'il la descendait dans la salle à manger, ou il entreprit de la poser sur la table même. Il alla chercher un plat de fruit qu'il restait dans la cuisine, toujours avec elle dans les bras, et lui mit un grand verre d'eau dans les mains.

La jeune femme l'amena faiblement à sa bouche, et le bu d'une traite, sans s'arrêter un seul instant. Il lui tendit ensuite une pomme, l'emmena dans un grand salon au style oriental, et la posa sur un canapé. Il lui tendit le plat de fruit, alla s'asseoir sur un fauteuil en face d'elle et lui ordonna :

- Mangez, c'est un ordre et n'essayez même pas de le contester.

Vassili ne se fit pas prier, et se jeta sur une pomme rouge, qu'elle dévora en quelques bouchées. Elle s'en prit maintenant à une pêche, si grosse qu'elle n'en avait jamais vu avant, et ce fut ainsi, pendant vingt bonne minutes, elle se remplit la panse de fruits, jusqu'à ce qu'elle en ai mal au ventre.

Durant toute l'opération, le roi l'avait regarder faire, satisfait qu'elle mange autant, mais irrité car il ne pouvait toujours pas voir sa tête, puisqu'elle mangeait en essayant de maintenir le stupide drap qui lui servait de turban, sur sa tête. Il était d'ailleurs énerver contre elle pour une autre raison. Elle s'était mise en danger inutilement. Maintenant qu'elle avait finit, il comptait bien lui faire savoir.

- Voyez maintenant pourquoi je voulais que vous mangiez. Vous avez faillit vous évanouir tellement votre corps étaient en manque de nutriments, gronda t-il.

- Je ne... je ne savais pas que ce voyage m'avait autant épuisé. Je ne l'ai même pas senti.

- Vous êtes une femme bornée, la prochaine fois vous m'écouterez.

- Espérons qu'il n'y ai pas de prochaine fois, bien, c'était délicieux, merci, je vais aller me recoucher, je suis épuisé, dit-elle doucement en se relevant tant bien que mal, en laissant à son corps le temps de fonctionner normalement.

Naïm se leva en même temps qu'elle, droit comme un piquet, et la regarda se diriger d'un pas lent et gracieux, vers les escaliers, qu'elle monta doucement. Il l'observa disparaître au détour du couloir, et il soupira.

Il fallait qu'il soit gentil avec elle pour espérer qu'elle se détende en sa présence. Naïm se frotta les yeux, et se dirigea lui aussi vers sa chambre situé à côté de celle de la jeune femme, ou il pensa quelques minutes à sa prisonnière, avant de s'endormir complètement.

Kidnappée par un cheikh [TOME 1] TERMINÉWhere stories live. Discover now