IX/ Ces yeux...

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- T'as parlé d'un vieux là ?
- Euh... Ouai et?
- Je...

{ Est-ce que je peux vraiment lui dire pour ce que j'ai vu?... Non, non... Il ne me croira sûrement pas. }

- C'est ton grand-père ou un truc comme ça ?
- Non pas vraiment mais ouai il était vieux, j'dirais la cinquantaine et... Il été super fort en art martiaux. C'est lui qui m'a tout appris et il m'a aussi donné l'envie de m'inscrire chaque année au club.... Désolé j't'ennuie avec mon histoire.
- Non! C'est... Vraiment intéressant.
- Tu trouves?
- Oui en quelque sorte.

Puis, je sais pas pourquoi il y a un gros blanc d'un coup. Je suppose qu'on a plus rien à se dire et bizarrement on reste comme ça à se regarder dans le blanc dans les yeux et cette fois personne ne détourne le regard.
Je me sens étrangement bien.
Sabito a des yeux vraiment magnifiques maintenant que j'y pense...

Il fini par casser le silence interminable sans pour autant me quitter des yeux.
Je fais de même.
Je suis comme hypnotisé.

Sabito : Je... Euhm... On rentre ensemble aujourd'hui ?
Giyū : J'habite assez loin alors... Je ne voudrais pas te-
- Non ne t'en fait pas ça ne me dérange pas Tomioka.
- Je... Je veux bien alors.
- À tout à l'heure!
- Oui...

Sabito s'éloigne un sourire figé sur le visage. Ça lui va super bien...
Merde.
Qu'est-ce qu'il m'arrive?

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~ A ʟᴀ ғɪɴ ᴅᴇ ʟᴀ ᴊᴏᴜʀɴᴇᴇ ~

Je suis déjà en train d'attendre Sabito devant le lycée. En fait à vrai dire j'ai fini un peu plus tôt que lui.

Pour commencer, je voulais l'attendre au CDI mais j'ai fini par me retrouver dehors.
Ne me demandez pas comment.

Je le vois arrivé au loin son visage est neutre mais lorsqu'il me voit, il s'apaise aussitôt et souriant il s'approche de moi.
Je pense toujours que ce sourire lui va bien.

Une fois à ma hauteur il démarre tout de suite la conversation.
Tant mieux je ne voulais pas être impliqué dans un silence intersidéral.

- Tomioka! Tu sais que dans moins d'une semaine c'est la rencontre avec un des lycées de la région!
- T'as l'air enthousiaste.
- Clairement ! L'année dernière j'avais perdu contre un mec aux arts martiaux, je ne compte pas perdre cette année!
- Je te soutiens.
- Et toi Tomioka?
- Quoi moi?
- Tu devrais t'inscrire pour les jeux sportifs !
- Quoi? Nan même pas en rêve.
- Mais si!
- Tu sais qu'il y a un inconvénient?
- ... Lequel?
- Le lycée Kimetsu.
- Merde... M'en parle pas.
- Quoi? Tu connais quelque chose à propos d'eux?
- Je les ai déjà affronté enfin c'était leur collège plutôt. Ils sont balèzes... Pour de vrai.
- Balèzes...comme quoi?
- Un blondinet anormalement super rapide, un fin stratège, un bargo, une jolie fille hyper forte et j'en passe.
- Merde.
- Ouai... Tu l'as dit.

Après cette discussion fort intéressante le silence est vite retombé. Nous prenons les transports toujours en silence.

- Tomioka, fait attention il y a beaucoup de monde à cette heure.
- Hein? Bien sûr que je ferais attention, je ne suis plus un enfant.
- Non j'veux dire-

Je ne lui laisse pas le temps de finir, je suis déjà monté dans le tramway. Bien sûr il me suis mais on est un peu séparé par la foule.
Le trajet se passe plutôt pas mal. J'ai juste une envie de sommeil et à mon plus grand désarroi, il n'y plus de siège libre.
Merdouille.

Alors c'est limite si la barre du tramway n'est pas devenue mon nouveau coussin.

La voix qui annonce les arrêts m'indique qu'il ne reste plus qu'un arrêt avant d'être chez moi.
Bien sûr c'est au moment où je suis le plus réveillé qu'il se passe encore quelque chose.
Ça n'arrive qu'à moi.

J'ai l'impression de sentir la désagréable sensation d'un toucher quelconque sur mon arrière train. Je ne sais pas si la personne fait exprès ou pas mais si c'est Sabito il va m'attendre!

Je me retourne d'un geste vif et ne tombe pas, mais alors PAS DU TOUT SUR SABITO PURÉE!
Mais plutôt sur un salarié qui à l'air d'avoir la quarantaine.

Bon à ce stade on est pas vraiment dans le cliché puisque ce mec inspiré plus la confiance que la pervertie. Par contre de mon côté je ne sais pas trop quoi faire.
Peut-être devrais-je détourné le regard? Nan mais c'est pas comme s'il ne me regardais pas!
Merde!

Je détourne alors le regard à une vitesse fulgurante.

Bizarrement je n'ose rien faire, même pas lui demandé poliment d'arrêter ce qu'il est en train de faire. Je suis comme paralysé, c'est une sensation un peu flippante...
Bon j'avoue j'panique.

{ Qu'est-ce tu fous Sabito?! Ramène-toi putain! Et ce connard de première qui continue merde! }

Je ne veux rien savoir.
Ce que je vis est la pire expérience de MA VIE.

J'ai peur.

"Let's go home together." {SabiGiyuu} [TERMINÉ]Where stories live. Discover now