Circé.

29 3 4
                                    

Femme de l'ombre, fille du soleil,
Enchanteresse des merveilles,
Créature des plus rusées,
Bannie sur ton île, damnée,
Exile des héros délaissés
Qu'une odyssée viendrait troubler.

Dans tes palais plein de mirages
Et ta cour de bêtes sauvages,
Tu règnes, reine solitaire :
Ta divine magie opère,
Et au soir, entre chiens et loups,
Tu séduis rois, marins et fous.

Et les grâces de ta beauté
Ne sauraient cacher ta cruauté
Car tu ne te soucies guère
De toutes les humaines guerres,
Des marins perdus dans tes bras,
Des destins brisés par ta voix.

Ô Circé, terrible et belle,
Garante de peines nouvelles,
Toutes tes ruses maléfiques
Ne mèneront qu'au fatidique
Instant où la destinée
Sonnera ton glas, Ô Circé.

Dredre.

Poesya III. Delirii InsulaeWhere stories live. Discover now