lost

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Parfois, je ne peux m'empêcher de me sentir seule. Je sais que ce n'est pas en partie vrai mais... Toutes ses images tournent en boucle dans ma tête. Comme une chanson que l'on n'arrive pas à se sortir de la tête. Chaque insulte, chaque coup sont gravés en moi à jamais.

Il faut se relever. Car si je reste à terre, cela signifierait une défaite de plus. Alors j'essaye, tombe, m'écorche, hurle. Je tente de reprendre goût à la vie. Les animaux m'aident pour une majeure partie. Je ne me suis presque jamais confiée à une personne humaine. Ma famille sait, devine, mais respecte mon silence.

Mes flash-backs me font perdre la notion du temps. Ils se retrouvent dans mes cauchemars. Ils surgissent au détour d'une conversation, d'un mot ou d'un geste. Je maudis ma faiblesse. Je me maudis. Je n'arrive pas à imaginer que ce n'est pas entièrement de ma faute. Chaque jour est un combat. Parfois, je me sens bien et m'amuse sans vraiment penser à ce que je fais. Lâcher prise. Ça fait un bien fou. D'autres jours, je ne rêve que de me recoucher pour oublier ne serais-ce qu'un instant.

Mon passé me colle à la peau. Mais mon présent avance loin de lui.

Quand je vois d'autres personnes, je panique. Je ne suis pas faite pour être sociable. Le bonheur m'attire autant qu'il me terrorise. Quand tout va trop bien, j'attends que le coup arrive pour l'esquiver de mon mieux.

Je suis joyeuse et optimiste de nature. C'est encore le cas. Je masque tout ce que je ressens et bloque mes pensées. Laisse libre cours à qui tu veux être. Je me compare à un château en ruine. En pleine rénovation. Qui se reconstruit doucement, pierre par pierre.

Leurs noms me font frémir. J'appelle un chat un chat. Je leur parfois des noms d'oiseaux, mais finit par revenir à leur prénom d'origine. Je refuse d'avoir peur d'un nom.

ThinksWhere stories live. Discover now