Chapitre 54

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PDV de Clarke

L'hiver ne semble pas exister dans les rues de Los Angeles. Les jeunes crient, chantent et dansent aux rythme de la musique qui tambourinent dans leurs oreilles. Ils semblent insouciant, se préoccupant à peine de ce qui les entourent. Le froid ne les arrête pas. Dépourvu de manteau, ils se réchauffent à gorgée d'alcool fort pour oublier leurs maux, leurs douleurs. Au loin, on entend les sirènes des pompiers qui ne s'arrêtent jamais et nous éveillent. Los Angeles ne s'arrête jamais. Ce soir, la ville est emplie d'une ambiance à peine réaliste. Le temps semble se figer et pourtant accélérer. Les bruits semblent sourds et pourtant forts. C'est l'ambiance des samedis soirs.

Je me gare dans l'allée de maison que je commence à connaître maintenant. Octavia et Bellamy ont organisés une énième soirée pendant l'absence de leur parents. Ils ont invités seulement la petite bande habituel, voulant une soirée calme. J'aime les soirées comme ça. Je les préfère aux soirées trop arrosés ou tous le monde se bouscule, où certaines personnes crient et dansent sans se soucier des autres autour. J'ai alors accepté de venir, sachant de plus la présence de Lexa.

Cette semaine a été plus que compliqué à ses côtés. Nous nous sommes ignorés et fuis. Nous nous regardions pas ou très peu. Et quand j'avais le malheur de le faire, elle fuyait instantanément mon regard, comme si je l'avais blessé, comme si elle avait ressenti une douleur à mon contact visuel. Depuis ce fameux jour au gymnase nous n'avons pas parlé, depuis ce fameux message, nous ne nous sommes pas regardé. Nous nous sommes fuis, littéralement. Nos cours en commun se passaient dans un silence mortel. Nous avons fuis les pauses et les déjeuner entre amis. Nous nous sommes fuis à tout moment, par peur, par gêne et par pudeur. Plus les jours avançaient et plus une gêne mutuelle s'est installé en silence, ne nous délivrant pas de notre peur, l'intensifiant un peu plus. Nous avions toutes les deux peur. Cela se sentait dans nos fuites, dans nos regards, dans nos paroles inexistantes.

Arrivée sous le perron de la villa devenue familière, je sonne quelques petits coups. Octavia vient m'ouvrir avec son sourire habituel. Je rentre après avoir murmuré un bonjour à peine audible et j'avance dans l'étroit couloir me menant au salon. Tout le monde est déjà là, tout est déjà prêt. Je soupire face à mon retard considérable. Ma mère a souhaité me parler des inscriptions à l'école de médecine mais je ne l'ai pas écouté, plongée dans mes pensées comme la plupart du temps.

Dans le salon, tout le monde est déjà assis, discutant et riant aux éclats. Sur la petite table basse, les gâteaux apéros se mêlent aux bouteilles d'alcool déjà ouvertes. Tout le monde discute et rigole. Ils ne semblent pas s'apercevoir de ma présence et cela m'amuse.

-Clarke est arrivée ! S'écrie Octavia derrière moi

Tout le monde se retourne en m'acclamant, m'invitant à m'asseoir pour rejoindre les festivités. Sur le canapé de gauche, Raven et Luna se tiennent assises, main dans la main. Elles semblent plus amoureuses que jamais et cela me rend heureuse. A côté, le deuxième couple est blottit l'un contre l'autre, le bras de Jasper entourant les épaules de Maya. Le canapé est complet, il n'y a aucune place. Le deuxième canapé, en face de moi, contient trois autres personnes. Monty, Bellamy et Murphy se tiennent assis, les jambres croisés et leur bouteille de bière à la main. Leurs visages amusés me regardent. Ils sont vite rejoint par Octavia qui s'assoit à côté de Monty. Elle reprend sa bière posé sur la table basse et l'apporte à ses lèvres d'un geste furtif.

Et puis, sur le dernier canapé se tenant à ma droite, il reste une personne, la seule personne qui ne veut sortir de mes pensées, Lexa. Je me retourne vers elle et nos regards se croisent. Nos sourires s'éteignent en même temps et mon cœur se met à battre à vive allure. Une bouffée de chaleur m'envahit quand je me met à la regarder de haut en bas. Ce soir, elle porte seulement un t-shirt assez ample et un jean noir. Mais ses formes sont autant mise en valeur qu'avec sa petite robe noir de la dernière soirée. Ses cheveux sont attachés en une queue de cheval haute, laissant entrevoir la beauté de sa nuque. Son visage n'est pas maquillé permettant à sa beauté naturelle de prendre le dessus et je ne peux m'empêcher de la trouver encore plus belle.

Laisse moi t'aimer - Tome 1Место, где живут истории. Откройте их для себя