Chapitre 15 : 2020

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Nara- J'étais dans mon jardin, j'avais vu un chat. Une dame est arrivée. Elle m'a dit que tu étais blessé. J'ai eu peur et je l'ai suivie. Elle m'a fait monter dans sa voiture, et elle m'a endormie. Quand je me suis réveillée, je ne savais pas où j'étais. La femme et un homme ont pris soin de moi comme si j'étais leur fille. Mais je n'avais pas le droit de sortir de la propriété, ni de communiquer avec l'extérieur. J'ai perdu mon identité, ils m'appelaient tout le temps Aesook. Je crois que c'était le prénom de leur fille. J'ai pris sa place en quelque sorte. Et puis, ils sont tombés malades, gravement, tous les deux. J'en ai profité, je me suis enfuie. Je suis arrivée dans une ville que je ne connaissais pas. Je suis allée au hasard. Je dessinais es choses, et je les vendais, et je me suis fait un peu d'argent, juste de quoi vivre. J'ai continué, et j'ai rencontré une fille qui m'a hébergé, et fourni du matériel pour dessiner. Elle était en école d'art, alors elle m'a aidé à progresser. L'argent que je gagnais, j'en gardais une partie et je lui donnais le reste, pour la remercier. Au bout d'un an et demi, j'avais économisé assez pour déménager.J'ai continué à vendre mes petits dessins. J'ai pu reprendre une vie presque normale, même si je manque parfois d'argent. Je voulais d'abord revenir à Daegu, mais... Je pensais que tu m'avais oublié. Tu ne m'as jamais dessiné, alors je pensais que tu ne te souviendrai pas de moi... Et quand j'ai vu ton collier...

Moi- Tu sais que tu n'avais jamais autant parlé de ta vie ? Je suis impressionné !

Nara- J'ai continué à dessiner, mais j'ai dû apprendre à parler aux gens pour me débrouiller... Mais si tu veux bien, avec toi, je serais toujours la Nara qui dessine, d'accord ?

Moi- Je t'ai connu comme ça, tu m'as manqué comme ça, et je t'aime comme ça. Ne me quitte plus jamais, Nara.

Nara- A vrai dire... J'ai l'impression d'avoir été près de toi tout ce temps.

Elle pointe mon collier du doigt. J'attrape sa main, et la dirige vers mon cœur.

Moi- Tu étais là, plutôt. Je m'en veux tellement si tu savais... Tout ça c'est ma faute... Et tout ce temps, je croyais que tu étais morte...

Nara- Tu as aussi souffert, ta dette est payée. Je n'ai pas été maltraitée, j'ai toujours eu à manger en quantité, de quoi dessiner, un jardin... J'ai même un chat, que j'ai amené avec moi. Je l'ai appelé Beom. La seule chose qui m'a manqué c'est... vous. Toi, et mes parents.

Moi- Ils seront heureux de te retrouver... Pourquoi tu n'as pas essayé d'y retourner ?

Nara- J'ai tellement changé... J'avais peur qu'ils ne me reconnaissent pas.

Moi- Nara, il y a deux exceptions. Toi, et moi. N'importe qui nous reconnaitrait voyons !

Elle sourit, et se blottit contre moi. Je suis maintenant franchement plus grand qu'elle, mais ses câlins me font toujours le même effet.

Nara- Choi Beomgyu, tu fais vraiment les meilleurs câlins du monde.

« Parfois, au premier coup d'œil, on sait que c'est la bonne personne. Peu importe l'âge, la nationalité, l'ethnie, tout ce qu'on peut dire, c'est qu'on l'aime. Et cette flamme-là ne s'éteint jamais. »

L'artiste [Choi Beomgyu, TXT]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant