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━〖22h47〗━ ➢𝐶𝘩𝑎𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑟𝑜𝑦𝑎𝑙𝑒
Assise sur ton lit à baldaquin, tu aiguisais tranquillement ton épée. Tu la nettoyais aussi, à l'aide d'un pauvre bout de tissu, après l'avoir rendue aussi tranchante que possible. Ton arme était très usée, mais elle n'en restait pas moins efficace.
Elle t'avait été très serviable pour les années passées, c'était d'ailleurs elle qui t'avait aidée à prendre le pouvoir. Alors tu pouvais au moins la chouchouter et la garder en guise de remerciement. Surtout que tu étais très attachée à elle.
Tu continuais alors à la nettoyer, puis, de temps à autre, à la caresser de tes doigts, profondément pensive.
Tu étais au pouvoir depuis déjà trois années, après avoir assassiné le roi et la reine, tes parents. Ton plan avait été parfait jusque là, tu étais même désormais redoutée de tous, mais la honte ne cessait de t'envahir, lorsque tu sortais de ta chambre pour faire face aux servants et servantes.
Plus précisément, face à un servant.
YangYang avait été ton ami d'enfance depuis que tu étais venue au monde, et il t'avait vue petit à petit te transformer en un espèce de monstre assoiffé de pouvoir. Il avait pourtant essayé de t'en empêcher, mais cela n'avait pas fonctionné.. Le résultat était définitif désormais.
Alors, depuis quelques temps déjà, tu sentais le coloré t'éviter. Et il le faisait divinement bien. En allant s'occuper des écuries, allant faire les courses chez le peuple ou même dans d'autres contrées pendant plusieurs jours, puis revenant seulement pour aller dormir et ensuite repartir.
Mais tu t'en voulais plus précisément maintenant.
En cette journée, tu avais craqué, et avais ordonné aux gardes de te ramener le brun. Ces derniers n'y étaient pas allés de mains mortes et avaient même blessé ton ami d'enfance à la joue en le capturant. YangYang avait résisté jusqu'à perdre connaissance sous un puissant coup de poing.
Voilà pourquoi tu nettoyais nerveusement ton arme depuis que tu avais rejoint tes appartements. Tu te sentais terriblement coupable du fait que l'homme que tu avais tant aimé se soit fait blessé par ta seule et unique faute. Tout ce que tu avais désiré c'était devenir reine, puissante.
Mais jamais tu n'aurais cru que cela signifierait perdre ton confident.
De ce que tu savais, le jeune homme avait été raccompagné chez lui, mais n'avait toujours pas reprit connaissance. Alors tu attendais, priant pour que le coloré vienne directement te voir, une fois réveillé. Il avait droit à des explications, mais toi aussi..
Un profond soupir s'échappait de nouveau de tes lèvres.
Tu ne tardais pas à passer un dernier coup de tissu sur ton arme fétiche, puis à te lever, cette dernière toujours dans tes mains. Tu saisissais ton épée par le manche et vins la ranger dans l'étui pour -tu n'étais toujours pas changée- avant de te diriger vers la grande fenêtre de la pièce.