Passée sous silence

En colère !

Quand je vois tout ces articles qui mettent en évidence qu'il existe des traitements, que c'est exclusivement une maladie féminine qui touche 10%, 20% de femmes en âge de procréer, que la moyenne est de 7 années avant un diagnostic, que le principal problème soulevé est la stérilité mais surtout que l'on n'en meurt pas. Vraiment ? Allez expliquez cela à la jeune ado que j'étais qui a loupé son suicide, les bras tailladés pour déplacer la douleur, les mains abîmées d'avoir trop tapé sur les murs espérant que son ventre cesse de la faire souffrir le martyr. Pourquoi je voulais en finir ? Parce que je souffrais beaucoup trop, qu'aucuns médicaments ne fonctionnaient, que j'étais seule, personne pour m'aider dans cet horrible combat, j'ai été incomprise tant d'années, ignorée, injustement traitée. J'ai été abandonnée par le monde médical et par une partie de mes proches qui les croyaient car c'est leur métier, ils ne pouvaient pas être si nombreux à se tromper. Ils avaient forcément raison que j'exagérais, que je mentais, que j'étais folle. Le pire dans tout cela ? c'est que passé un certain moment je les aie crus. Je me suis longtemps vu comme un monstre qui ne pouvait s'empêcher de s'auto détruire et de pourrir la vie de ses proches. Je me suis enfermée dans mon monde, j'ai rejeté tout mes amis, j'ai mis fin aux amourettes et je me suis enfermée sur moi-même. J'ai perdu ma meilleure amie, cela m'a achevée. Je n'ai jamais essayé de me suicider à nouveau, je restais juste dans un coin et j'attendais que le temps passe. J'ai essayé de me relever plusieurs fois mais à chaque fois c'était pour mieux retomber. Au final j'ai trouvé mon salut dans les jeux vidéo puis dans le cosplay, j'ai grandi à nouveau, j'ai cru que tout irait mieux, je l'ai franchement cru. J'avais un super pote qui ne cessait de croire en moi, un petit ami formidable, un travail qui me permettait de voir des gens formidables puis un certain mois de Noël tout bascula une fois de plus.