L'air soufflait doucement sur ma jupe tandis que mon regard dérivait sur l'horizon. Les feuilles des arbres dansaient au rythme du vent tandis que les fleurs répétaient la même chorégraphie que leurs congénaires. L'eau pure de la rivière entamait doucement son voyage vers les chutes, faisant résonner dans mes oreilles, une mélodie des merveilles.
- Marinette !!!
Mon regard se plante immédiatement dans celui d'Adrien lorsqu'il arrive à ma hauteur, les mains sur ses genoux et la tête baissée pendant qu'il reprenait son souffle coupé par sa course qui s'avérait effrénée.
- Adrien !! T'en a pris du temps dis-donc !
Le blond relève son regard vers moi. Ce que je vis dans ses yeux faisait écarter les miens. De la peur mélangée à une vague de tristesse.
- Mais...Qu'est ce qui ce passe?
- On.... On s'en va...
Un sourire illumine désormais mon visage et j'attrape les mains de mon ami qui avait encore la tête baissée.
- On va encore dans cette belle clairière !!? C'est génial !! J'ai mon panier de nourriture avec moi en pl-
Il coupe instantanément mes dires, prêt à rugir.
- NON!! Ce... C'est pas ça..... Mon père, s'envole pour New-York et il veut que je vienne avec lui...
Mes yeux s'écarquillent et ma bouche s'entre-ouvre. À ces paroles, mon univers s'était effondré. Adrien Agreste, mon premier ami, mon confident, mon tout... S'en allait... Loin de moi...
- Quoi.. ? Comment ça ? Pour combien de temps !!? ❞
Il lève ses orbes émeraude vers moi, faisant mes yeux montrer mon émois.
- Dix ans... ❞
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𝑀𝑎𝑟𝑖𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒
Cours, aussi loin et aussi vite que tu peux !! Ne t'occupe pas de leurs cris, ne t'occupe pas de leurs cordes vocales hurlant ton prénom. Adrien s'en va bientôt et c'est beaucoup plus important..
Mes pieds rencontraient le bitume avec rapidité tandis que je sprintais vers la forêt à toute vitesse.
Ayant atteint notre petit endroit, je soulevais les lianes qui marquaient l'entrée d'un petit capuchon qui agissait comme l'entrée de notre maison.
- Adrien !! Je t'en supplie... Ne sois pas encore partit... ❞
Mon regard affolé parcourrait le lieu qui avait l'air désert. Je tombais sur mes genoux tandis que des larmes perlaient mon visage.
