REMINISCENCE I

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La souffrance était omniprésente.

Le feu dévorait mes entrailles et s'insinuait le long de mon corps comme des parasytes mortels grouillant sous ma peau arrachée.

Tels des milliards de piqûres d'abeilles, la douleur transperçait chaque partie de mon épiderme cristalline, s'enfonçant en elle de leur dards empoisonnés.

Une brûlure intense, profonde, insurmontable remonta le long de mon abdomen, faisant sortir un cri étouffé de ma gorge endolorie.
Traçant son chemin dans mon oseauphage, le filet de lave calcina tout sur son passage, palpitant de toute sa splendeur.

Tout n'était que noir et rouge.

Sang et douleur.

Le vide et la torture.

Je ne voyais rien.

N'entendais rien, mis à part un terrible sifflement le long de mes oreilles.
S'infiltrant dans mes tympans, sussurant son affreux murmure qui vint retentir jusqu'à mon cerveau affaiblit.

Je ne sentais plus rien de l'extérieur, je ne me rappelais même plus être dotés de membres.
Où était passé mes bras, mes jambes, ma vision, mon odorat ?

Je n'étais rien si ce n'est un amas de souffrance l'où grouillait une multitudes de douleurs.

La lave arrêta enfin de remuer en moi, stoppant sa course macabre et ma bouche baillonée cessa de crier.

Le noir.

Puis le calme.

Éphémère.

Factice.

Je lachais une inspiration tremblante, et je pus ressentir mon torse se soulever au mouvement de ma respiration saccadée.

Mais était ce bien ma respiration ou celle d'un étranger ?

Un liquide froid et visqueux coula le long de mon torse dénudé et je pus le sentir se répandre sur ma peau, tel un la coquille du chrysalide enfermant sa chenille.

Peu à peu, je sentais mon cocon prendre forme, s'épanouir, s'insinuer autour de moi, à la manière dont le font les vicieuses plantes rampantes avant de dévorer leur proies.

Une pointe d'acier acérée, s'enfonça dans mon epaule et j'hurlais en sentant un liquide étrangé se répandre dans mon corps enchaîné.

Sous le bandeau, mes yeux étaient secs et froids, mes larmes avait cessé de couler depuis bien longtemps, comme si mon corps avait abandonné l'idée d'en fournir, comme s'il en était a présent dénué, vide.

Une nouvelle vague de lave déferla en moi et mon esprit se déchira en milles et un morceaux dans une douleur assourdissante.

Je tentais de crier une nouvelle fois mais plus aucun son ne sortit, seul celui pathétique, d'une supplique.

Je ne savais plus rien.

Ne connaissais plus rien.

Ne me rappelais de rien.

Ne reconnaissais plus rien.

A l'exception de la souffrance familière dardant ses yeux sombres sur moi, guettant la moindre occasion pour prendre possession de la forme misereuse que j'étais devenu, léchânt mon corps avec ses flammes tortureuses tout droit provenus de l'enfer.

Brûlant ma peau, la marquant à jamais et brisant mon esprit tel un verre de cristalle heurtant une surface de métal.

Mes pupilles se dilatèren avant qu'une explosion pale, saupoudrée de pourpre ne vienne troubler ma vision inexistante.

Un dernier cri.

Une dernière supplique.

Puis mon esprit se sépara de mon corps à jamais.

༺𝙀𝙡𝙞𝙩𝙚.·*↬𝓙𝓲𝓴𝓸𝓸𝓴  ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant