Chapitre 44 :

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If you're going through hell, keep going. Why would you stop in hell ?

Steve Harvey


Je me retournai et me retrouvai face à un beau brun. Il avait une boucle d'oreille à l'oreille gauche et portait un jeans et un t-shirt noir. Cet homme était extrêmement attirant et j'acceptai en me disant que si on me le demandait si gentiment, cela ne pouvait pas me faire de mal. Je collai mon dos contre son torse et commençai à me trémousser, ses mains vinrent se poser sur ma taille et il rapprocha son bassin. Je dégageai le sentiment d'insécurité qui commençait à monter peu à peu en moi. Au bout d'une heure, je n'avais toujours pas changé de partenaire de danse et j'étais en nage. Je lui criai dans l'oreille, pour qu'il m'entende, que j'avais besoin d'une pause. Il me chuchota à son tour quelque chose : 

— Et si on prenait une pause dans mon appartement ? 

Puis, il me posa un baiser dans le cou. Je me retournai soudainement et m'écartai de lui. 

— Je vais surtout prendre une pause à ma table. 

— Et tu vas me laisser comme ça ? 

Il n'avait vraiment pas l'air méchant, il était même mignon avec sa mine déçue. J'haussai tout de même les épaules et commençai à m'éloigner de lui. Il me rattrapa par le bras et me supplia de lui accorder une dernière danse. Je n'aimais pas qu'il m'ait tiré vers lui de cette manière mais j'acceptai. De loin, je vis Maël qui s'approchait de la piste. Il avait enfin décidé de profiter de la soirée lui aussi ? Ce n'était pas trop tôt. 

La danse se finit et je me détachai. Mais mon partenaire de danse me retint contre lui. 

— S'il te plait, rentre avec moi, murmura-t-il dans mon dos. 

— Non, désolée, je suis venue avec mes amis. 

— Ils comprendront. 

— Et toi tu devrais comprendre que je n'ai pas envie, répliquai-je. 

— Tu te prends pour qui à me parler comme ça, sale grosse ? T'as vu à quoi tu ressembles et tu te permet d'être sélective ? 

Je ne m'attendais tellement pas à ça que je ne compris pas immédiatement ce qu'il avait dit. Il avait changé de caractère en un claquement de doigt, apparement il faisait partie de ces gars qui n'aiment pas qu'on leur dise non. Puis, après avoir compris que je ne lui répondrai pas, il m'envoya valser plus loin. Il s'apprêtait à partir, mais je vis deux mains se poser sur son torse et le pousser, puis les mains se détachèrent du torse et un poing se retrouva dans sa gueule. Je me levai avec difficulté et m'aperçus que mon soit-disant gentil compagnon était au sol avec quelqu'un sur lui. Quelqu'un qui n'était autre que Maël. Evidemment, qui cela aurait pu être d'autre, il s'était tellement battu devant moi, et pour moi, que j'étais capable de reconnaître son dos crispé et son poing se contractant entre mille. Il donna encore quelques coups et je vis quelqu'un partir chercher un videur. Je m'approchai alors et posai une main sur son dos, il la dégagea d'un coup d'épaule, mais je persévérai et répétai mon geste tout en le secouant, cette fois. Il se détourna de sa victime et se tourna vers moi. Je lui dis d'arrêter, qu'un videur arrivait et il finit par se lever et par me prendre par la main en m'entraînant vers la sortie. Une fois dehors, je lui lâchai précipitamment la main et lui criai dessus : 

— Pourquoi tu dois toujours être violent ? 

— Mais tu as vu ce qu'il t'a dit ? 

Il avait écarquillé les yeux d'étonnement et il avait toujours l'air super en colère.

Save meWhere stories live. Discover now