The End Of Us (Camren)

Chapitre 6

Chanson : Mad World - Gary Jules

#PDV Lauren

Le lendemain matin arriva plus vite que je ne l'aurai pensé, je n'avais cessée de me réveiller au cours de la nuit. Me tournant à répétition et battant la couette avec mes jambes, elle m'avait parue une éternité et pourtant, voilà que le jour pointait le bout de son nez, J'avais à peine ouvert les yeux que je baillais, mon dieu, j'étais si fatiguée. Mon corps ne demandait qu'à retourner dormir, je n'arrivai même pas à tenir mes paupières ouvertes. Debout Jauregui. Un long soupir quitte mes lèvres et je me lève d'un pas ronchon. Je sors machinalement de ma chambre pour me diriger vers la cuisine et me prépare du café. A peine sortie je sursaute, retenant le cri dans ma gorge. J'avais sincèrement oublié que la jeune cubaine était là. La brune était assise sur le rebord de la fenêtre, ses genoux contre sa poitrine, le regard fixé sur la rue.

"Bonjour Camila" Je souris faiblement, lui faisant tourner la tête dans ma direction.

"Bonjour" Elle dit alors que son regard scanne brièvement ma robe de chambre et mes cheveux en bataille.

"Café ?"

"Avec plaisir" Elle se redresse pour me suivre dans la cuisine. J'échange rapidement avec elle les banalités, demandant si elle avait bien dormit par exemple. Mais bon la brune semble toujours aussi peu décidée à discuter. Je lui sert une tasse de café qu'elle s'empresse de prendre avec un bref "merci"

"Vous aimez vraiment le café"

"Oui, je pense que ça fait partie des choses que je préfère" Elle hoche la tête. Une grimace se pose sur son visage alors qu'elle bouge inconfortablement sur sa chaise.

"Votre blessure vous fait mal ?"

"C'est rien, ça va passer" Elle pince les lèvres me faisant secouer la tête.

"Je vais changer votre bandage de toute manière, prenez votre temps pour déjeuner" Je souris et la laisse dans la cuisine pour aller me doucher et m'habiller. Le temps que je ressorte, le plaid qui était sur le canapé et parfaitement plié, l'oreiller posé dessus et la vaisselle est propre. Je souris en la remerciant, c'était une gentille attention. Camila s'installe dans le salon et moi au pied du sofa avec ma trousse de soin. Le bandage que j'avais fait la veille avait mal supporté la douche, il ne tenait plus beaucoup. Sa peau s'étire un peu alors que je tire sur les straps, la faisant grimacer. Elle était sacrément endurante à la douleur, après ce qu'elle a vécue, n'importe qui pourrait péter un plomb. Sa peau est à vif mais les sutures ont l'air de tenir, pas de saignements ni d'infection à première vue.

"Vous ne voulez toujours pas d'anti-douleur ? Je vous ai recousus à vif, c'est normal que vous ayez mal, ça pourrait vous aider Camila" Je dis doucement en posant une main sur son bras mais elle secoue à nouveau la tête. Pourquoi refusait-elle quelque chose qui ne pouvait lui faire que du bien ? Je désinfecte à nouveau la plaie avant de lui refaire un pansement propre. Mon regard parcours sa peau, les hématomes, les coupures, quelques brûlures même. Son corps allait à jamais porter les marques de cette guerre, de sa torture. Mais je peux m'empêcher d'apprécier aussi la ligne tracée par ses abdos, les muscles roulant doucement sous sa peau à chaque mouvement qu'elle faisait.

"Ecoutez... je ne peux pas prétendre comprendre ce que vous avez vécue. Mais je peux vois que vous avez beaucoup souffert, aussi bien physiquement que moralement. Et puis vous avez empêché cet homme de me faire du mal, je ne l'oublierai pas. Je vous tiens en respect Camila et je serai très heureuse si vous le laissiez vous aider un peu plus. Je vous laisses vous rétablir, ici, vous dormez, m'aidée dans les tâches ménagères. Le temps que vous trouviez un emploi et gagnait assez d'argent pour vous refaire une nouvelle vie ici à San Francisco ou ailleurs comme vous souhaitez. C'est le meilleur que je vous souhaite si vous ne voulez pas rentrer au Tennessee" La brune secoue faiblement la tête et serre les dents. Je pense apercevoir des larmes se former au coins de ses yeux et elle hoche doucement la tête.