Partie 2

522 18 2
                                    

Salem Aleykoum Bismillah

Partie 2.

Lundi matin, j’avais fait quelques efforts pour se faire belle rien que pour lui. Normalement, les gens détestaient les lundis, moi au contraire, je l’attendais avec impatience. J’aimais passer vla le temps au taf, pour pouvoir le passer à ses côtés.

Quand j’étais arrivée, il était déjà là. J’avançai vers lui, il leva la tête et me tapa un magnifique sourire.

NABIL, doucement avec sa voix froide : boycotteuse, ça répond plus à mes messages ?
MOI : j’avais plus de créd’. Ça va ?
NABIL, me fit un clin d’œil : à ton avis ?
MOI : bah cher pas moi.
NABIL : moi je kiffe les lundis.

J’étais gênée, je savais pas quoi répondre, je faisais que sourire. Heureusement, Tulay débarqua.

NABIL : ça va Tulay ?
TULAY, était zahaf : vite fait.
NABIL : c’est à cause de l’autre bouffon là ?
TULAY : ben ouai.
NABIL : putain, je sais toujours pas tu fous quoi avec lui.
TULAY : Nabil, casse pas la tête toi aussi !

Tulay était avec un gars de sa famille, il lui faisait la misère. A chaque fois, elle me racontait comment il la trompait, comment il enchainait les putes. Le pire, elle la fermait, elle souffrait en silence.
Moi je lui disais, tu peux être folle amoureuse de la personne, mais faut jamais être faible devant lui. On a rien nous, à part notre fierté.

Le reste de la journée au taf’, on s’échangeait quelques regards, des petits sourires, des fois il me parlait en speed. C’était rien de spéc’ quoi !
Tous les jours qui avaient suivi, c’était la même situation. C’est vrai, y’avait des choses qui se passaient mollo- mollo entre nous, mais rien n’était encore clair.
Jusqu’au ce Vendredi après-midi, juste après mon taf.

NABIL : tu veux on marche un peu ?
MOI : ou ça ?
NABIL : cher pas, on marche un peu tout simplement.

Je le regardais sans dire un mot, ça avait duré quelques secondes.

NABIL : donc ?
MOI : cher pas franchement.
NABIL : si tu veux pas tranquille hein. Je vais pas te forcer quand même.
MOI : s’pas ça, … c’est juste que, fin faut je rentre chez moi.
NABIL, il s’approcha de moi, baissa sa voix : Soraya, je veux te parler, on fait comment ?
MOI : euh ouai, vas-y !
NABIL : après Soraya, après.

Après avoir salué tout le monde, je l’ai laissé m’accompagner à l’arrêt de bus. On s’installa sur un muret, chacun à contempler devant lui. Y’avait surtout un blanc phénoménal.

NABIL : oh Soraya, j’ai une question.
MOI : vas-y pose là !
NABIL : t’es posée ?

Je levai les yeux pour le fixer. J’étais comme ahuri par la question. Elle était claire, mais en même temps j’avais peur de répondre.

NABIL : t’as pas compris ? T’es posée ? T’as un mec ?

Je fis non de tête tout en regardant mes bottes. Quand à lui, je l’entendis rigoler, ça se voyait c’était hyper gênant pour lui aussi.

NABIL : bonne nouvelle.

Je levai le regard vers lui, il souriait mort. Il laissait apparaître son putain de sourire de beau-gosse et ça par contre, ça me faisait craquer terriblement.

NABIL : bon, moi je te veux.

Je le regarde, choquée. J’avais l’impression c’était des hallucinations, que j’avais mal entendu.

MOI : hein ?
NABIL, il souriait comme un dingue : je veux qu’on se pose à deux.

Ce moment là, c’était juste le bonheur, comment j’étais refaite, comment j’étais dans mon nuage.

"Entre les bloc de ciment, l'amour ne choisit pas ses couleur"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant