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Ophélie s'était finalement endormie dans la rivière des songes
Livrant tant de batailles.
Essayant de contrôler maladroitement son cœur,
Elle souffrait d'Arthur, de ce mal qui la tiraille.

Elle peina à ouvrir ses yeux gonflés,
À retenir ses larmes brulantes,
À coiffer ses cheveux ébouriffés
Et à supporter la lumière brillante.

Mais le pire de tout, elle peina à entendre la porte d'entrée s'ouvrir silencieusement.

Arthur et Ophélie se confrontaient
Comme des opposés face à un miroir brisé.
Ophélie, ô Ophélia, hurla, cria.
Arthur, lamentable Arthur, sourit.

Ses cheveux étaient en bataille.
L'odeur de la tromperie lui collait à la peau.
La présence de sa maîtresse s'éternisait sur ses lèvres.
Et Ophélie s'effaçait peu à peu.

Tout ce qui restait à Ophélie
Était le rouge indélébile
Au fin fond de ses iris.

elle avait les yeux rougesWhere stories live. Discover now