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Le 18 mai 1876, Paris - À Arthur

Ophélie ou Ophélia t'en rappelles-tu cher Arthur ?
Parce que moi je m'en rappelle comme si c'était hier
Habile, tu étais à jouer avec mon cœur
Écœurant, tu étais à m'offrir de la bruyère
Lamentable, Arthur riais-tu de mes pleurs ?
Il faut que je sache Arthur
Es-tu sensible au cri inexorable de mon silence ?
Es-tu triste presque tremblant de mon absence ?
Simplement, penses-tu à moi ?
Tant de temps à passer depuis mais je crois bien être démunie sans toi
Ah pardonne ma fragilité mais j'ai tant besoin de te l'avouer
Rien, je ne suis rien sans tes baisers
Ta poésie me manque, et ne plus te peindre est torture
Ha le souvenir de tes mains sur moi reste comme une écorchure
Ultime était ma peine quand je me suis enfuie et aujourd'hui
Rien à changer, je serais toujours ta désespérée Ophélie.

Adieu mon Arthur.

Fin.

Eᥣᥣᥱ ᥲvᥲιt ᥣᥱ ყᥱᥙx roᥙgᥱs
par sleepevil

elle avait les yeux rougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant